Tahiti, le 17 mars 2020 - Alors que les représentants syndicaux et patronaux ont affiché lundi leur unité au CESEC sur les restrictions sanitaires à prendre, ils s’attellent désormais à trouver les mesures nécessaires pour amortir l'arrêt brutal de l'économie. Après un premier accord au conseil d'administration de la CPS, c'est vers le Pays qu'ils se tournent désormais.
Il y a des images si rares qu'elles soulignent à elles seules la gravité d'une situation exceptionnelle. Syndicats et Patronat assis à la même table et parlant d’une même voix pour évoquer un problème et la recherche de solutions. La seule distance qui les sépare n'est finalement que le respect des prescriptions sanitaires imposées actuellement.
Se préparer pour l'arrêt brutal
« La crise économique va être rapide », selon Patrick Bagur, président du Medef. Si elle va impacter en priorité toutes les activités autour du tourisme, elle va aussi et surtout fragiliser un tissu économique composé à 95 % d'entreprises de moins de dix salariés et sans solidité financière. Une phase d'arrêt brutal qu'il convient d'anticiper « en prenant toutes les mesures nécessaires pour leur faire garder la tête hors de l'eau ». Réunis au sein du conseil d'administration de la CPS ce matin, les partenaires sociaux n'ont ainsi pas attendu. Ils ont d'ores et déjà adopté unanimement deux mesures visant à préserver la trésorerie des entreprises, petites et grandes, à court terme : la nullité des pénalités éventuelles qui seraient prononcées à l'encontre des employeurs et patentés et l'étalement du paiement des charges sociales. La durée d'application de ces deux mesures serait fixée dans un premier temps à trois mois, mais pourrait être prorogée selon les circonstances. Des mesures qui ne sont cependant pas de nature, à elles seules, à permettre de supporter la crise économique à venir et qui devront être validées en conseil des ministres.
Une quinzaine de mesures prioritaires identifiées
Syndicats et Patronat sont tombés d'accord pour, de concert, recommander au gouvernement l'adoption d'une quinzaine de mesures économiques d'urgence ayant toutes le même objectif : la sauvegarde des entreprises et de l'emploi. Même si, selon Patrick Bagur, « des secteurs seront touchés avant et plus durement que les autres », il s'agit avant tout de mesures d'ordre général, ne privilégiant aucun secteur d’activité plus qu’un autre. Si la discrétion est de mise quant au contenu de ces mesures, elles doivent faire l'objet d'une communication dans la soirée auprès du gouvernement, afin de servir de base de travail à une éventuelle concertation, pourtant pas vraiment d'actualité, entre le Pays et le monde de l'entreprise.
Le Pays aux abonnés absents
Si le haut-commissaire a reçu une délégation lundi soir et évoqué certains points, notamment des scénarios et stratégies en cas de passage au stade 2 et 3, aucune réunion n'a en revanche encore eu lieu avec le ministère du Travail et de l'emploi ou la Vice-Présidence en charge de l'économie. Un mutisme, ou plutôt une inaction, à mettre probablement sur le compte des préoccupations électorales, désormais passées, alors que les entrepreneurs tiraient la sonnette d'alarme dès le 10 mars dernier. Parmi les mesures proposées, plusieurs d'ordre fiscal ou modifiant des réglementations existantes nécessitant l'adoption d'une délibération ou d'une loi du pays à l'assemblée. Un exercice législatif relativement long, même s'il existe des procédures d'urgence. Et urgence il y a.
Il y a des images si rares qu'elles soulignent à elles seules la gravité d'une situation exceptionnelle. Syndicats et Patronat assis à la même table et parlant d’une même voix pour évoquer un problème et la recherche de solutions. La seule distance qui les sépare n'est finalement que le respect des prescriptions sanitaires imposées actuellement.
Se préparer pour l'arrêt brutal
« La crise économique va être rapide », selon Patrick Bagur, président du Medef. Si elle va impacter en priorité toutes les activités autour du tourisme, elle va aussi et surtout fragiliser un tissu économique composé à 95 % d'entreprises de moins de dix salariés et sans solidité financière. Une phase d'arrêt brutal qu'il convient d'anticiper « en prenant toutes les mesures nécessaires pour leur faire garder la tête hors de l'eau ». Réunis au sein du conseil d'administration de la CPS ce matin, les partenaires sociaux n'ont ainsi pas attendu. Ils ont d'ores et déjà adopté unanimement deux mesures visant à préserver la trésorerie des entreprises, petites et grandes, à court terme : la nullité des pénalités éventuelles qui seraient prononcées à l'encontre des employeurs et patentés et l'étalement du paiement des charges sociales. La durée d'application de ces deux mesures serait fixée dans un premier temps à trois mois, mais pourrait être prorogée selon les circonstances. Des mesures qui ne sont cependant pas de nature, à elles seules, à permettre de supporter la crise économique à venir et qui devront être validées en conseil des ministres.
Une quinzaine de mesures prioritaires identifiées
Syndicats et Patronat sont tombés d'accord pour, de concert, recommander au gouvernement l'adoption d'une quinzaine de mesures économiques d'urgence ayant toutes le même objectif : la sauvegarde des entreprises et de l'emploi. Même si, selon Patrick Bagur, « des secteurs seront touchés avant et plus durement que les autres », il s'agit avant tout de mesures d'ordre général, ne privilégiant aucun secteur d’activité plus qu’un autre. Si la discrétion est de mise quant au contenu de ces mesures, elles doivent faire l'objet d'une communication dans la soirée auprès du gouvernement, afin de servir de base de travail à une éventuelle concertation, pourtant pas vraiment d'actualité, entre le Pays et le monde de l'entreprise.
Le Pays aux abonnés absents
Si le haut-commissaire a reçu une délégation lundi soir et évoqué certains points, notamment des scénarios et stratégies en cas de passage au stade 2 et 3, aucune réunion n'a en revanche encore eu lieu avec le ministère du Travail et de l'emploi ou la Vice-Présidence en charge de l'économie. Un mutisme, ou plutôt une inaction, à mettre probablement sur le compte des préoccupations électorales, désormais passées, alors que les entrepreneurs tiraient la sonnette d'alarme dès le 10 mars dernier. Parmi les mesures proposées, plusieurs d'ordre fiscal ou modifiant des réglementations existantes nécessitant l'adoption d'une délibération ou d'une loi du pays à l'assemblée. Un exercice législatif relativement long, même s'il existe des procédures d'urgence. Et urgence il y a.
Les décisions du conseil d’administration de la CPS
Lors du conseil d'administration, convoqué en urgence ce mardi matin, les partenaires sociaux ont délibéré en visioconférence et se sont prononcés favorablement sur deux mesures visant à préserver la trésorerie des entreprises : La nullité des pénalités éventuelles qui seraient prononcées à l'encontre des employeurs et patentés. L'étalement du paiement des charges sociales La durée d'application de ces deux mesures est fixée dans un premier temps à trois mois, mais pourrait être prorogée selon les circonstances. Avant d'êtres applicables, rappelons que ces mesures devront être validées en conseil des ministres.