Tahiti le 24 août 2023 - En déplacement au lycée hôtelier de Tahiti, le président du Pays a confirmé la volonté d’accueillir 600 000 touristes par an au fenua.
Ce jeudi, à l'occasion de la semaine d’intégration post-bac du lycée hôtelier de Tahiti, le président de la Polynésie française s'est adressé aux nouveaux étudiants. Sa casquette de ministre du Tourisme sur la tête, il est revenu avec eux sur les orientations touristiques qu'il souhaite voir mettre en place en Polynésie française dans les prochaines années. Le cap des 600 000 touristes est toujours d'actualité pour Moetai Brotherson, qui veut un développement de ce tourisme en harmonie avec les archipels.
“Il faut développer les archipels avec des pensions de famille, mais aussi de grands hôtels et pourquoi pas des hébergements chez l'habitant”, a-t-il expliqué aux jeunes présents dans l'amphithéâtre en les haranguant : “On a le plus beau pays du monde, les gars”.
Mais cette nouvelle manne financière ne se fera pas au détriment de la culture du Pays et de son urbanisme. “Il ne faut pas un tourisme qui va à l'encontre du bien être des habitants”, a-t-il rappelé. “Nous ne voulons pas être envahis. Il nous faut un tourisme que l'on accepte et qui correspond à chaque archipel.”
Conscient que cette promotion du tourisme risque d'apporter ce que l'on appelle communément le “tourisme sac à dos”, le président du Pays souhaite voir ce tourisme se développer malgré tout. Surtout, c'est un touriste “qui dépense plus et qui reste plus longtemps” qui est visé.
Pour cela, Moetai Brotherson n'est pas dupe. “On n'arrivera pas à 600 000 touristes en cinq ans. Il faut être réaliste.”
Pour développer la filière, le gouvernement semble déjà avoir des pistes comme la volonté d'avoir, à terme, cinq golfs en Polynésie française. Deux promoteurs se sont aussi positionnés sur des projets à Tupai, dont un qui souhaite y implanter un casino, ce à quoi le président du Pays semble ouvert.
En revanche, concernant le gigantesque projet du Village tahitien, Moetai Brotherson semble vouloir temporiser. Il souhaite rencontrer les quatre promoteurs qui ont remporté les six lots de construction afin de s'assurer que les projets ne se télescopent pas. “Il n’y a aucune obligation de cohérence sur les six lots”, a-t-il rappelé. Sa crainte, avoir quatre projets totalement disharmonieux les uns des autres et surtout voir les entreprises de BTP pas assez armées pour faire face à la commande, que ce soit en termes de main-d'œuvre ou de matériaux.
Ce jeudi, à l'occasion de la semaine d’intégration post-bac du lycée hôtelier de Tahiti, le président de la Polynésie française s'est adressé aux nouveaux étudiants. Sa casquette de ministre du Tourisme sur la tête, il est revenu avec eux sur les orientations touristiques qu'il souhaite voir mettre en place en Polynésie française dans les prochaines années. Le cap des 600 000 touristes est toujours d'actualité pour Moetai Brotherson, qui veut un développement de ce tourisme en harmonie avec les archipels.
“Il faut développer les archipels avec des pensions de famille, mais aussi de grands hôtels et pourquoi pas des hébergements chez l'habitant”, a-t-il expliqué aux jeunes présents dans l'amphithéâtre en les haranguant : “On a le plus beau pays du monde, les gars”.
Mais cette nouvelle manne financière ne se fera pas au détriment de la culture du Pays et de son urbanisme. “Il ne faut pas un tourisme qui va à l'encontre du bien être des habitants”, a-t-il rappelé. “Nous ne voulons pas être envahis. Il nous faut un tourisme que l'on accepte et qui correspond à chaque archipel.”
Conscient que cette promotion du tourisme risque d'apporter ce que l'on appelle communément le “tourisme sac à dos”, le président du Pays souhaite voir ce tourisme se développer malgré tout. Surtout, c'est un touriste “qui dépense plus et qui reste plus longtemps” qui est visé.
Pour cela, Moetai Brotherson n'est pas dupe. “On n'arrivera pas à 600 000 touristes en cinq ans. Il faut être réaliste.”
Pour développer la filière, le gouvernement semble déjà avoir des pistes comme la volonté d'avoir, à terme, cinq golfs en Polynésie française. Deux promoteurs se sont aussi positionnés sur des projets à Tupai, dont un qui souhaite y implanter un casino, ce à quoi le président du Pays semble ouvert.
En revanche, concernant le gigantesque projet du Village tahitien, Moetai Brotherson semble vouloir temporiser. Il souhaite rencontrer les quatre promoteurs qui ont remporté les six lots de construction afin de s'assurer que les projets ne se télescopent pas. “Il n’y a aucune obligation de cohérence sur les six lots”, a-t-il rappelé. Sa crainte, avoir quatre projets totalement disharmonieux les uns des autres et surtout voir les entreprises de BTP pas assez armées pour faire face à la commande, que ce soit en termes de main-d'œuvre ou de matériaux.
Parlons “manihini” plutôt que “ratere”
Accompagnant le président du Pays, le ministre de l'Éducation, Ronny Teriipaia, a demandé aux étudiants des différentes filières du lycée hôtelier de ne plus appeler les touristes “ratere” (voyageur, personne appartenant à un groupe qui vient d'arriver, qui est en voyage), mais plutôt “manihini” (invité, hôte, convive).