À partir du 1er janvier 2022, les escales en Polynésie de paquebots de plus de 3 500 passagers seront refusées. (© AMFU Tahiti Yacht Agents)
Tahiti, le 27 septembre 2021 - La Polynésie française veut réguler les flux de croisiéristes dans ses eaux. La présidence a annoncé qu'à partir du 1er janvier 2022, la destination privilégiera les navires basés en Polynésie de petite et moyenne capacité, et refusera les escales aux bateaux de plus de 3 500 passagers. Un positionnement déjà abordé, qui s'inscrit dans la stratégie Fari'ira'a Manihini 2025, et qui permettra des flux mieux répartis et dimensionnés pour le fenua.
Dans un communiqué de presse adressé jeudi aux professionnels du secteur et à la presse spécialisée, la présidence de la Polynésie française, via Tahiti Tourisme, a annoncé qu'une nouvelle réglementation s'appliquerait aux bateaux de croisière dès le 1er janvier 2022. Dans les grandes lignes, elle limitera la capacité des navires dans nos eaux et favorisera les têtes de lignes (Ndlr : une tête de ligne est un port d'embarquement ou débarquement où débute ou termine une croisière, en opposition à une escale de transit). Cette annonce s'est faite à peine quelques jours avant l'ouverture du Salon Seatrade Cruise Global qui se tient à Miami du 27 au 30 septembre, et auquel participe Tahiti Tourisme.
Quatre grandes mesures vont ainsi :
- Privilégier les navires en tête de ligne, basés en Polynésie, d'une capacité maximale de 700 passagers.
- Permettre des têtes de ligne de navires en repositionnement transpacifique, d'une capacité maximale de 2 500 passagers (correspondant à la capacité du futur terminal de croisière de Papeete)
- Limiter la capacité des navires de croisière transpacifique en escale en Polynésie à 3 500 passagers. Tahiti, Moorea et Raiatea, seront les escales privilégiées pour ces derniers.
- Refuser les escales des navires de plus de 3 500 passagers, inadaptés à la destination.
Les têtes de ligne, levier de développement
Au sujet des têtes de ligne, le communiqué précise qu'elles “conditionnent fortement nos capacités de reprise des liaisons aériennes internationales et de notre industrie touristique, [et que] le Pays accompagnera la relance de l’économie touristique dans ce sens.”
C'est d'ailleurs ce qui est expliqué dans le document “Contexte touristique” publié dans le cadre de la stratégie de développement touristique Fari'ira'a Manihini 2025, au chapitre consacré aux croisières. On peut y lire que “Les croisières en tête de ligne au départ de Tahiti constituent un levier de développement efficace.” Un choix “conscient” qui permet “d’entraîner toute la chaîne touristique, à la fois la fréquentation des dessertes aériennes internationales pour chaque embarquement et débarquement (un navire de 300 passagers remplit un avion de ligne à l'aller puis au retour), les taux de remplissage des hébergements terrestres de Tahiti à chaque rotation de passagers (…), des prestataires d'activités, commerces, artisans, transporteurs (…).” Durant ces 10 dernières années, Tahiti et ses îles a multiplié par deux le nombre de croisières en tête de ligne, et a atteint un équilibre avec environ 1 000 escales annuelles et un nombre inférieur à 500 passagers par escale. Grâce à cet équilibre et cette maîtrise, la destination a aussi gagné en crédibilité.
Les grands navires inadaptés à la destination
Quant au positionnement en faveur des navires de plus petite capacité, il résulte d'un constat de problématiques générées au fenua par les navires accueillant un trop grand nombre de passagers, la destination n'étant pas adaptée. En effet, ils exercent une tension sur les infrastructures, les prestations de services et sur l'environnement.
Dès 2019, la commune de Bora Bora s'était d'ailleurs déjà officiellement positionnée sur le sujet, en annonçant qu'elle souhaitait limiter la capacité des navires en escale dans son lagon. À présent, elle ne pourra pas dépasser 1 200 passagers par jour “afin de préserver la beauté de son lagon ainsi que la qualité de service qui en fait sa réputation”. Les “conflits d'escale” (plusieurs navires le même jour sur la même île) figurent parmi les problématiques identifiées dans les réflexions autour de la stratégie Fari'ira'a Manihini 2025.
Enfin, la présidence précise également qu'en marge de ces mesures, les autorités du Pays élaborent “un cadre de gestion des demandes d’escales dans nos eaux via un guichet unique en cours de réalisation.”
Cette stratégie, qui s'inscrit dans une démarche de “développement durable et inclusif”, aura également pour effet de privilégier de fait, les croisières plus haut de gamme, sur des bateaux plus exclusifs.
Dans un communiqué de presse adressé jeudi aux professionnels du secteur et à la presse spécialisée, la présidence de la Polynésie française, via Tahiti Tourisme, a annoncé qu'une nouvelle réglementation s'appliquerait aux bateaux de croisière dès le 1er janvier 2022. Dans les grandes lignes, elle limitera la capacité des navires dans nos eaux et favorisera les têtes de lignes (Ndlr : une tête de ligne est un port d'embarquement ou débarquement où débute ou termine une croisière, en opposition à une escale de transit). Cette annonce s'est faite à peine quelques jours avant l'ouverture du Salon Seatrade Cruise Global qui se tient à Miami du 27 au 30 septembre, et auquel participe Tahiti Tourisme.
Quatre grandes mesures vont ainsi :
- Privilégier les navires en tête de ligne, basés en Polynésie, d'une capacité maximale de 700 passagers.
- Permettre des têtes de ligne de navires en repositionnement transpacifique, d'une capacité maximale de 2 500 passagers (correspondant à la capacité du futur terminal de croisière de Papeete)
- Limiter la capacité des navires de croisière transpacifique en escale en Polynésie à 3 500 passagers. Tahiti, Moorea et Raiatea, seront les escales privilégiées pour ces derniers.
- Refuser les escales des navires de plus de 3 500 passagers, inadaptés à la destination.
Les têtes de ligne, levier de développement
Au sujet des têtes de ligne, le communiqué précise qu'elles “conditionnent fortement nos capacités de reprise des liaisons aériennes internationales et de notre industrie touristique, [et que] le Pays accompagnera la relance de l’économie touristique dans ce sens.”
C'est d'ailleurs ce qui est expliqué dans le document “Contexte touristique” publié dans le cadre de la stratégie de développement touristique Fari'ira'a Manihini 2025, au chapitre consacré aux croisières. On peut y lire que “Les croisières en tête de ligne au départ de Tahiti constituent un levier de développement efficace.” Un choix “conscient” qui permet “d’entraîner toute la chaîne touristique, à la fois la fréquentation des dessertes aériennes internationales pour chaque embarquement et débarquement (un navire de 300 passagers remplit un avion de ligne à l'aller puis au retour), les taux de remplissage des hébergements terrestres de Tahiti à chaque rotation de passagers (…), des prestataires d'activités, commerces, artisans, transporteurs (…).” Durant ces 10 dernières années, Tahiti et ses îles a multiplié par deux le nombre de croisières en tête de ligne, et a atteint un équilibre avec environ 1 000 escales annuelles et un nombre inférieur à 500 passagers par escale. Grâce à cet équilibre et cette maîtrise, la destination a aussi gagné en crédibilité.
Les grands navires inadaptés à la destination
Quant au positionnement en faveur des navires de plus petite capacité, il résulte d'un constat de problématiques générées au fenua par les navires accueillant un trop grand nombre de passagers, la destination n'étant pas adaptée. En effet, ils exercent une tension sur les infrastructures, les prestations de services et sur l'environnement.
Dès 2019, la commune de Bora Bora s'était d'ailleurs déjà officiellement positionnée sur le sujet, en annonçant qu'elle souhaitait limiter la capacité des navires en escale dans son lagon. À présent, elle ne pourra pas dépasser 1 200 passagers par jour “afin de préserver la beauté de son lagon ainsi que la qualité de service qui en fait sa réputation”. Les “conflits d'escale” (plusieurs navires le même jour sur la même île) figurent parmi les problématiques identifiées dans les réflexions autour de la stratégie Fari'ira'a Manihini 2025.
Enfin, la présidence précise également qu'en marge de ces mesures, les autorités du Pays élaborent “un cadre de gestion des demandes d’escales dans nos eaux via un guichet unique en cours de réalisation.”
Cette stratégie, qui s'inscrit dans une démarche de “développement durable et inclusif”, aura également pour effet de privilégier de fait, les croisières plus haut de gamme, sur des bateaux plus exclusifs.