Tahiti, le 15 juillet 2024 – Le rapport annuel économique que vient de mettre en ligne l’Institut d’émission d’outre-mer pour l’année 2023 fait état d’une croissance économique soutenue portée par une fréquentation touristique record.
La Polynésie française est actuellement dans une phase de croissance économique soutenue, comme devrait le confirmer l’estimation du PIB 2023 de la collectivité que doit annoncer ce mardi le regroupement pour les comptes économiques rapides pour l’outre-mer (Cerom : ISPF, AFD, IEOM). Selon les estimations du Cerom, si la croissance a atteint +4,5% en 2022, permettant au PIB (648,2 milliards de francs) de retrouver son niveau de 2019, en 2023, l’économie polynésienne a conservé une solide trajectoire de croissance, résultat d’une fréquentation touristique record (262 000 visiteurs). Dans le même temps, la tendance demeure positive, comme l’illustre la hausse de 8% du chiffre d'affaires déclaré par les entreprises. Les exportations sont encore globalement bien orientées, tirées par les niveaux historiques enregistrés par les secteurs du tourisme et de la perle, qui affiche en 2023 un total de 17 milliards de francs d’exportations.
Parallèlement, l’indicateur du climat des affaires (ICA) est resté toute l’année entre 8 et 15 points au-dessus de sa moyenne de longue période. En outre, l’indicateur de confiance des ménages a fortement progressé au troisième trimestre tandis que l’inflation ralentissait (+0,6% fin 2023 en glissement annuel).
Du mieux sur le marché de l’emploi
La bonne santé de l’économie s’est reflétée sur le marché du travail : l’emploi salarié marchand a augmenté dans tous les secteurs, soit au total une progression de 4,2% sur un an à fin décembre 2023, après une hausse moyenne annuelle de 2,5% entre 2018 et 2022. Dans ce contexte favorable, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits au Service de l’emploi et de l’insertion professionnelle (Sefi) diminue de 9,9%, après -13,8% un an auparavant. Le nombre d’offres d’emploi progresse fortement dans certains secteurs, tels le commerce ou le tourisme.
Parmi les salariés inscrits à la CPS, huit sur dix travaillent dans les services en septembre 2023. 15% sont employés dans le commerce, 12% dans l’hôtellerie-restauration, 16% dans le secteur secondaire et seulement 2% dans le secteur primaire.
Fin 2023, 6 800 agents sont employés dans la fonction publique du Pays (+1%) et 10 712 dans la fonction publique d’État (dont 5 611 enseignants).
Concernant la population sans emploi, selon l’ISPF, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit à 8,5% en 2023 (8,7% en 2022) et concerne 9 600 personnes (9 900 en 2022). Le halo du chômage, que l’Insee définit comme les inactifs “n'étant pas au chômage au sens du Bureau international du travail, mais étant dans une situation qui s'en approche”, touche 16 300 personnes en 2023, soit près de 9% de la population en âge de travailler. Enfin, les inactifs ne souhaitant pas travailler diminuent à 55 700 personnes (58 100 en 2022).
802 milliards d’avoirs en banque
La politique monétaire de l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) a largement contribué à la situation de 2023 en restaurant la stabilité des prix et en favorisant le financement de l’économie réelle via la fourniture de liquidités aux établissements bancaires, dont l’encours s’élevait à 74 milliards de francs à fin 2023.
Le financement de l’économie par les banques polynésiennes a en effet permis la production de crédit qui a atteint un niveau historiquement élevé en 2023, malgré la remontée des taux d’intérêt. Parallèlement, l’épargne des agents économiques, en progression, s’est détournée des dépôts à vue et des comptes sur livret au profit de placements de maturité plus longue et plus rémunérateurs, tels que les dépôts à terme.
Les placements liquides ou à court terme bondissent de 19,4% (après +1,8 % en 2022), au détriment des dépôts à vue qui reculent de 5,8% (après +3,6%). Les placements à long terme conservent quant à eux un rythme de croissance comparable à 2022 (+4,3% après +4,1%).
L’épargne des ménages, 531 milliards de francs, soit les deux tiers des avoirs collectés par les établissements financiers locaux, progressent plus rapidement sur un an : +4,4% après +3,7% en 2022. Les placements liquides ou à court terme ont été particulièrement plébiscités (+9,5% après +4,4%), surtout sous la forme de dépôts à terme (+76% après +16 %), les comptes d’épargne à régime spécial se contractant de 15,3%. À l’inverse, les dépôts à vue refluent pour la première fois sur les dix dernières années (-2,2%).
Les dépôts des entreprises – 205 milliards de francs, soit le quart des actifs financiers – repartent à la hausse sur un an (+1,9% sur un an après -1,6%). Ils sont également dynamisés par un fort engouement pour les dépôts à terme, dont l’encours double en l’espace d’un an, aux dépens des dépôts à vue (-10%).
Les avoirs des autres agents (administrations, CPS, etc.) – 66 milliards de francs, soit 8% des actifs financiers – ralentissent (+7,1% sur un an après +14,9%), compte tenu de la diminution de leurs dépôts à vue (-4% après +20,6%).
La Polynésie française est actuellement dans une phase de croissance économique soutenue, comme devrait le confirmer l’estimation du PIB 2023 de la collectivité que doit annoncer ce mardi le regroupement pour les comptes économiques rapides pour l’outre-mer (Cerom : ISPF, AFD, IEOM). Selon les estimations du Cerom, si la croissance a atteint +4,5% en 2022, permettant au PIB (648,2 milliards de francs) de retrouver son niveau de 2019, en 2023, l’économie polynésienne a conservé une solide trajectoire de croissance, résultat d’une fréquentation touristique record (262 000 visiteurs). Dans le même temps, la tendance demeure positive, comme l’illustre la hausse de 8% du chiffre d'affaires déclaré par les entreprises. Les exportations sont encore globalement bien orientées, tirées par les niveaux historiques enregistrés par les secteurs du tourisme et de la perle, qui affiche en 2023 un total de 17 milliards de francs d’exportations.
Parallèlement, l’indicateur du climat des affaires (ICA) est resté toute l’année entre 8 et 15 points au-dessus de sa moyenne de longue période. En outre, l’indicateur de confiance des ménages a fortement progressé au troisième trimestre tandis que l’inflation ralentissait (+0,6% fin 2023 en glissement annuel).
Du mieux sur le marché de l’emploi
La bonne santé de l’économie s’est reflétée sur le marché du travail : l’emploi salarié marchand a augmenté dans tous les secteurs, soit au total une progression de 4,2% sur un an à fin décembre 2023, après une hausse moyenne annuelle de 2,5% entre 2018 et 2022. Dans ce contexte favorable, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits au Service de l’emploi et de l’insertion professionnelle (Sefi) diminue de 9,9%, après -13,8% un an auparavant. Le nombre d’offres d’emploi progresse fortement dans certains secteurs, tels le commerce ou le tourisme.
Parmi les salariés inscrits à la CPS, huit sur dix travaillent dans les services en septembre 2023. 15% sont employés dans le commerce, 12% dans l’hôtellerie-restauration, 16% dans le secteur secondaire et seulement 2% dans le secteur primaire.
Fin 2023, 6 800 agents sont employés dans la fonction publique du Pays (+1%) et 10 712 dans la fonction publique d’État (dont 5 611 enseignants).
Concernant la population sans emploi, selon l’ISPF, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit à 8,5% en 2023 (8,7% en 2022) et concerne 9 600 personnes (9 900 en 2022). Le halo du chômage, que l’Insee définit comme les inactifs “n'étant pas au chômage au sens du Bureau international du travail, mais étant dans une situation qui s'en approche”, touche 16 300 personnes en 2023, soit près de 9% de la population en âge de travailler. Enfin, les inactifs ne souhaitant pas travailler diminuent à 55 700 personnes (58 100 en 2022).
802 milliards d’avoirs en banque
La politique monétaire de l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) a largement contribué à la situation de 2023 en restaurant la stabilité des prix et en favorisant le financement de l’économie réelle via la fourniture de liquidités aux établissements bancaires, dont l’encours s’élevait à 74 milliards de francs à fin 2023.
Le financement de l’économie par les banques polynésiennes a en effet permis la production de crédit qui a atteint un niveau historiquement élevé en 2023, malgré la remontée des taux d’intérêt. Parallèlement, l’épargne des agents économiques, en progression, s’est détournée des dépôts à vue et des comptes sur livret au profit de placements de maturité plus longue et plus rémunérateurs, tels que les dépôts à terme.
Les placements liquides ou à court terme bondissent de 19,4% (après +1,8 % en 2022), au détriment des dépôts à vue qui reculent de 5,8% (après +3,6%). Les placements à long terme conservent quant à eux un rythme de croissance comparable à 2022 (+4,3% après +4,1%).
L’épargne des ménages, 531 milliards de francs, soit les deux tiers des avoirs collectés par les établissements financiers locaux, progressent plus rapidement sur un an : +4,4% après +3,7% en 2022. Les placements liquides ou à court terme ont été particulièrement plébiscités (+9,5% après +4,4%), surtout sous la forme de dépôts à terme (+76% après +16 %), les comptes d’épargne à régime spécial se contractant de 15,3%. À l’inverse, les dépôts à vue refluent pour la première fois sur les dix dernières années (-2,2%).
Les dépôts des entreprises – 205 milliards de francs, soit le quart des actifs financiers – repartent à la hausse sur un an (+1,9% sur un an après -1,6%). Ils sont également dynamisés par un fort engouement pour les dépôts à terme, dont l’encours double en l’espace d’un an, aux dépens des dépôts à vue (-10%).
Les avoirs des autres agents (administrations, CPS, etc.) – 66 milliards de francs, soit 8% des actifs financiers – ralentissent (+7,1% sur un an après +14,9%), compte tenu de la diminution de leurs dépôts à vue (-4% après +20,6%).