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Tahiti, le 12 mai 2020 - Interpellé sur les difficultés financières que rencontrent les compagnies aériennes Air Tahiti Nui et Aircalin et les aides "spécifiques" envisagées, la ministre des Outre-mer s’est engagée mardi à la mise en place "très vite" d’un groupe de travail réunissant l’Etat et les collectivités actionnaires.
Quel soutien spécifique de l’Etat pour éviter un risque de faillite des compagnies aériennes Air Tahiti Nui et Air Calin ? La question a été posée à la ministre des outre-mer, mardi lors de la lors de la première séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. C’est le député UDI du Nord Paul Christophe qui a formulé l’interpellation pour le compte des élues polynésiennes Maina Sage, Nicole Sanquer et des Calédoniens Philippe Dunoyer et Philippe Gomès : "Nous tenons aujourd’hui à vous alerter sur la situation critique de certaines compagnies aériennes régionales des collectivités française du Pacifique. Ces compagnies assurent quasiment seules la desserte et le désenclavement de ces territoires. A titre d’exemple Aircalin et Air Tahiti Nui représentent actuellement 80% et 60% du trafic international vers la Nouvelle-Calédonie et vers la Polynésie française. Ces compagnies permettent d’alimenter l’industrie touristique et hôtelière, important ressort économique de nos archipels, notamment en Polynésie où le tourisme pèse 15% du PIB. Elles assurent le lien avec la métropole au titre de la continuité territoriale et font travailler plusieurs milliers de salariés dont l’emploi est aujourd’hui menacé. La faillite de ces compagnies constituerait un désastre économique et social. Leur survie revêt donc une importance stratégique pour la France et ses collectivités. Ces compagnies ont déjà sollicité le prêt garanti par l’Etat. Mais cette aide ne dépassera pas 25% de leur dernier chiffre d’affaires. Face à une perte d’activité de plus de 80% en 2020, chacun comprendra qu’elles ne s’en sortiront pas sans un soutien spécifique."
"Aller plus loin"
A l’instar d’Air France qui devrait bénéficier "en plus des mesures de soutien du chômage partiel, d’un plan de soutien de 7 milliards d’euros, soit l’équivalent de 45% de son chiffres d’affaires" de la part de l’Etat, le député du Nord interroge : "Considérez-vous que ces compagnies sont d’intérêt stratégique et par conséquent quelles mesures envisagez-vous pour éviter leur disparition ?"
En réponse, la ministre des Outre-mer a reconnu qu’il "faut aller plus loin" que le prêt de trésorerie garanti par l’Etat. "Et Bruno Lemaire l’a dit : au-delà d’Air France, nous accompagnerons bien sûr les autres compagnies aériennes". Mais elle relativise : "Il faut aussi être clair. C’est une responsabilité collective et nous devons aussi travailler avec l’ensemble des actionnaires qui sont (…) le Pays en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. On doit travailler cette responsabilité collective ensemble. Et il y aura un groupe de travail qui se mettra en place très vite", promet-elle.
Quel soutien spécifique de l’Etat pour éviter un risque de faillite des compagnies aériennes Air Tahiti Nui et Air Calin ? La question a été posée à la ministre des outre-mer, mardi lors de la lors de la première séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. C’est le député UDI du Nord Paul Christophe qui a formulé l’interpellation pour le compte des élues polynésiennes Maina Sage, Nicole Sanquer et des Calédoniens Philippe Dunoyer et Philippe Gomès : "Nous tenons aujourd’hui à vous alerter sur la situation critique de certaines compagnies aériennes régionales des collectivités française du Pacifique. Ces compagnies assurent quasiment seules la desserte et le désenclavement de ces territoires. A titre d’exemple Aircalin et Air Tahiti Nui représentent actuellement 80% et 60% du trafic international vers la Nouvelle-Calédonie et vers la Polynésie française. Ces compagnies permettent d’alimenter l’industrie touristique et hôtelière, important ressort économique de nos archipels, notamment en Polynésie où le tourisme pèse 15% du PIB. Elles assurent le lien avec la métropole au titre de la continuité territoriale et font travailler plusieurs milliers de salariés dont l’emploi est aujourd’hui menacé. La faillite de ces compagnies constituerait un désastre économique et social. Leur survie revêt donc une importance stratégique pour la France et ses collectivités. Ces compagnies ont déjà sollicité le prêt garanti par l’Etat. Mais cette aide ne dépassera pas 25% de leur dernier chiffre d’affaires. Face à une perte d’activité de plus de 80% en 2020, chacun comprendra qu’elles ne s’en sortiront pas sans un soutien spécifique."
"Aller plus loin"
A l’instar d’Air France qui devrait bénéficier "en plus des mesures de soutien du chômage partiel, d’un plan de soutien de 7 milliards d’euros, soit l’équivalent de 45% de son chiffres d’affaires" de la part de l’Etat, le député du Nord interroge : "Considérez-vous que ces compagnies sont d’intérêt stratégique et par conséquent quelles mesures envisagez-vous pour éviter leur disparition ?"
En réponse, la ministre des Outre-mer a reconnu qu’il "faut aller plus loin" que le prêt de trésorerie garanti par l’Etat. "Et Bruno Lemaire l’a dit : au-delà d’Air France, nous accompagnerons bien sûr les autres compagnies aériennes". Mais elle relativise : "Il faut aussi être clair. C’est une responsabilité collective et nous devons aussi travailler avec l’ensemble des actionnaires qui sont (…) le Pays en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. On doit travailler cette responsabilité collective ensemble. Et il y aura un groupe de travail qui se mettra en place très vite", promet-elle.