
D’autres rencontres sont prévues au contact de riverains et d’experts, ainsi qu’un voyage en Australie (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 22 janvier 2025 – À travers l’association Tamataroa nō te Aua’a, les élèves du lycée agricole John Doom ont décidé de s’engager en faveur de la protection de la baie Phaëton en tant que nurserie pour diverses espèces, dont les requins-marteaux en danger d’extinction.
Tamataroa nō te Aua’a, c’est le nom de l’association créée par les élèves de 1ère Conduite de production aquacole (CPA) du lycée John Doom, avec le soutien de deux professeures et d’un parent d’élève, également membres du bureau. Lancée en début d’année scolaire, cette initiative vise à “sensibiliser la population par rapport aux requins-marteaux, qui sont en voie de disparition, et à la protection de la biodiversité de la baie de Phaëton, qui est une nurserie pour plusieurs espèces”, explique Kauarii Tahuaitu, porte-parole de la classe.
Les élèves ont commencé à recueillir des témoignages auprès des riverains, dont plusieurs pêcheurs qui ont notamment indiqué que “les requins-marteaux viennent mettre bas dans les eaux peu profondes de la baie lors de la nouvelle lune”. Des juvéniles ont pu être observés, y compris d’autres espèces, comme les requins dormeurs ou les raies. Des rencontres avec des spécialistes sont également prévues, en commençant par l’association Mokarran, le mois prochain.
Tamataroa nō te Aua’a, c’est le nom de l’association créée par les élèves de 1ère Conduite de production aquacole (CPA) du lycée John Doom, avec le soutien de deux professeures et d’un parent d’élève, également membres du bureau. Lancée en début d’année scolaire, cette initiative vise à “sensibiliser la population par rapport aux requins-marteaux, qui sont en voie de disparition, et à la protection de la biodiversité de la baie de Phaëton, qui est une nurserie pour plusieurs espèces”, explique Kauarii Tahuaitu, porte-parole de la classe.
Les élèves ont commencé à recueillir des témoignages auprès des riverains, dont plusieurs pêcheurs qui ont notamment indiqué que “les requins-marteaux viennent mettre bas dans les eaux peu profondes de la baie lors de la nouvelle lune”. Des juvéniles ont pu être observés, y compris d’autres espèces, comme les requins dormeurs ou les raies. Des rencontres avec des spécialistes sont également prévues, en commençant par l’association Mokarran, le mois prochain.
Plusieurs objectifs et étapes
Au-delà des enjeux écologiques, les objectifs sont aussi pédagogiques. “Le but, c’est de développer l’autonomie des élèves à travers un projet à concrétiser sur deux ans, avant de passer le relais aux classes suivantes”, explique Vaihei Paepaetaata, professeure d’enseignement socio-culturel (ESC), épaulée par Tehani Mariteragi, professeure de bio-écologie. “On a choisi la baie Phaëton parce que les élèves habitent pratiquement tous entre Papeari et Toahotu. C’est chez eux, donc ils se sentent concernés. C’est Sabrina Birk, résidente de la baie, qui nous a inspiré ce projet. Elle nous aide à recenser des témoins potentiels”, poursuit l’enseignante.
L’association a déjà répondu à plusieurs appels à projets locaux et nationaux pour financer ses actions. Un voyage en Australie est programmé pour octobre prochain, notamment afin d’aller à la rencontre d’étudiants qui travaillent sur les requins-marteaux à Cairns, “pour voir ce qu’ils mettent en place et s’en inspirer”. L’équipe espère obtenir des kayaks pour pouvoir explorer la baie, tandis qu’un projet d’observatoire en bordure de l’ex-station ionosphérique serait également en réflexion.
À plus long terme, en lien avec la commune de Taiarapu-Est, c’est un projet de rāhui qui se dessine pour préserver durablement la zone concernée, “ce ‘bol de vie’ qui porte bien son nom” malgré l’impact des activités humaines.