Tahiti, le 16 mars 2020 – Les partenaires sociaux de Polynésie française se sont réunis lundi matin au Cesec, à leur initiative, pour voter une série de trois mesures proposées au gouvernement. « Il va falloir prendre des mesures économiques fortes pour sauver l’économie polynésienne », alerte le président de la CPME, Christophe Plée.
En pleine pandémie de coronavirus, les collèges des salariés et des employeurs du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) se sont réunis lundi matin de leur propre initiative pour voter « à l’unanimité » une série de trois mesures proposées au gouvernement. À l’occasion d’une conférence de presse organisée en urgence lundi midi, une demi-heure avant le point presse commun État-Pays, les patrons du Medef et de la CPME et les secrétaires généraux de la CSTP-FO et de Otahi ont annoncé aux médias le contenu de ces « mesures d’urgence ». Objectif assumé : mettre la pression sur le gouvernement et sur l’État pour qu’ils prennent des mesures fortes pour lutter contre la propagation du virus en Polynésie française et pour préparer le sauvetage de l’économie locale. « Soit on laisse entrer le virus et on dit c’est foutu, soit on fait comme les Néo-Zélandais et on applique les mesures stricto sensu que beaucoup de Pays appliquent pour essayer de stopper le virus tout de suite », a alerté le président de la CPME, Christophe Plée.
Trois mesures fortes proposées
Premièrement, les partenaires sociaux demandent l’arrêt total des vols à destination de Paris, des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande. Ils demandent que soit uniquement autorisé le rapatriement des ressortissants polynésiens, qui devront être soumis à une quarantaine à leur retour au fenua. Sur ce point, l’État et le Pays ont annoncé dans la foulée le confinement en quatorzaine obligatoire pour toute personne arrivant de l’extérieur de la Polynésie française.
Deuxièmement, les patrons et syndicats demandent la « fermeture immédiate » de tous les établissements scolaires, crèches et universités. Ils ont également demandé l’interdiction de tout rassemblement au-delà de dix personnes. « Qu’on ne fasse pas la même erreur que beaucoup de pays. (…) Il faut prendre des décisions plus rapides », a exhorté le secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon. Quelques minutes plus tard, sans lien avec cette demande, l’État et le Pays annonçaient la fermeture des établissements scolaires à compter de mercredi après-midi et l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes.
Troisièmement, les partenaires sociaux ont demandé à être « convoqués en urgence » par le Pays pour discuter des mesures de sauvegarde et de relance de l’économie. « On a déjà des entreprises en difficultés », affirme Christophe Plée, qui évoque les problèmes de trésorerie et de gestion des denrées périssables, notamment pour des restaurants désertés depuis le début de la crise. « On considère que la Polynésie peut très bien s’organiser pour les deux prochains mois avec la solidarité. »
Des propositions et des attentes
Parmi les mesures proposées, Patrick Galenon a évoqué l’allongement de la liste des PPN, notamment pour les gels hydroalcooliques. Il a également annoncé la réunion en urgence du conseil d’administration de la CPS pour proposer des mesures pour soulager les entreprises en difficultés. Et pour financer ces mesures, le syndicaliste propose de taper dans le Fonds pour l’amortissement du déficit social (Fades). « Le gouvernement doit à la CPS, par l’intermédiaire du Fades, quelque 9 milliards de Fcfp. Sur les trois mois, cela ferait 3,5 milliards de Fcfp pour que les entreprises puissent se retourner », défend Patrick Galenon.
« On a des propositions à faire », enchaîne Christophe Plée. Et le patron de la CPME d’évoquer une « garantie de salaire minimal pour un certain nombre de personnes », des « allègements fiscaux pendant une période donnée » ou encore la « demande de modération des loyers ». « Il ne faut pas attendre que ça nous tombe dessus », lâche le représentant du patronat.
Contactés lundi soir, les partenaires sociaux se disaient plutôt satisfaits des mesures annoncées dans la journée par l’État et le Pays. Une réunion avec le haut-commissaire était prévue dans la soirée, en revanche l’invitation à discuter avec le Pays restait attendue.
En pleine pandémie de coronavirus, les collèges des salariés et des employeurs du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) se sont réunis lundi matin de leur propre initiative pour voter « à l’unanimité » une série de trois mesures proposées au gouvernement. À l’occasion d’une conférence de presse organisée en urgence lundi midi, une demi-heure avant le point presse commun État-Pays, les patrons du Medef et de la CPME et les secrétaires généraux de la CSTP-FO et de Otahi ont annoncé aux médias le contenu de ces « mesures d’urgence ». Objectif assumé : mettre la pression sur le gouvernement et sur l’État pour qu’ils prennent des mesures fortes pour lutter contre la propagation du virus en Polynésie française et pour préparer le sauvetage de l’économie locale. « Soit on laisse entrer le virus et on dit c’est foutu, soit on fait comme les Néo-Zélandais et on applique les mesures stricto sensu que beaucoup de Pays appliquent pour essayer de stopper le virus tout de suite », a alerté le président de la CPME, Christophe Plée.
Trois mesures fortes proposées
Premièrement, les partenaires sociaux demandent l’arrêt total des vols à destination de Paris, des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande. Ils demandent que soit uniquement autorisé le rapatriement des ressortissants polynésiens, qui devront être soumis à une quarantaine à leur retour au fenua. Sur ce point, l’État et le Pays ont annoncé dans la foulée le confinement en quatorzaine obligatoire pour toute personne arrivant de l’extérieur de la Polynésie française.
Deuxièmement, les patrons et syndicats demandent la « fermeture immédiate » de tous les établissements scolaires, crèches et universités. Ils ont également demandé l’interdiction de tout rassemblement au-delà de dix personnes. « Qu’on ne fasse pas la même erreur que beaucoup de pays. (…) Il faut prendre des décisions plus rapides », a exhorté le secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon. Quelques minutes plus tard, sans lien avec cette demande, l’État et le Pays annonçaient la fermeture des établissements scolaires à compter de mercredi après-midi et l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes.
Troisièmement, les partenaires sociaux ont demandé à être « convoqués en urgence » par le Pays pour discuter des mesures de sauvegarde et de relance de l’économie. « On a déjà des entreprises en difficultés », affirme Christophe Plée, qui évoque les problèmes de trésorerie et de gestion des denrées périssables, notamment pour des restaurants désertés depuis le début de la crise. « On considère que la Polynésie peut très bien s’organiser pour les deux prochains mois avec la solidarité. »
Des propositions et des attentes
Parmi les mesures proposées, Patrick Galenon a évoqué l’allongement de la liste des PPN, notamment pour les gels hydroalcooliques. Il a également annoncé la réunion en urgence du conseil d’administration de la CPS pour proposer des mesures pour soulager les entreprises en difficultés. Et pour financer ces mesures, le syndicaliste propose de taper dans le Fonds pour l’amortissement du déficit social (Fades). « Le gouvernement doit à la CPS, par l’intermédiaire du Fades, quelque 9 milliards de Fcfp. Sur les trois mois, cela ferait 3,5 milliards de Fcfp pour que les entreprises puissent se retourner », défend Patrick Galenon.
« On a des propositions à faire », enchaîne Christophe Plée. Et le patron de la CPME d’évoquer une « garantie de salaire minimal pour un certain nombre de personnes », des « allègements fiscaux pendant une période donnée » ou encore la « demande de modération des loyers ». « Il ne faut pas attendre que ça nous tombe dessus », lâche le représentant du patronat.
Contactés lundi soir, les partenaires sociaux se disaient plutôt satisfaits des mesures annoncées dans la journée par l’État et le Pays. Une réunion avec le haut-commissaire était prévue dans la soirée, en revanche l’invitation à discuter avec le Pays restait attendue.