​Les ex-InterContinental font appel de la relaxe d'Irmine Tehei


Tahiti, le 31 août 2020 – Les quatre anciens employés de l'InterContinental Moorea ont fait appel de la relaxe prononcée la semaine dernière au bénéfice de la présidente de l'Union des femmes francophones d'Océanie, Irmine Tehei, qu'ils poursuivaient pour "diffamation" après ses propos à leur encontre dans le cadre d'une affaire de viol classée sans suite.
 
Les quatre anciens employés de l'hôtel InterContinental Moorea ont fait appel de la relaxe de la présidente de l'Union des femmes francophones d'Océanie, Irmine Tehei, prononcée la semaine dernière par le tribunal correctionnel de Papeete. Les quatre hommes poursuivent la président de l'association en "diffamation" à la suite de ses propos à leur encontre lorsqu'ils étaient visés par une plainte pour viol d'une employée de l'hôtel. Une plainte rapidement classée sans suite en raison des nombreuses contradictions de la plaignante, mis aux jours par les gendarmes lors de l'enquête. Les ex-employés de l'hôtel reprochent à Irmine Tehei d'avoir bafoué leur présomption d'innocence en utilisant directement le terme "māfera" (viol, en reo tahiti) pour parler de leurs agissements dans un reportage diffusé sur TNTV lors de l'enquête. Mais le tribunal a relaxé l'intéressée au bénéfice du "doute sur le sens exact de ses propos (…) faute de traduction". Notons que l'appel ne pourra porter que sur les intérêts civils. Seul le procureur étant en mesure de faire appel sur le plan pénal dans les affaires de diffamation.

Rédigé par Antoine Samoyeau le Lundi 31 Aout 2020 à 14:41 | Lu 2551 fois