Tahiti, le 30 mai 2022 – Candidat aux élections législatives sur la première circonscription, découvrez le portrait et le programme de Jacky Bryant.
Le candidat
Instituteur et directeur d'école pendant 45 ans –d'abord à Papenoo, avant d'exercer 24 ans à Bora Bora, puis de revenir sur Tahiti à Paofai, Fautaua et Erima ces dernières années– Jacky Bryant est le leader et co-fondateur du parti Heiura-Les Verts en 1997. Avant cette date, Jacky Bryant a milité pendant près de 20 ans au sein du Ia Mana te Nuna'a entre 1976 et 1993. “Je n'ai pas réussi à convaincre le congrès du Ia Mana, socialiste éco-gestionnaire, d'une réorientation écologiste”, se rappelle le candidat de la première circonscription aux prochaines législatives. “Les données sur le réchauffement climatique n'étaient pas aussi prégnantes qu'aujourd'hui, ou alors dans des cercles de spécialistes peu écoutés. La biodiversité n'était pas aussi menacée…” À l'époque, l'engagement écologiste était surtout synonyme de militantisme antinucléaire, lors des essais menés en Polynésie française notamment. “Mais le sujet était réduit par ses opposants à un combat anti-État, anti Français, anti-popa'a… Par ceux-là même d'ailleurs qui aujourd'hui viennent dire qu'ils étaient déjà anti-nucléaires à l'époque".
D'abord force politique autonome, Heiura-Les Verts participe en 2004 à l'UPLD en opposition aux dérives du système Flosse. Une alliance qui durera jusqu'en 2013 et permettra à Jacky Bryant d'officier comme ministre de l'Environnement sous le gouvernement d'Oscar Temaru. En 2013, le Tavini, force majoritaire de l'UPLD, fait le choix de se recentrer et de mettre fin à l'Union. Jacky Bryant et Heiura-Les Verts font un bout de chemin avec Tauhiti Nena, mais les virages idéologiques à 180 degrés de l'ancien boxeur mettent un terme à l'alliance politique. Difficile pour un parti écologiste de s'afficher avec un soutien d'abord de Bruno Le Maire, puis d'Éric Zemmour. "Après cette expérience, on a décidé de ne plus composer", explique Jacky Bryant.
Son programme
Pleinement conscient des effets du réchauffement climatique sur la biodiversité, mais aussi l'agriculture ou la santé, Jacky Bryant rappelle que “cette responsabilité” sur l'émission des gaz à effet de serre “nous incombe aussi”. “Bien sûr, comparé à des pays comme la Chine ou l'Inde, notre rôle peut paraître ridicule. Mais de là à considérer que nous serions protégés, dans une bulle, ce serait une grave politique de l'autruche.” Le programme de Heiura-Les Verts s'articule autour d'Accords de Tahiti Nui, à négocier avec l'État sur le même modèle que les Accords de Matignon pour la Nouvelle-Calédonie. Des accords qui constitueraient une “vision” de la Polynésie française sur les 20 prochaines années et intégreraient à la fois les questions de transition énergétique, mais aussi d'évolution institutionnelle ou encore de formation des jeunes Polynésiens.
Pierre angulaire de ce projet, l'Energie thermique des mers (ETM), aujourd'hui au stade de prototype, doit être investie au même titre que l'a été la technologie des Swac en Polynésie ces dernières années. Aux plans du développement, de l'industrialisation et de la commercialisation, l'ETM doit être une innovation prioritaire pour permettre à la Polynésie de “prendre de l'avance” technologiquement sur ce sujet et préparer la formation de pointe de ses futurs cadres dans le domaine.
Où siégera-t-il ?
Sans surprise, au sein d'Europe Écologie-Les Verts, dans le Nupes.
Le candidat
Instituteur et directeur d'école pendant 45 ans –d'abord à Papenoo, avant d'exercer 24 ans à Bora Bora, puis de revenir sur Tahiti à Paofai, Fautaua et Erima ces dernières années– Jacky Bryant est le leader et co-fondateur du parti Heiura-Les Verts en 1997. Avant cette date, Jacky Bryant a milité pendant près de 20 ans au sein du Ia Mana te Nuna'a entre 1976 et 1993. “Je n'ai pas réussi à convaincre le congrès du Ia Mana, socialiste éco-gestionnaire, d'une réorientation écologiste”, se rappelle le candidat de la première circonscription aux prochaines législatives. “Les données sur le réchauffement climatique n'étaient pas aussi prégnantes qu'aujourd'hui, ou alors dans des cercles de spécialistes peu écoutés. La biodiversité n'était pas aussi menacée…” À l'époque, l'engagement écologiste était surtout synonyme de militantisme antinucléaire, lors des essais menés en Polynésie française notamment. “Mais le sujet était réduit par ses opposants à un combat anti-État, anti Français, anti-popa'a… Par ceux-là même d'ailleurs qui aujourd'hui viennent dire qu'ils étaient déjà anti-nucléaires à l'époque".
D'abord force politique autonome, Heiura-Les Verts participe en 2004 à l'UPLD en opposition aux dérives du système Flosse. Une alliance qui durera jusqu'en 2013 et permettra à Jacky Bryant d'officier comme ministre de l'Environnement sous le gouvernement d'Oscar Temaru. En 2013, le Tavini, force majoritaire de l'UPLD, fait le choix de se recentrer et de mettre fin à l'Union. Jacky Bryant et Heiura-Les Verts font un bout de chemin avec Tauhiti Nena, mais les virages idéologiques à 180 degrés de l'ancien boxeur mettent un terme à l'alliance politique. Difficile pour un parti écologiste de s'afficher avec un soutien d'abord de Bruno Le Maire, puis d'Éric Zemmour. "Après cette expérience, on a décidé de ne plus composer", explique Jacky Bryant.
Son programme
Pleinement conscient des effets du réchauffement climatique sur la biodiversité, mais aussi l'agriculture ou la santé, Jacky Bryant rappelle que “cette responsabilité” sur l'émission des gaz à effet de serre “nous incombe aussi”. “Bien sûr, comparé à des pays comme la Chine ou l'Inde, notre rôle peut paraître ridicule. Mais de là à considérer que nous serions protégés, dans une bulle, ce serait une grave politique de l'autruche.” Le programme de Heiura-Les Verts s'articule autour d'Accords de Tahiti Nui, à négocier avec l'État sur le même modèle que les Accords de Matignon pour la Nouvelle-Calédonie. Des accords qui constitueraient une “vision” de la Polynésie française sur les 20 prochaines années et intégreraient à la fois les questions de transition énergétique, mais aussi d'évolution institutionnelle ou encore de formation des jeunes Polynésiens.
Pierre angulaire de ce projet, l'Energie thermique des mers (ETM), aujourd'hui au stade de prototype, doit être investie au même titre que l'a été la technologie des Swac en Polynésie ces dernières années. Aux plans du développement, de l'industrialisation et de la commercialisation, l'ETM doit être une innovation prioritaire pour permettre à la Polynésie de “prendre de l'avance” technologiquement sur ce sujet et préparer la formation de pointe de ses futurs cadres dans le domaine.
Où siégera-t-il ?
Sans surprise, au sein d'Europe Écologie-Les Verts, dans le Nupes.