Photo : AFP
Tahiti, le 26 juin 2024 - Une mère gagne au tribunal le droit de voir le dossier de son fils rééxaminé par la DGEE et le ministère de l’Éducation. Cette dernière voulait que son fils fasse le Cned chez lui, à Rangiroa, ce qui lui avait été refusé.
En juin de l’année dernière, une maman de Rangiroa a interpellé le ministère de l’Éducation sur sa volonté d’inscrire son enfant de 15 ans au Cned réglementé, plutôt que de lui imposer une séparation familiale trop difficile, l’atoll n’étant pas pourvu d’un lycée pour l’accueillir. Ce dernier avait de plus été victime de harcèlement au collège et se retrouver encore plus loin de chez lui n’était pas dans son intérêt moral.
Contre toute attente, le ministre a rejeté sa demande en août 2023, après un premier refus le mois précédent par la cheffe de la direction de l’orientation et de l’insertion. Cette même année pourtant, selon des parents d’élèves contactés ce mercredi, plusieurs lycéens de Rangiroa ont encore eu toutes les peines du monde à trouver un internat. L’étude à domicile pourrait alléger le problème.
Conseillée par d’autres parents d’élèves qui voient dans le développement de la fibre et du désenclavement numérique une possible solution pour éviter le déracinement aux élèves, principalement du secondaire, cette maman a porté l’affaire devant le tribunal administratif de Papeete, qui lui a finalement donné raison, malheureusement alors que les cours touchent à leur fin cette année. Une décision qui pourrait faire boule de neige pour les étudiants qui souhaiteraient poursuivre leur instruction à leur domicile et préparer le brevet et le baccalauréat dans des conditions familiales plus rassurantes.
En juin de l’année dernière, une maman de Rangiroa a interpellé le ministère de l’Éducation sur sa volonté d’inscrire son enfant de 15 ans au Cned réglementé, plutôt que de lui imposer une séparation familiale trop difficile, l’atoll n’étant pas pourvu d’un lycée pour l’accueillir. Ce dernier avait de plus été victime de harcèlement au collège et se retrouver encore plus loin de chez lui n’était pas dans son intérêt moral.
Contre toute attente, le ministre a rejeté sa demande en août 2023, après un premier refus le mois précédent par la cheffe de la direction de l’orientation et de l’insertion. Cette même année pourtant, selon des parents d’élèves contactés ce mercredi, plusieurs lycéens de Rangiroa ont encore eu toutes les peines du monde à trouver un internat. L’étude à domicile pourrait alléger le problème.
Conseillée par d’autres parents d’élèves qui voient dans le développement de la fibre et du désenclavement numérique une possible solution pour éviter le déracinement aux élèves, principalement du secondaire, cette maman a porté l’affaire devant le tribunal administratif de Papeete, qui lui a finalement donné raison, malheureusement alors que les cours touchent à leur fin cette année. Une décision qui pourrait faire boule de neige pour les étudiants qui souhaiteraient poursuivre leur instruction à leur domicile et préparer le brevet et le baccalauréat dans des conditions familiales plus rassurantes.
Le Pays doit prendre une nouvelle décision
L’argument avancé par la mère de famille entrait dans le cadre du code de l’éducation qui stipule que “l'instruction peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l'un d'entre eux, ou toute personne de leur choix”.
La Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE) et le ministère de l’Éducation ont essayé de faire valoir que les dispositions d’enseignement dans les familles n’étaient valables que pour les enfants souffrant de handicap, ou d’un état de santé qui interdit la présence en établissement scolaire, ce qu’a réfuté le tribunal administratif expliquant que ces dispositifs sont motivés par deux circulaires nationales, qui ne s’appliquent pas en Polynésie française.
Une victoire pour la maman, et peut-être pour d’autres parents désormais qui préféreront suivre leur enfant à domicile via le Cned plutôt que de l’arracher à sa terre et sa famille. Le tribunal précise cependant que “l’exécution du présent jugement implique seulement que la Polynésie française réexamine la situation et prenne une nouvelle décision”.
La Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE) et le ministère de l’Éducation ont essayé de faire valoir que les dispositions d’enseignement dans les familles n’étaient valables que pour les enfants souffrant de handicap, ou d’un état de santé qui interdit la présence en établissement scolaire, ce qu’a réfuté le tribunal administratif expliquant que ces dispositifs sont motivés par deux circulaires nationales, qui ne s’appliquent pas en Polynésie française.
Une victoire pour la maman, et peut-être pour d’autres parents désormais qui préféreront suivre leur enfant à domicile via le Cned plutôt que de l’arracher à sa terre et sa famille. Le tribunal précise cependant que “l’exécution du présent jugement implique seulement que la Polynésie française réexamine la situation et prenne une nouvelle décision”.