Tahiti le 20 mars 2025. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une table ronde s’est déroulée à Paris avec la délégation outre-mer du Sénat sur le handicap en Polynésie française avec la participation en visioconférence de la déléguée interministérielle au handicap et à l’inclusion de Polynésie française, Nathalie Salmon-Hudry et la présidente de l’association Te nui o te huma, Henriette Kamia.
Les deux intervenantes sont revenus sur les nombreux défis à mener en Polynésie française pour décloisonner le sujet. "Je pense qu’il est temp de passer la vitesse supérieure sur l’inclusion. Au-delà du handicap, il faut casser les préjugés", a rappelé Nathalie Salmon-Hudry.
Surtout, un bilan a été fait du handicap chez les enfants et sur les difficultés de prise en charge. "Nous avons 1 482 enfants en situation de handicap", a poursuivi la déléguée interministérielle. "La CPS ne reconnait l’enfant en situation de handicap qu’à partir de l’âge de 5 ans. (…) Nous avons des AESH (accompagnement d'élèves en situation de handicap), nous en comptons 152 pour 347 enfants. Ce chiffre couvre 84% de la demande."
Et Nathalie Salmon-Hudry de lister. 130 élèves en maternelle, 398 en primaire, 9 en CJA, 342 au collège, 152 au lycée, 10 post bac et 13 en MFR. Et si le problème de la prise en charge scolaire est important, celui de l’après l’est encre plus. "Nous avons de jeunes adultes qui sortent de l’éducation nationale mais qui sont loin de l’emploi. Combien de fois j’ai vu des chefs d’entreprise mettre mon cv à la poubelle", se remémore-t-elle, "alors qu’il y avait la notification Cotorep dessus. Il faut aussi travailler à changer les mentalités."
Les deux intervenantes sont revenus sur les nombreux défis à mener en Polynésie française pour décloisonner le sujet. "Je pense qu’il est temp de passer la vitesse supérieure sur l’inclusion. Au-delà du handicap, il faut casser les préjugés", a rappelé Nathalie Salmon-Hudry.
Surtout, un bilan a été fait du handicap chez les enfants et sur les difficultés de prise en charge. "Nous avons 1 482 enfants en situation de handicap", a poursuivi la déléguée interministérielle. "La CPS ne reconnait l’enfant en situation de handicap qu’à partir de l’âge de 5 ans. (…) Nous avons des AESH (accompagnement d'élèves en situation de handicap), nous en comptons 152 pour 347 enfants. Ce chiffre couvre 84% de la demande."
Et Nathalie Salmon-Hudry de lister. 130 élèves en maternelle, 398 en primaire, 9 en CJA, 342 au collège, 152 au lycée, 10 post bac et 13 en MFR. Et si le problème de la prise en charge scolaire est important, celui de l’après l’est encre plus. "Nous avons de jeunes adultes qui sortent de l’éducation nationale mais qui sont loin de l’emploi. Combien de fois j’ai vu des chefs d’entreprise mettre mon cv à la poubelle", se remémore-t-elle, "alors qu’il y avait la notification Cotorep dessus. Il faut aussi travailler à changer les mentalités."
Un manque de personnel
A la question de la présidente de la commission, Micheline Jacques, sénatrice de Saint-Bathélémy, au sujet des besoins en Polynésie française, la représentante du Pays ainsi qu’Henriette Kamia seront franches. "Il y a un chiffre qui fait mal. 121 enfants à domicile. Les parents n’ont pas de solution. Les familles sont livrées à elles-mêmes. Trop de personnes ont honte d’être handicapées, ont honte de sortir de chez soi. (…) Nous manquons de personnel spécialisé, nous manquons de plateaux techniques qui pourraient se déplacer dans les îles, pour les enfants et les jeunes adultes. On manque de médecin et de main d’œuvre. On manque de plein de choses."
Alors des dossiers sont en cours de montage pour tenter de mettre un peu d’ordre dans cette problématique. "Nous sommes en train de monter plusieurs projets pour récupérer les jeunes élèves qui ont des capacités et les former", explique Nathalie Salmon-Hudry. "On est en train de faire une étude d’accessibilité."
La ministre préfèrera conclure sur une note d’espoir. "Il faut que le handicap prenne de la hauteur et casse les lignes. Il faut que la société se confronte à la différence qui peut être une richesse. Je suis restée 10 ans à domicile parce qu’on m’avait dit que mon handicap était trop lourd pour aider mon pays. Le président Brotherson est venu me chercher, et j’ai existé à ce moment-là. C’est ça l’inclusion. Je me lève en sachant que ma journée a un sens. Pendant 10 ans, mes journées n’ont servi à rien, sauf à constater que je n’étais pas utile à la société."
Bertrand Prévost
Alors des dossiers sont en cours de montage pour tenter de mettre un peu d’ordre dans cette problématique. "Nous sommes en train de monter plusieurs projets pour récupérer les jeunes élèves qui ont des capacités et les former", explique Nathalie Salmon-Hudry. "On est en train de faire une étude d’accessibilité."
La ministre préfèrera conclure sur une note d’espoir. "Il faut que le handicap prenne de la hauteur et casse les lignes. Il faut que la société se confronte à la différence qui peut être une richesse. Je suis restée 10 ans à domicile parce qu’on m’avait dit que mon handicap était trop lourd pour aider mon pays. Le président Brotherson est venu me chercher, et j’ai existé à ce moment-là. C’est ça l’inclusion. Je me lève en sachant que ma journée a un sens. Pendant 10 ans, mes journées n’ont servi à rien, sauf à constater que je n’étais pas utile à la société."
Bertrand Prévost