Tahiti, le 31 mai 2022 – Candidat aux élections législatives sur la deuxième circonscription, découvrez le portrait et le programme de Steve Chailloux.
Le candidat
Steve Chailloux est né à Papeete et a grandi à Faa'a et à Papeari. Il s'inscrit à l'université de la Polynésie française avant de partir en métropole pour la Sorbonne et pour l'École des hautes études en sciences sociales dont il sort diplômé en 2009. Steve Chailloux n'a pas grandi dans la culture, ni dans le reo aujourd'hui si chers à son cœur. C'est quand il se fait agresser verbalement au lycée qu'il décide de se lancer. “On me traitais de tinito pohe ou de farani, et c'est à partir de là que le réveil culturel a eu lieu”. Steve Chailloux se fait tatouer, se rend compte qu'en reo il peut “rattraper le niveau des autres”. Il en fait sa passion, pour ne pas dire son combat personnel. Il monte sa chaîne You Tube “E reo to 'oe”. Il s'implique dans le Heiva, compose pour certains groupes tels que O Tahiti e ou Teva i tai, devient membre du jury puis vice-président du jury.
Lorsqu'il décide de s'expatrier à Hawaii, c'est parce qu'il ne trouve pas de travail au fenua. “Quand je préparais mon doctorat en anthropologie, on me disait déjà que je n'aurai pas de travail car ces postes étaient déjà pris”. Il apprend que l'université de Hawaï recrutait un professeur de reo et lorsqu'il postule, il ne croit pas vraiment en ses chances. “À la base, je suis anthropologue et pas professeur de reo.” Sa candidature est finalement retenue et il enseignera le reo pendant près de dix ans à l'université de Hawaii à Manoa.
Steve Chailloux affirme qu'il était autonomiste “comme tous les jeunes de ma génération” avant de s'impliquer au Tavini. “En 2009, j'ai eu une étincelle dans mon cerveau (...). Je me suis rendu compte que ce que je pensais être mes convictions autonomistes, c'était en fait le fruit d'une éducation et d'un héritage politique qu'on m'a inculqué.” Changement de mentalité, de vision du monde et une éducation à refaire, explique Steve Chailloux. “Au début ça m'a fait peur, car on a beaucoup de préjugés sur les indépendantistes. On les prend pour des racistes.” Ce n'est qu'en 2013, lorsque le Tavini perd les élections territoriales, qu'il rencontre pour la première fois le leader du parti bleu ciel. “J'ai fait exprès d'attendre qu'il ne soit plus au pouvoir, car je ne voulais pas qu'on me taxe d'opportuniste. Et là, j'ai fait mon entrée au Tavini”.
Son programme
“Je veux réenraciner mon peuple”, explique Steve Chailloux. “Depuis 2003, Nous ne sommes plus considérés comme un peuple, mais comme une population. Un peuple a des racines, une terre, une culture et des langues. Une population c'est uniquement le nombre d'habitants”. Une modification constitutionnelle passée à l'époque “comme une lettre à la poste” avec l'appui de Gaston Flosse. “Je veux redonner de la dignité à mon peuple Ma'ohi”. Un combat qu'il entend mener avec les peuples d'outre-mer. Ce sujet va induire selon lui le combat pour les langues, explique Steve Chailloux. “On ne peut pas dissocier un peuple de ses langues.” Réviser la Constitution et son article 3 pour permettre l'officialisation de toutes les langues polynésiennes sera donc l'un des objectifs de son mandat de député.
Où siégera-t-il ?
Au sein de la Nupes.
Le candidat
Steve Chailloux est né à Papeete et a grandi à Faa'a et à Papeari. Il s'inscrit à l'université de la Polynésie française avant de partir en métropole pour la Sorbonne et pour l'École des hautes études en sciences sociales dont il sort diplômé en 2009. Steve Chailloux n'a pas grandi dans la culture, ni dans le reo aujourd'hui si chers à son cœur. C'est quand il se fait agresser verbalement au lycée qu'il décide de se lancer. “On me traitais de tinito pohe ou de farani, et c'est à partir de là que le réveil culturel a eu lieu”. Steve Chailloux se fait tatouer, se rend compte qu'en reo il peut “rattraper le niveau des autres”. Il en fait sa passion, pour ne pas dire son combat personnel. Il monte sa chaîne You Tube “E reo to 'oe”. Il s'implique dans le Heiva, compose pour certains groupes tels que O Tahiti e ou Teva i tai, devient membre du jury puis vice-président du jury.
Lorsqu'il décide de s'expatrier à Hawaii, c'est parce qu'il ne trouve pas de travail au fenua. “Quand je préparais mon doctorat en anthropologie, on me disait déjà que je n'aurai pas de travail car ces postes étaient déjà pris”. Il apprend que l'université de Hawaï recrutait un professeur de reo et lorsqu'il postule, il ne croit pas vraiment en ses chances. “À la base, je suis anthropologue et pas professeur de reo.” Sa candidature est finalement retenue et il enseignera le reo pendant près de dix ans à l'université de Hawaii à Manoa.
Steve Chailloux affirme qu'il était autonomiste “comme tous les jeunes de ma génération” avant de s'impliquer au Tavini. “En 2009, j'ai eu une étincelle dans mon cerveau (...). Je me suis rendu compte que ce que je pensais être mes convictions autonomistes, c'était en fait le fruit d'une éducation et d'un héritage politique qu'on m'a inculqué.” Changement de mentalité, de vision du monde et une éducation à refaire, explique Steve Chailloux. “Au début ça m'a fait peur, car on a beaucoup de préjugés sur les indépendantistes. On les prend pour des racistes.” Ce n'est qu'en 2013, lorsque le Tavini perd les élections territoriales, qu'il rencontre pour la première fois le leader du parti bleu ciel. “J'ai fait exprès d'attendre qu'il ne soit plus au pouvoir, car je ne voulais pas qu'on me taxe d'opportuniste. Et là, j'ai fait mon entrée au Tavini”.
Son programme
“Je veux réenraciner mon peuple”, explique Steve Chailloux. “Depuis 2003, Nous ne sommes plus considérés comme un peuple, mais comme une population. Un peuple a des racines, une terre, une culture et des langues. Une population c'est uniquement le nombre d'habitants”. Une modification constitutionnelle passée à l'époque “comme une lettre à la poste” avec l'appui de Gaston Flosse. “Je veux redonner de la dignité à mon peuple Ma'ohi”. Un combat qu'il entend mener avec les peuples d'outre-mer. Ce sujet va induire selon lui le combat pour les langues, explique Steve Chailloux. “On ne peut pas dissocier un peuple de ses langues.” Réviser la Constitution et son article 3 pour permettre l'officialisation de toutes les langues polynésiennes sera donc l'un des objectifs de son mandat de député.
Où siégera-t-il ?
Au sein de la Nupes.