Tahiti, le 23 février 2024 - C’est par une simple circulaire envoyée le 9 février dernier par le président du Pays, Moetai Brotherson, que les agents de la fonction publique polynésienne ont découvert le coup de rabot qui va leur être imposé prochainement.
“Objet : Maîtrise de la masse salariale et nécessité d’une gestion rigoureuse des recrutements d’agents non titulaires”. Par ces quelques mots ouvrant la circulaire envoyée aux agents de la fonction publique polynésienne, Moetai Brotherson donne le ton. Signée de sa main, et non de celle de la ministre de la Fonction publique, Vannina Crolas, cette missive inquiète tous les agents, surtout ceux qui tirent déjà la sonnette d’alarme sur l’absence de personnel, comme dans le domaine de la santé notamment.
Le coup de rabot annoncé est fait au nom de l’encadrement “de manière stricte des dépenses de fonctionnement de notre administration, à gérer les fonds publics sans gaspillage, à fiscaliser avec justesse et à réduire les dépenses”.
Et les dépenses, Moetai Brotherson semble les avoir en travers de la gorge. Avec 5 607 fonctionnaires du Pays pour une masse salariale de 35 milliards de francs, le président se dit qu’il y a matière à économiser. Il l’explique en des termes plus policés : “Un pilotage efficace de la masse salariale est essentiel pour assurer une gestion responsable des dépenses publiques”.
Paradoxalement, alors que le Pays fait sa communication sur la promotion interne dans l’administration qui permettra à un agent titulaire de changer de catégorie, sans passer par voie de concours, le président annonce un gel des postes.
Depuis la publication de cette circulaire, la Direction générale des ressources humaines a procédé au gel de tous les postes laissés vacants de 2016 à 2023. Voilà qui risque fort de faire bondir le secteur de la santé, plombé par des démissions en cascade liées au manque d’attractivité du secteur, les rémunérations en deçà des standards métropolitains et une gestion déjà critiquée de Philippe Biarez à la Direction de la santé. Petit bémol, les recrutements en cours ne seront pas concernés par ce gel et des dérogations seront possibles après analyse par la DGRH du besoin du service.
“Objet : Maîtrise de la masse salariale et nécessité d’une gestion rigoureuse des recrutements d’agents non titulaires”. Par ces quelques mots ouvrant la circulaire envoyée aux agents de la fonction publique polynésienne, Moetai Brotherson donne le ton. Signée de sa main, et non de celle de la ministre de la Fonction publique, Vannina Crolas, cette missive inquiète tous les agents, surtout ceux qui tirent déjà la sonnette d’alarme sur l’absence de personnel, comme dans le domaine de la santé notamment.
Le coup de rabot annoncé est fait au nom de l’encadrement “de manière stricte des dépenses de fonctionnement de notre administration, à gérer les fonds publics sans gaspillage, à fiscaliser avec justesse et à réduire les dépenses”.
Et les dépenses, Moetai Brotherson semble les avoir en travers de la gorge. Avec 5 607 fonctionnaires du Pays pour une masse salariale de 35 milliards de francs, le président se dit qu’il y a matière à économiser. Il l’explique en des termes plus policés : “Un pilotage efficace de la masse salariale est essentiel pour assurer une gestion responsable des dépenses publiques”.
Paradoxalement, alors que le Pays fait sa communication sur la promotion interne dans l’administration qui permettra à un agent titulaire de changer de catégorie, sans passer par voie de concours, le président annonce un gel des postes.
Depuis la publication de cette circulaire, la Direction générale des ressources humaines a procédé au gel de tous les postes laissés vacants de 2016 à 2023. Voilà qui risque fort de faire bondir le secteur de la santé, plombé par des démissions en cascade liées au manque d’attractivité du secteur, les rémunérations en deçà des standards métropolitains et une gestion déjà critiquée de Philippe Biarez à la Direction de la santé. Petit bémol, les recrutements en cours ne seront pas concernés par ce gel et des dérogations seront possibles après analyse par la DGRH du besoin du service.
Les non-titulaires dans le viseur
Les agents non titulaires sont par exemple les premiers concernés par cette reprise en main. Les recrutements se feront sous conditions bien précises, en fonction de besoins occasionnels “s’inscrivant dans un projet bien défini et non durable”, en fonction des chantiers ou encore en fonction d’un remplacement temporaire d’un agent non titulaire indisponible (congés maladie ou maternité). Ces recrutements doivent avoir un caractère “exceptionnel et dérogatoire et être motivés” par “le caractère indispensable”.
Le Pays n’exclut pas d’ailleurs à faire intervenir des prestataires du privé qui pourraient être plus rentables que le maintien de certains postes dans le public.
Enfin, afin de rendre ces besoins de dégraissage de la masse salariale effectifs, un suivi mensuel des recrutements sera opéré et un comité de pilotage se réunira mensuellement pour analyser l’exécution du budget. Les agents non titulaires effectueront leurs préavis pendant leurs congés, les postes libérés par des départs à la retraite seront gelés et les poste ANFA supprimés dès leur vacance.
Après le plan de rigueur demandé à l’OPT en octobre, l’administration se prend un plan de gel. À qui le tour ?
Le Pays n’exclut pas d’ailleurs à faire intervenir des prestataires du privé qui pourraient être plus rentables que le maintien de certains postes dans le public.
Enfin, afin de rendre ces besoins de dégraissage de la masse salariale effectifs, un suivi mensuel des recrutements sera opéré et un comité de pilotage se réunira mensuellement pour analyser l’exécution du budget. Les agents non titulaires effectueront leurs préavis pendant leurs congés, les postes libérés par des départs à la retraite seront gelés et les poste ANFA supprimés dès leur vacance.
Après le plan de rigueur demandé à l’OPT en octobre, l’administration se prend un plan de gel. À qui le tour ?