Tahiti, le 27 novembre 2019 - Le président du Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires a rappelé mardi aux membres du Conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires l’augmentation des réparations accordées depuis 2018 sous l'égide de la loi Morin. Il constate aussi le nombre peu élevé de demandes qui lui sont faites.
Le Conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaire (Coscen) s’est réuni mardi après-midi à la présidence, en présence de Alain Christnacht, le président du Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen).
Au cours de la réunion, Alain Christnacht, Anne Flüry-Hérard et Blandine Vacquier, deux médecins membres du Civen, ont présenté l’évolution de l'autorité administrative indépendante en charge de l'instruction des demandes de réparation faites sous l'égide de la loi Morin, et des conditions d’indemnisation des victimes.
Alain Christnacht a rappelé que, depuis 2010, le Civen a traité 311 demandes d’indemnisation. Entre 2012 et 2017, seules 11 demandes avaient reçu une issue favorable, tandis qu’entre le 1er janvier 2018 et aujourd’hui, 110 personnes ont fait l’objet d’une proposition d’indemnisation.
Interrogé sur le seuil d’1 millisievert, Alain Christnacht a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un seuil bloquant : 60% des dossiers retenus sont en dessous de ce seuil, tandis que d’autres éléments d’analyse ont été pris en compte.
>> Lire aussi : "Certains ont sans doute pensé et dit que tous les demandeurs seraient indemnisés"
Le président du Civen et les associations ont en outre fait le constat du nombre peu élevé de demandes d’indemnisation et ont pris acte de la nécessité de mieux informer la population.
Dans cette perspective, le rapport de la commission Egalité Réelle Outre-mer (Erom) rendu public en novembre 2018, recommandait la création d’un guichet unique en Polynésie française, chargé d’apporter le soutien des services du Pays et de l’Etat, en lien avec les associations de soutien aux victimes, notamment dans la constitution des dossiers des malades ou de leurs ayants-droits.
Le Coscen est une commission administrative du Pays chargée de faire toute proposition au gouvernement afin d’évaluer l’impact sanitaire et environnemental des essais nucléaires survenus en Polynésie française. Présidée depuis 2016 par Edouard Fritch, cette commission est composée de 20 membres, parlementaires polynésiens, représentants des institutions du Pays et des associations de défense des victimes du nucléaire.
Le Conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaire (Coscen) s’est réuni mardi après-midi à la présidence, en présence de Alain Christnacht, le président du Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen).
Au cours de la réunion, Alain Christnacht, Anne Flüry-Hérard et Blandine Vacquier, deux médecins membres du Civen, ont présenté l’évolution de l'autorité administrative indépendante en charge de l'instruction des demandes de réparation faites sous l'égide de la loi Morin, et des conditions d’indemnisation des victimes.
Alain Christnacht a rappelé que, depuis 2010, le Civen a traité 311 demandes d’indemnisation. Entre 2012 et 2017, seules 11 demandes avaient reçu une issue favorable, tandis qu’entre le 1er janvier 2018 et aujourd’hui, 110 personnes ont fait l’objet d’une proposition d’indemnisation.
Interrogé sur le seuil d’1 millisievert, Alain Christnacht a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un seuil bloquant : 60% des dossiers retenus sont en dessous de ce seuil, tandis que d’autres éléments d’analyse ont été pris en compte.
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Le président du Civen et les associations ont en outre fait le constat du nombre peu élevé de demandes d’indemnisation et ont pris acte de la nécessité de mieux informer la population.
Dans cette perspective, le rapport de la commission Egalité Réelle Outre-mer (Erom) rendu public en novembre 2018, recommandait la création d’un guichet unique en Polynésie française, chargé d’apporter le soutien des services du Pays et de l’Etat, en lien avec les associations de soutien aux victimes, notamment dans la constitution des dossiers des malades ou de leurs ayants-droits.
Le Coscen est une commission administrative du Pays chargée de faire toute proposition au gouvernement afin d’évaluer l’impact sanitaire et environnemental des essais nucléaires survenus en Polynésie française. Présidée depuis 2016 par Edouard Fritch, cette commission est composée de 20 membres, parlementaires polynésiens, représentants des institutions du Pays et des associations de défense des victimes du nucléaire.
Une "arnaque intellectuelle" pour 193
"Depuis l’amendement Lana Tetuanui, la plupart des dossiers que l’association 193 accompagne sont systématiquement rejetés", a dénoncé Maxime Chan, le président du bureau exécutif de l’association 193, à l’occasion d’une intervention lue aux membres du Coscen, mardi. "C’est une arnaque intellectuelle que d’affirmer qu’il y a de plus en plus de victimes indemnisées en Polynésie, en oubliant de dire que ces dossiers ont été instruits avant le fameux amendement de la loi (…) du 28 décembre 2018. Car depuis février 2019, nous constatons ceci : 3 dossiers favorables et 15 rejetés. C’est l’hécatombe dans l’esprit des familles polynésiennes avec des incohérences de jugement laissées au libre arbitre du Civen. (…) En résumé, le bourreau décide du sort de la victime, et que rayonne la théorie des essais propres !"