Nuku Hiva, le 27 mars 2025 - Plus qu'un simple apprentissage, la section “Métiers d’art-sculpture” du Cétad de Nuku Hiva incarne la résurgence d'un art ancestral. Les élèves y apprennent non seulement les techniques, mais aussi l'histoire de ce riche héritage culturel, le but étant de former l’élite des sculpteurs marquisiens.
Le Cétad de Nuku Hiva, aux Marquises, joue un rôle crucial dans la formation des élèves au sortir des classes de 3e. L’établissement propose trois certificats d'aptitudes professionnelles (CAP) distincts : le CAP petite et moyenne hôtellerie, le CAP gestion et entretien du milieu marin et, depuis quelques années, le CAP métiers d'art avec une spécialisation en sculpture sur bois.
Cette dernière formation, qui affiche complet cette année, est orchestrée par un sculpteur marquisien de renom, Jean Huukena, issu d'une famille d’artisans bien connue aux Marquises.
Chaque semaine, les élèves de la section sculpture suivent 18 heures de cours, dont 15 heures sont consacrées à la recherche des savoir-faire ancestraux (notamment des motifs d’origine et de la connaissance des essences de bois) puis à la pratique de la sculpture dans la pure tradition culturelle marquisienne.
Cette immersion intense permet aux élèves de maîtriser les techniques du travail du bois tout en développant leur créativité et leur sens artistique, même si l’objectif premier de l’enseignement est de maîtriser les techniques traditionnelles, avant de penser à les moderniser. “À travers cette formation, on cherche à orienter les élèves vers des réalisations qualitatives typiquement marquisiennes en faisant notamment des recherches dans les ouvrages qui témoignent de ce que faisaient nos aînés”, explique Jean Huukena. “Il faut vraiment que les élèves découvrent ce qu’est l’art marquisien, car on constate que ces dernières années, certains artisans ont tendance à proposer des œuvres bâclées faites à la va-vite. Notre objectif est justement de ne pas aller vers cette facilité, mais plutôt d’inculquer aux jeunes sculpteurs l’art marquisien dans ce qu’il a de plus beau et de plus traditionnel. Il faut respecter et valoriser cette sculpture marquisienne dont la renommée s'étend bien au-delà des frontières de l'Océanie.”
Les élèves récompensés
La semaine dernière, les élèves de la section sculpture du Cétad de Nuku Hiva ont démontré la qualité de leur enseignement en remportant le 1er prix du concours de création d’œuvre “Show devant” à Tahiti, devant leurs pairs des autres Cétad de Polynésie française. Un trophée que les élèves de la section sculpture marquisienne remportent pour la seconde année consécutive.
Cette réussite est rassurante pour l’archipel des Marquises, où le savoir-faire culturel en matière de sculpture sur bois pourrait bien se perdre si la relève n’est pas assurée rapidement.
En effet, de moins en moins de jeunes exercent la profession de sculpteur sur bois, alors que cette discipline est un emblème de la culture marquisienne qu'il faut absolument préserver. “Les métiers de l’artisanat sont en voie de disparition”, explique Jean Huukena. “Il est vrai qu’il y a eu un temps où les élèves étaient orientés dans les sections du Cétad par défaut. Cet enseignement technique était alors considéré comme une voie de garage et ça n’a pas servi l’activité artisanale, bien au contraire. Pourtant, le métier de sculpteur est un métier dont on peut très bien vivre aux Marquises. Heureusement, aujourd’hui, les choses ont changé, puisqu’avec la principale du collège-Cétad, Madame Lê, nous cherchons désormais à recruter des élèves qui ont de réelles capacités et une réelle volonté d’apprendre cet art traditionnel, car le but de cette formation, c’est de former la future élite de la sculpture marquisienne.”
Ainsi, la section métiers d’art du Cétad de Nuku Hiva est bien plus qu’un centre de formation. C’est un lieu où la tradition culturelle marquisienne est préservée et transmise avec passion et excellence. Les succès remportés ces deux dernières années par les élèves témoignent de la qualité de l’enseignement et de l’importance de perpétuer ces savoir-faire ancestraux.
Le Cétad de Nuku Hiva, aux Marquises, joue un rôle crucial dans la formation des élèves au sortir des classes de 3e. L’établissement propose trois certificats d'aptitudes professionnelles (CAP) distincts : le CAP petite et moyenne hôtellerie, le CAP gestion et entretien du milieu marin et, depuis quelques années, le CAP métiers d'art avec une spécialisation en sculpture sur bois.
Cette dernière formation, qui affiche complet cette année, est orchestrée par un sculpteur marquisien de renom, Jean Huukena, issu d'une famille d’artisans bien connue aux Marquises.
Chaque semaine, les élèves de la section sculpture suivent 18 heures de cours, dont 15 heures sont consacrées à la recherche des savoir-faire ancestraux (notamment des motifs d’origine et de la connaissance des essences de bois) puis à la pratique de la sculpture dans la pure tradition culturelle marquisienne.
Cette immersion intense permet aux élèves de maîtriser les techniques du travail du bois tout en développant leur créativité et leur sens artistique, même si l’objectif premier de l’enseignement est de maîtriser les techniques traditionnelles, avant de penser à les moderniser. “À travers cette formation, on cherche à orienter les élèves vers des réalisations qualitatives typiquement marquisiennes en faisant notamment des recherches dans les ouvrages qui témoignent de ce que faisaient nos aînés”, explique Jean Huukena. “Il faut vraiment que les élèves découvrent ce qu’est l’art marquisien, car on constate que ces dernières années, certains artisans ont tendance à proposer des œuvres bâclées faites à la va-vite. Notre objectif est justement de ne pas aller vers cette facilité, mais plutôt d’inculquer aux jeunes sculpteurs l’art marquisien dans ce qu’il a de plus beau et de plus traditionnel. Il faut respecter et valoriser cette sculpture marquisienne dont la renommée s'étend bien au-delà des frontières de l'Océanie.”
Les élèves récompensés
La semaine dernière, les élèves de la section sculpture du Cétad de Nuku Hiva ont démontré la qualité de leur enseignement en remportant le 1er prix du concours de création d’œuvre “Show devant” à Tahiti, devant leurs pairs des autres Cétad de Polynésie française. Un trophée que les élèves de la section sculpture marquisienne remportent pour la seconde année consécutive.
Cette réussite est rassurante pour l’archipel des Marquises, où le savoir-faire culturel en matière de sculpture sur bois pourrait bien se perdre si la relève n’est pas assurée rapidement.
En effet, de moins en moins de jeunes exercent la profession de sculpteur sur bois, alors que cette discipline est un emblème de la culture marquisienne qu'il faut absolument préserver. “Les métiers de l’artisanat sont en voie de disparition”, explique Jean Huukena. “Il est vrai qu’il y a eu un temps où les élèves étaient orientés dans les sections du Cétad par défaut. Cet enseignement technique était alors considéré comme une voie de garage et ça n’a pas servi l’activité artisanale, bien au contraire. Pourtant, le métier de sculpteur est un métier dont on peut très bien vivre aux Marquises. Heureusement, aujourd’hui, les choses ont changé, puisqu’avec la principale du collège-Cétad, Madame Lê, nous cherchons désormais à recruter des élèves qui ont de réelles capacités et une réelle volonté d’apprendre cet art traditionnel, car le but de cette formation, c’est de former la future élite de la sculpture marquisienne.”
Ainsi, la section métiers d’art du Cétad de Nuku Hiva est bien plus qu’un centre de formation. C’est un lieu où la tradition culturelle marquisienne est préservée et transmise avec passion et excellence. Les succès remportés ces deux dernières années par les élèves témoignent de la qualité de l’enseignement et de l’importance de perpétuer ces savoir-faire ancestraux.