Tahiti le 7 novembre 2023 - L’épreuve olympique de surf à Tahiti est en passe de devenir l’un des plus gros imbroglios de la préparation de ces Jeux 2024.
Du 27 au 30 juillet, les meilleurs surfeuses et surfeurs mondiaux seront présents à Teahupo’o pour se disputer la médaille d’or sur la plus belle vague du monde. Mais à huit mois de l’épreuve, tout reste encore à faire et le nœud sur la tour des juges continue de faire du bruit.
D’abord fierté locale de pouvoir accueillir les Jeux, les tergiversations autour de la tour des juges n’en finissent plus de dégoûter la population locale. La précédente tour, qui a encore très bien rempli son rôle lors de la dernière Tahiti Pro, n’est pas aux normes olympiques et une tour démontable devait être installée. Cette tour démontable est progressivement devenue fixe, pour finir en aluminium, au désespoir des défenseurs d’un spot vierge.
Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a finalement pris position ce mardi dans une interview confiée à nos confrères de TNTV, depuis Rarotonga où il préside le Forum du Pacifique Sud. Favorable à la réutilisation de l’ancienne tour en bois, pour laquelle les plots en béton sont déjà forés dans le corail, il attend désormais le compte rendu du bureau d‘études chargé d’en étudier la faisabilité, tout en ajoutant son commentaire au débat. “Je ne vois pas aujourd’hui par où on ferait passer une barge de 8 mètres par 8 mètres avec 80 cm de tirant d’eau jusqu’au site de travail sans exploser du corail. Pour l’instant, à moins que quelqu’un me prouve le contraire, je ne vois pas comment on pourrait amener cette barge jusque-là”, a-t-il expliqué à TNTV. Pendant ce temps-là, la tour en aluminium continue de prendre forme dans son atelier de Taravao et des membres de la Fédération tahitienne de surf devaient même aller y jeter un œil, ce mardi.
Du 27 au 30 juillet, les meilleurs surfeuses et surfeurs mondiaux seront présents à Teahupo’o pour se disputer la médaille d’or sur la plus belle vague du monde. Mais à huit mois de l’épreuve, tout reste encore à faire et le nœud sur la tour des juges continue de faire du bruit.
D’abord fierté locale de pouvoir accueillir les Jeux, les tergiversations autour de la tour des juges n’en finissent plus de dégoûter la population locale. La précédente tour, qui a encore très bien rempli son rôle lors de la dernière Tahiti Pro, n’est pas aux normes olympiques et une tour démontable devait être installée. Cette tour démontable est progressivement devenue fixe, pour finir en aluminium, au désespoir des défenseurs d’un spot vierge.
Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a finalement pris position ce mardi dans une interview confiée à nos confrères de TNTV, depuis Rarotonga où il préside le Forum du Pacifique Sud. Favorable à la réutilisation de l’ancienne tour en bois, pour laquelle les plots en béton sont déjà forés dans le corail, il attend désormais le compte rendu du bureau d‘études chargé d’en étudier la faisabilité, tout en ajoutant son commentaire au débat. “Je ne vois pas aujourd’hui par où on ferait passer une barge de 8 mètres par 8 mètres avec 80 cm de tirant d’eau jusqu’au site de travail sans exploser du corail. Pour l’instant, à moins que quelqu’un me prouve le contraire, je ne vois pas comment on pourrait amener cette barge jusque-là”, a-t-il expliqué à TNTV. Pendant ce temps-là, la tour en aluminium continue de prendre forme dans son atelier de Taravao et des membres de la Fédération tahitienne de surf devaient même aller y jeter un œil, ce mardi.
Le “spectaculaire” au profit du “peu coûteux”
Il a même émis une autre hypothèse qu’il avait déjà laissé entrevoir avant son départ si jamais les études de faisabilité démontrent que l’ancienne tour ne peut être aménagée : que l’épreuve ne se déroule pas à Teahupo’o, mais sur le beach break de Taharu’u.
On verra ce qu’en pense le Comité olympique qui avait clairement penché en la faveur de Teahupo’o à l’époque pour la qualité de son site, et justement pour ne pas proposer de beach break aux surfeurs. Si cette option avait dû être retenue, La Torche, Lacanau et le trio Hossegor-Capbreton-Seignosse n’auraient pas été battus par la candidature tahitienne. La campagne de communication est lancée et depuis deux ans, c’est la vague de Teahupo’o qui est mise en avant par Paris 2024. L’OPT a fait des timbres en son honneur… C’est tout le plan média et com’ qu’il faudra alors revoir et qui coûtera pour chacun des partenaires de ces Jeux bien plus que le simple prix d’une tour.
En 2020, lors de l’officialisation du choix de la vague de Teahupo’o, le comité organisateur avait tablé sur “des conditions de compétition optimales aux athlètes”. “Disputer les épreuves de surf à Teahupo’o mettra les athlètes face à un défi à la hauteur d’une compétition olympique et augure d’un spectacle à couper le souffle, pour les spectateurs comme les téléspectateurs”, s’enorgueillissait le COJO.
Le produit était alors alléchant. “Le site de compétition est pensé d’une manière respectueuse qui permet de préserver l’environnement exceptionnel de l’île. Un village des athlètes sera composé de maisons modulables qui seront ensuite transformées en logements sociaux. La zone littorale ne sera pas impactée puisque la vague est au large. Les live sites permettront aux spectateurs de profiter du spectacle, tout en célébrant à la fois la culture polynésienne, l’esprit olympique et les valeurs de Paris 2024.”
Trois ans plus tard, aucun de ces très beaux projets ne tient debout. Les athlètes seront hébergés sur un navire de croisière et la nouvelle tour des juges est décriée pour son implantation. Plus que jamais, Teahupo’o 2024 a du vague à l’âme. Laurent Ortiz, adjoint délégué au surf à la mairie de Biarritz, avait regretté que le “spectaculaire” avait été choisi au dépend de la candidature “peu coûteuse” à l’époque des plages landaises. Le COJO va finir par regretter son choix.
On verra ce qu’en pense le Comité olympique qui avait clairement penché en la faveur de Teahupo’o à l’époque pour la qualité de son site, et justement pour ne pas proposer de beach break aux surfeurs. Si cette option avait dû être retenue, La Torche, Lacanau et le trio Hossegor-Capbreton-Seignosse n’auraient pas été battus par la candidature tahitienne. La campagne de communication est lancée et depuis deux ans, c’est la vague de Teahupo’o qui est mise en avant par Paris 2024. L’OPT a fait des timbres en son honneur… C’est tout le plan média et com’ qu’il faudra alors revoir et qui coûtera pour chacun des partenaires de ces Jeux bien plus que le simple prix d’une tour.
En 2020, lors de l’officialisation du choix de la vague de Teahupo’o, le comité organisateur avait tablé sur “des conditions de compétition optimales aux athlètes”. “Disputer les épreuves de surf à Teahupo’o mettra les athlètes face à un défi à la hauteur d’une compétition olympique et augure d’un spectacle à couper le souffle, pour les spectateurs comme les téléspectateurs”, s’enorgueillissait le COJO.
Le produit était alors alléchant. “Le site de compétition est pensé d’une manière respectueuse qui permet de préserver l’environnement exceptionnel de l’île. Un village des athlètes sera composé de maisons modulables qui seront ensuite transformées en logements sociaux. La zone littorale ne sera pas impactée puisque la vague est au large. Les live sites permettront aux spectateurs de profiter du spectacle, tout en célébrant à la fois la culture polynésienne, l’esprit olympique et les valeurs de Paris 2024.”
Trois ans plus tard, aucun de ces très beaux projets ne tient debout. Les athlètes seront hébergés sur un navire de croisière et la nouvelle tour des juges est décriée pour son implantation. Plus que jamais, Teahupo’o 2024 a du vague à l’âme. Laurent Ortiz, adjoint délégué au surf à la mairie de Biarritz, avait regretté que le “spectaculaire” avait été choisi au dépend de la candidature “peu coûteuse” à l’époque des plages landaises. Le COJO va finir par regretter son choix.