Tahiti, le 15 mars 2022 – Le ministre de l'Économie et des Finances, Yvonnick Raffin, était l'invité de Radio 1 mardi midi pour répondre aux revendications des syndicats opposés à la mise en place de la TVA sociale au 1er avril. Il défend sa solution "fiscale" pour éviter d'augmenter les cotisations ou de baisser les prestations sociales.
Le retrait de la TVA sociale est en tête des revendications de la journée de mobilisation de jeudi. Était-elle nécessaire ?
"Ce qu'il faut savoir, c'est que nous ne nous engageons pas pour sauver la Caisse de prévoyance sociale. Nous sommes là pour sauver les prestations sociales. On a 70 000 Polynésiens qui perçoivent cette allocation familiale, 35 000 pensionnés de la retraite du régime des salariés, on doit maintenir le moni ru'au, poursuivre dans de bonnes conditions les soins de santé et puis tout le reste qui tourne autour de la protection sociale, de la solidarité, qui forme en fait notre pacte social."
Les 12 à 13 milliards de Fcfp de rendement de cette TVA iront uniquement vers la PSG ?
"La semaine prochaine, il y aura une session extraordinaire à l'assemblée qui va acter ce compte spécial qui devra recevoir effectivement cette contribution pour la solidarité, qui sera fléchée à 100% pour notre PSG. (…) Ces 12 à 13 milliards vont servir d'une part à venir résorber de manière définitive, j'espère en tout cas, le déficit de la maladie qui est en fait un déficit chronique de l'ordre à 3 à 4 milliards par an. Les 12 à 13 milliards vont aussi permettre de venir suppléer la perte de recette certaine de 3 milliards que nous aurons en 2023, puisqu'il y a des ressources exceptionnelles qui vont disparaitre de par la règlementation et décisions du conseil des ministres et du CA de la CPS. Cela va aussi nous permettre de prévoir l'avenir, à savoir la prise en charge dès 2023 de la première tranche du PGE pour la CPS (…)."
Cette taxe va rajouter de la tension sur les prix. Est-ce le bon moment, aujourd'hui où l'inflation explose ?
"Je ne poserais la question sous cette forme. Est- ce que c'est le bon moment ? Ce n'est jamais le bon moment. Par contre, je pense qu'il est urgent de sauver nos retraites et allocations familiales et de continuer à bénéficier de soins. Sans cette contribution, je peux vous confirmer que ce sera très compliqué. J'écoutais hier soir la représentante de l'Unsa dire qu'avec cette taxe sociale, ce sera l'explosion sociale. Je suis d'accord avec elle sur l'explosion sociale si nous ne rétablissons pas nos comptes et si nous ne mettons pas tout en œuvre pour continuer à payer nos retraites, à continuer à payer nos allocations familiales et à prendre en charges les soins (…)."
Ce que vous reprochent les syndicats, c'est qu'avec cette TVA sociale les plus petits salaires vont subir davantage la hausse des prix ?
"Il y a trois façons de voir les choses pour résorber le déficit. Soit on augmente les cotisations, soit on baisse les prestations, soit on intègre une fiscalité. C'est la TVA sociale. Et c'est ce choix qu'a fait le gouvernement, car nous volons maintenir la qualité de soins et surtout le niveau de prestations au niveau des retraités et de nos familles. (…) La loi a été votée le 23 décembre et il n'y a eu aucun recours contre cette TVA sociale. À 15 jours de l'application, on se retrouve face à de revendications souvent de syndicats qui ne cotisent pas à la CPS, qui se revendiquent des consommateurs et qui eux-mêmes ne cotisent pas à la CPS. Ceux de la fonction publique d'Etat ne cotisent pas un franc à la CPS et viennent descendre cette TVA sociale, parce qu'effectivement, eux-aussi, vont contribuer directement maintenant à venir soutenir cette CPS."
Cette TVA sociale va-t-elle être temporaire comme annoncé dans un premier temps ou sera-t-elle durable ?
"Le président s'y est engagé. Il a annoncé, et je le confirme, que si les rendements sont supérieurs à ce qu'on attend, il n'y aura pas de raison de maintenir à un tel niveau cette TVA sociale. Et si le modèle futur correspond à ce que nous avons prévu, il n'est pas interdit de voir la suppression totale de cette contribution. Mais vous dire si cela se fera la semaine prochaine, dans deux ou trois ans… Je suis incapable aujourd'hui de vous le dire."
Le retrait de la TVA sociale est en tête des revendications de la journée de mobilisation de jeudi. Était-elle nécessaire ?
"Ce qu'il faut savoir, c'est que nous ne nous engageons pas pour sauver la Caisse de prévoyance sociale. Nous sommes là pour sauver les prestations sociales. On a 70 000 Polynésiens qui perçoivent cette allocation familiale, 35 000 pensionnés de la retraite du régime des salariés, on doit maintenir le moni ru'au, poursuivre dans de bonnes conditions les soins de santé et puis tout le reste qui tourne autour de la protection sociale, de la solidarité, qui forme en fait notre pacte social."
Les 12 à 13 milliards de Fcfp de rendement de cette TVA iront uniquement vers la PSG ?
"La semaine prochaine, il y aura une session extraordinaire à l'assemblée qui va acter ce compte spécial qui devra recevoir effectivement cette contribution pour la solidarité, qui sera fléchée à 100% pour notre PSG. (…) Ces 12 à 13 milliards vont servir d'une part à venir résorber de manière définitive, j'espère en tout cas, le déficit de la maladie qui est en fait un déficit chronique de l'ordre à 3 à 4 milliards par an. Les 12 à 13 milliards vont aussi permettre de venir suppléer la perte de recette certaine de 3 milliards que nous aurons en 2023, puisqu'il y a des ressources exceptionnelles qui vont disparaitre de par la règlementation et décisions du conseil des ministres et du CA de la CPS. Cela va aussi nous permettre de prévoir l'avenir, à savoir la prise en charge dès 2023 de la première tranche du PGE pour la CPS (…)."
Cette taxe va rajouter de la tension sur les prix. Est-ce le bon moment, aujourd'hui où l'inflation explose ?
"Je ne poserais la question sous cette forme. Est- ce que c'est le bon moment ? Ce n'est jamais le bon moment. Par contre, je pense qu'il est urgent de sauver nos retraites et allocations familiales et de continuer à bénéficier de soins. Sans cette contribution, je peux vous confirmer que ce sera très compliqué. J'écoutais hier soir la représentante de l'Unsa dire qu'avec cette taxe sociale, ce sera l'explosion sociale. Je suis d'accord avec elle sur l'explosion sociale si nous ne rétablissons pas nos comptes et si nous ne mettons pas tout en œuvre pour continuer à payer nos retraites, à continuer à payer nos allocations familiales et à prendre en charges les soins (…)."
Ce que vous reprochent les syndicats, c'est qu'avec cette TVA sociale les plus petits salaires vont subir davantage la hausse des prix ?
"Il y a trois façons de voir les choses pour résorber le déficit. Soit on augmente les cotisations, soit on baisse les prestations, soit on intègre une fiscalité. C'est la TVA sociale. Et c'est ce choix qu'a fait le gouvernement, car nous volons maintenir la qualité de soins et surtout le niveau de prestations au niveau des retraités et de nos familles. (…) La loi a été votée le 23 décembre et il n'y a eu aucun recours contre cette TVA sociale. À 15 jours de l'application, on se retrouve face à de revendications souvent de syndicats qui ne cotisent pas à la CPS, qui se revendiquent des consommateurs et qui eux-mêmes ne cotisent pas à la CPS. Ceux de la fonction publique d'Etat ne cotisent pas un franc à la CPS et viennent descendre cette TVA sociale, parce qu'effectivement, eux-aussi, vont contribuer directement maintenant à venir soutenir cette CPS."
Cette TVA sociale va-t-elle être temporaire comme annoncé dans un premier temps ou sera-t-elle durable ?
"Le président s'y est engagé. Il a annoncé, et je le confirme, que si les rendements sont supérieurs à ce qu'on attend, il n'y aura pas de raison de maintenir à un tel niveau cette TVA sociale. Et si le modèle futur correspond à ce que nous avons prévu, il n'est pas interdit de voir la suppression totale de cette contribution. Mais vous dire si cela se fera la semaine prochaine, dans deux ou trois ans… Je suis incapable aujourd'hui de vous le dire."