D’importants moyens ont été déployés pour procéder à l’élagage (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).

Tahiti, le 20 février 2025 – À Mahaena, c’est un chantier de grande envergure qui n’est pas passé inaperçu, ce jeudi. Deux manguiers, dont un situé à l’entrée de l’école Faretai, ont été élagués pour sécuriser la route territoriale et l’accueil des élèves.
Situé en face de la mairie de Mahaena, à l’entrée de l’école Faretai, un imposant manguier a été élagué par les agents de la Direction de l’équipement (DEQ), en ce jeudi de vacances scolaires. Nacelle, tractopelle et camions étaient de sortie pour les besoins du chantier, qui a nécessité la mise en œuvre d’une circulation alternée, les branches tronçonnées tombant sur la route. Un second manguier, situé quelques mètres plus loin, est également concerné par cette sécurisation.
Situé en face de la mairie de Mahaena, à l’entrée de l’école Faretai, un imposant manguier a été élagué par les agents de la Direction de l’équipement (DEQ), en ce jeudi de vacances scolaires. Nacelle, tractopelle et camions étaient de sortie pour les besoins du chantier, qui a nécessité la mise en œuvre d’une circulation alternée, les branches tronçonnées tombant sur la route. Un second manguier, situé quelques mètres plus loin, est également concerné par cette sécurisation.
Des “ancêtres”
La mairie et l’école avaient sollicité le Pays pour contrôler l’état de l’arbre principal, l’incident du 29 juillet 2024 à Papeete ayant marqué les esprits. “On nous a dit qu’il était en bonne santé”, indique l’adjoint au maire de Hitia’a o te Ra, Abel Tehotu, en charge de la commune associée de Mahaena. “J’ai tenu une réunion avec la population. Les personnes âgées m’ont demandé si c’était possible d’élaguer et de ne pas abattre ces arbres. C’est important pour eux, qui les ont vus grandir. Ils font partie du patrimoine de la commune”.
Les riverains et les passants avaient les yeux rivés vers le ciel, comme Alexandre. “J’ai été à l’école ici. Le manguier était déjà immense à l’époque. On venait s’y abriter et on mangeait ses fruits. C’est bien de l’entretenir : il faut le conserver”, confie le jeune homme de 28 ans. Hugues, voisin de 53 ans, a été lui aussi rassuré d’apprendre qu’il s’agissait d’un simple élagage : “C’est un ancêtre, c’est comme un tupuna pour nous : j’ai toujours connu cet arbre. C’est bien comme ça, ce sera moins dangereux pour les voitures et les enfants”.
Selon le tāvana, l’élagage devrait permettre de réduire “de moitié environ” le volume des deux arbres. En Polynésie, ce type d’intervention n’est pas anodin : sur les réseaux sociaux, des défenseurs de l’environnement ont manifesté leurs inquiétudes quant à la présence potentielle de nids d’oiseaux.
La circulation alternée est de mise le temps des travaux.

L’un des deux manguiers concernés, entre l’école et le temple protestant.