Tahiti, le 27 novembre 2023 – Trois hommes ont été jugés vendredi matin pour répondre de la séquestration d'un homme sur fond d'une transaction d'ice qui avait mal tourné. Ils ont écopé d'un an de prison ferme.
Le tribunal correctionnel a jugé vendredi deux frères et l'un de leurs cousins qui étaient poursuivis pour séquestration, menaces de mort, violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail de dix jours et extorsion. Cette affaire avait débuté le 2 février 2020 lorsqu'un homme avait déposé plainte à la gendarmerie. Il avait alors expliqué qu'il avait servi d'intermédiaire entre les trois prévenus et un fournisseur d'ice pour l'achat de 20 grammes d'ice portant sur un montant d'un million de francs.
Se rendant compte que l'ice était en réalité du gros sel et qu'ils avaient été floués, les trois individus avaient alors convoqué l'intermédiaire à leur domicile, lui avaient pris ses clés ainsi que son téléphone. Selon le plaignant, ils avaient ensuite menacé de le “tuer” et de l'"enterrer vivant" en brandissant un pistolet. Afin d'obtenir dédommagement pour le million de francs, ils avaient ensuite obligé la victime à leur remettre six cyclomoteurs. Libéré, l'homme avait souffert d'un "traumatisme psychique" et d'insomnies liées à son agression.
Version édulcorée
Jugés libres, vendredi, après avoir fait un an de détention provisoire, les trois individus ont tenté de minimiser les faits en expliquant notamment que l'arme ne fonctionnait pas. Pour la défense du plaignant, Me Marie Eftimie-Spitz est revenue sur le traumatisme subi par son client qui a eu “la peur de sa vie”. “Quand je regarde mon client, mon sentiment est que l'on n’a pas bien saisi l'impact de son traumatisme”, a-t-elle conclu.
Face à l'attitude des prévenus, la procureure de la République a assuré que ces derniers avaient livré à la barre une “version édulcorée” et “enjolivée”. “Ils vont nous dire qu'ils avaient une pince pour lui faire une manucure”, a-t-elle ironisé avant de rappeler qu'il y avait une “montée en puissance des règlements de compte” sur fond de trafics d'ice. Elle a finalement requis quatre ans de prison dont 30 mois ferme à l'encontre des trois prévenus.
Pour la défense des trois individus, Me Thierry Jacquet a ensuite insisté sur le fait que c'était la victime qui était “à l'origine de la transaction” et que ses clients avaient “usé de la menace” mais qu'“aucun coup n'avait été donné”. Après en avoir délibéré, le tribunal a relaxé les trois individus des menaces de mort. Les deux frères ont été condamnés à deux ans de prison dont un avec sursis. Le cousin, également relaxé du chef d'extorsion, a quant à lui écopé d'un an de prison.
Le tribunal correctionnel a jugé vendredi deux frères et l'un de leurs cousins qui étaient poursuivis pour séquestration, menaces de mort, violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail de dix jours et extorsion. Cette affaire avait débuté le 2 février 2020 lorsqu'un homme avait déposé plainte à la gendarmerie. Il avait alors expliqué qu'il avait servi d'intermédiaire entre les trois prévenus et un fournisseur d'ice pour l'achat de 20 grammes d'ice portant sur un montant d'un million de francs.
Se rendant compte que l'ice était en réalité du gros sel et qu'ils avaient été floués, les trois individus avaient alors convoqué l'intermédiaire à leur domicile, lui avaient pris ses clés ainsi que son téléphone. Selon le plaignant, ils avaient ensuite menacé de le “tuer” et de l'"enterrer vivant" en brandissant un pistolet. Afin d'obtenir dédommagement pour le million de francs, ils avaient ensuite obligé la victime à leur remettre six cyclomoteurs. Libéré, l'homme avait souffert d'un "traumatisme psychique" et d'insomnies liées à son agression.
Version édulcorée
Jugés libres, vendredi, après avoir fait un an de détention provisoire, les trois individus ont tenté de minimiser les faits en expliquant notamment que l'arme ne fonctionnait pas. Pour la défense du plaignant, Me Marie Eftimie-Spitz est revenue sur le traumatisme subi par son client qui a eu “la peur de sa vie”. “Quand je regarde mon client, mon sentiment est que l'on n’a pas bien saisi l'impact de son traumatisme”, a-t-elle conclu.
Face à l'attitude des prévenus, la procureure de la République a assuré que ces derniers avaient livré à la barre une “version édulcorée” et “enjolivée”. “Ils vont nous dire qu'ils avaient une pince pour lui faire une manucure”, a-t-elle ironisé avant de rappeler qu'il y avait une “montée en puissance des règlements de compte” sur fond de trafics d'ice. Elle a finalement requis quatre ans de prison dont 30 mois ferme à l'encontre des trois prévenus.
Pour la défense des trois individus, Me Thierry Jacquet a ensuite insisté sur le fait que c'était la victime qui était “à l'origine de la transaction” et que ses clients avaient “usé de la menace” mais qu'“aucun coup n'avait été donné”. Après en avoir délibéré, le tribunal a relaxé les trois individus des menaces de mort. Les deux frères ont été condamnés à deux ans de prison dont un avec sursis. Le cousin, également relaxé du chef d'extorsion, a quant à lui écopé d'un an de prison.