Tahiti, le 8 mars 2022 – Le procès des 14 prévenus poursuivis depuis mardi pour trafic d'ice devant le tribunal correctionnel s'est achevé mercredi soir. Sept ans de prison ont été requis contre les deux hommes les plus lourdement mis en cause dans ce dossier, Coco Médéric et Andrew Smidt.
Prévu sur trois jours, le procès de trois femmes et onze hommes poursuivis pour avoir, chacun à leur niveau, participé à un trafic d'ice entre janvier 2018 et décembre 2019, s'est finalement achevé mercredi soir. Cette affaire avait démarré en mai 2018 lorsque le père de l'un des mis en cause avait dénoncé son fils ainsi que plusieurs autres individus en expliquant qu'ils prenaient part à un trafic d'ice. Outre le rôle des revendeurs et des intermédiaires, les enquêteurs avaient surtout réussi à établir l'implication plus importante de deux individus : un primo délinquant nommé Andrew Smidt, cousin du trafiquant Moerani Marlier, et le multirécidiviste Coco Médéric, condamné en juin dernier par le tribunal de première instance pour trafic de stupéfiants à dix ans de prison ferme. Les policiers avaient établi que le premier avait importé de l'ice, caché dans des clouteuses, en provenance de Hawaii, quand le second avait financé au moins une importation et avait écoulé la drogue sur le territoire.
Entendus mardi, les 12 premiers prévenus, poursuivis pour avoir agi en qualité de revendeurs ou d'intermédiaires au sein de plusieurs petits trafics segmentés, ont reconnu les faits. Mercredi matin, ce sont les deux prévenus les plus lourdement impliqués qui se sont exprimés à la barre. Premier à être entendu, Andrew Smidt, qui avait reconnu lors de sa garde à vue avoir fait plusieurs importations et avoir vainement tenté de fabriquer de l'ice, a cette fois nié en expliquant qu'il avait dit cela sous la “pression” des enquêteurs.
Surveillances
Et si cette première audition de la journée avait paru un peu fade, celle de Coco Médéric l'a finalement complètement éclipsée. Déjà condamné pour trafic de stupéfiants en juin dernier à dix ans de prison, le récidiviste a choisi de reconnaître à la barre qu'il avait bien participé à ce trafic en revendant 50 grammes d'ice pour Andrew Smidt et en finançant une tentative d'importation. Mais c'est surtout la lecture des écoutes et l'exposé des constatations faites par les enquêteurs dans le cadre de ce dossier qui aura retenu l'attention de l'auditoire. L'on aura ainsi appris que celui qui est décrit par beaucoup dans le milieu de l'ice comme le “boss des boss” avait pour habitude de poser des GPS sur les véhicules de ses petites amies afin de savoir où elles se rendaient. L'homme avait également posé des caméras chez l'un des employés de son garage au motif que ce dernier était en retard. Ces caméras avaient été installées dans les toilettes et la chambre de l'intéressé… Évoquant au téléphone le magistrat instructeur et le juge des libertés et de la détention, Coco Médéric avait cru bon de préciser que “si on était au Mexique”, il les aurait fait “exécuter pour une bouchée de pain”. “J'étais énervé” s'est-il justifié devant le tribunal mercredi. Interrogé sur ses projets d'avenir après sa sortie de prison, Coco Médéric a affirmé qu'il allait devenir “bénévole” au sein d'une association de lutte contre la consommation de stupéfiants.
Après cet exposé particulièrement instructif, le procureur de la République a évoqué un “dossier singulier”, composé de “récidivistes dans le trafic d'ice” et de “pères et mères de famille ayant la tête sur les épaules”. Sept ans de prison ont finalement été requis contre Coco Médéric et Andrew Smidt. Des peines de cinq ans ferme à deux mois de sursis ont été demandées contre les 12 autres prévenus. Le tribunal rendra son délibéré jeudi.
Prévu sur trois jours, le procès de trois femmes et onze hommes poursuivis pour avoir, chacun à leur niveau, participé à un trafic d'ice entre janvier 2018 et décembre 2019, s'est finalement achevé mercredi soir. Cette affaire avait démarré en mai 2018 lorsque le père de l'un des mis en cause avait dénoncé son fils ainsi que plusieurs autres individus en expliquant qu'ils prenaient part à un trafic d'ice. Outre le rôle des revendeurs et des intermédiaires, les enquêteurs avaient surtout réussi à établir l'implication plus importante de deux individus : un primo délinquant nommé Andrew Smidt, cousin du trafiquant Moerani Marlier, et le multirécidiviste Coco Médéric, condamné en juin dernier par le tribunal de première instance pour trafic de stupéfiants à dix ans de prison ferme. Les policiers avaient établi que le premier avait importé de l'ice, caché dans des clouteuses, en provenance de Hawaii, quand le second avait financé au moins une importation et avait écoulé la drogue sur le territoire.
Entendus mardi, les 12 premiers prévenus, poursuivis pour avoir agi en qualité de revendeurs ou d'intermédiaires au sein de plusieurs petits trafics segmentés, ont reconnu les faits. Mercredi matin, ce sont les deux prévenus les plus lourdement impliqués qui se sont exprimés à la barre. Premier à être entendu, Andrew Smidt, qui avait reconnu lors de sa garde à vue avoir fait plusieurs importations et avoir vainement tenté de fabriquer de l'ice, a cette fois nié en expliquant qu'il avait dit cela sous la “pression” des enquêteurs.
Surveillances
Et si cette première audition de la journée avait paru un peu fade, celle de Coco Médéric l'a finalement complètement éclipsée. Déjà condamné pour trafic de stupéfiants en juin dernier à dix ans de prison, le récidiviste a choisi de reconnaître à la barre qu'il avait bien participé à ce trafic en revendant 50 grammes d'ice pour Andrew Smidt et en finançant une tentative d'importation. Mais c'est surtout la lecture des écoutes et l'exposé des constatations faites par les enquêteurs dans le cadre de ce dossier qui aura retenu l'attention de l'auditoire. L'on aura ainsi appris que celui qui est décrit par beaucoup dans le milieu de l'ice comme le “boss des boss” avait pour habitude de poser des GPS sur les véhicules de ses petites amies afin de savoir où elles se rendaient. L'homme avait également posé des caméras chez l'un des employés de son garage au motif que ce dernier était en retard. Ces caméras avaient été installées dans les toilettes et la chambre de l'intéressé… Évoquant au téléphone le magistrat instructeur et le juge des libertés et de la détention, Coco Médéric avait cru bon de préciser que “si on était au Mexique”, il les aurait fait “exécuter pour une bouchée de pain”. “J'étais énervé” s'est-il justifié devant le tribunal mercredi. Interrogé sur ses projets d'avenir après sa sortie de prison, Coco Médéric a affirmé qu'il allait devenir “bénévole” au sein d'une association de lutte contre la consommation de stupéfiants.
Après cet exposé particulièrement instructif, le procureur de la République a évoqué un “dossier singulier”, composé de “récidivistes dans le trafic d'ice” et de “pères et mères de famille ayant la tête sur les épaules”. Sept ans de prison ont finalement été requis contre Coco Médéric et Andrew Smidt. Des peines de cinq ans ferme à deux mois de sursis ont été demandées contre les 12 autres prévenus. Le tribunal rendra son délibéré jeudi.