PAPEETE, 11 février 2019 - En dehors des "petits consommateurs", les usagers de Tahiti Nord devront faire face à une augmentation du prix de l’électricité, dès ce vendredi. EDT Engie constate un manque à gagner de près 2 milliards de francs sur son revenu autorisé depuis 2016, suite au maintien des tarifs depuis 3 ans malgré l’augmentation de la charge carburant.
La mesure était inévitable. Le prix des hydrocarbures a augmenté presque sans interruption depuis 3 ans. Mais sur la concession Tahiti Nord, le prix de l’électricité était resté inchangé depuis mars 2016. Déjà, en juillet 2018, le syndicat pour l’électrification des communes du sud de Tahiti (Secosud) avait dû augmenter ses tarifs de près de 10 %, en raison de la charge hydrocarbure sur le coût de production de l’énergie électrique. Au premier mars prochain, les abonnés de Secosud auront à faire face à une nouvelle augmentation des tarifs d’électricité de 5 %.
Le gouvernement a annoncé vendredi par le biais d’un communiqué diffusé en fin d’après-midi ce que l’on pouvait craindre depuis plusieurs mois : les tarifs de l’énergie électrique augmenteront à compter du 15 février, sur la concession Tahiti Nord (les commune de l’île de Tahiti à l’exception de Hitia’a o te ra, Taiarapu est, Taiarapu ouest et Teva i Uta). Cette augmentation est annoncée en moyenne de + 7,5 % en 2019.
Mais cette augmentation tarifaire sera variable selon les types d’abonnement. Elle n’impactera pas les "petits consommateurs", c’est-à-dire les usagers ayant un compteur avec une puissance souscrite inférieure à 3,4 kilovoltampère (kVA).
Pour ces petits usagers, la mesure est prise en considération de l’étude sur le budget des ménages conduite en 2015 par l’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF). Cette analyse constate que 9 000 ménages dépensent plus de 10% de leur budget pour leurs besoins énergétiques au fenua. Pour eux, le prix de l’électricité reste inchangé.
En dehors de ces petits consommateurs, tous les autres usagers sont concernés par la hausse tarifaire à des degrés divers (voir tableau récapitulatif ci-dessous).
La mesure était inévitable. Le prix des hydrocarbures a augmenté presque sans interruption depuis 3 ans. Mais sur la concession Tahiti Nord, le prix de l’électricité était resté inchangé depuis mars 2016. Déjà, en juillet 2018, le syndicat pour l’électrification des communes du sud de Tahiti (Secosud) avait dû augmenter ses tarifs de près de 10 %, en raison de la charge hydrocarbure sur le coût de production de l’énergie électrique. Au premier mars prochain, les abonnés de Secosud auront à faire face à une nouvelle augmentation des tarifs d’électricité de 5 %.
Le gouvernement a annoncé vendredi par le biais d’un communiqué diffusé en fin d’après-midi ce que l’on pouvait craindre depuis plusieurs mois : les tarifs de l’énergie électrique augmenteront à compter du 15 février, sur la concession Tahiti Nord (les commune de l’île de Tahiti à l’exception de Hitia’a o te ra, Taiarapu est, Taiarapu ouest et Teva i Uta). Cette augmentation est annoncée en moyenne de + 7,5 % en 2019.
Mais cette augmentation tarifaire sera variable selon les types d’abonnement. Elle n’impactera pas les "petits consommateurs", c’est-à-dire les usagers ayant un compteur avec une puissance souscrite inférieure à 3,4 kilovoltampère (kVA).
Pour ces petits usagers, la mesure est prise en considération de l’étude sur le budget des ménages conduite en 2015 par l’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF). Cette analyse constate que 9 000 ménages dépensent plus de 10% de leur budget pour leurs besoins énergétiques au fenua. Pour eux, le prix de l’électricité reste inchangé.
En dehors de ces petits consommateurs, tous les autres usagers sont concernés par la hausse tarifaire à des degrés divers (voir tableau récapitulatif ci-dessous).
1,85 milliard de dette pour le Pays
Depuis décembre 2015, le prix de l’énergie électrique et la rémunération du concessionnaire EDT Engie, sur la zone Tahiti Nord, sont encadrés par une formule tarifaire qui établit un "revenu autorisé". La société EDT n’étant plus bénéficiaire du Fonds de régulation du prix des hydrocarbures (FRPH), il est depuis lors de la responsabilité du conseil des ministres d’arrêter une grille tarifaire de l’énergie électrique de manière à maintenir stable ce revenu du concessionnaire, malgré les fluctuations des coûts liés à la production d’énergie, et notamment celui du carburant utilisé par les générateurs de l’EDT. L’avenant 17 de la convention de concession de service public pour la production et la distribution d’électricité sur la zone Tahiti Nord stipule que ces aménagements tarifaires peuvent avoir lieu deux fois par an, si nécessaire, en mars et en septembre.
Or depuis mars 2016, les tarifs de l’électricité sont restés inchangés, sur Tahiti Nord, alors que le prix des combustibles n’a pratiquement pas cessé d’augmenter. Une autre augmentation des charges non répercutée sur le tarif de l’électricité est celle correspondant à la redevance de transport facturé par la SAEM Transport d’énergie électrique en Polynésie (TEP) à la société EDT.
Entre le 1er janvier 2016 et le 31 octobre 2018, "l’écart entre recettes encaissées par le concessionnaire et charges décaissées au titre des combustibles et du transport (…) constitue une dette de la Polynésie envers son concessionnaire dont le montant est définitivement arrêté à 1,85 milliard Fcfp", relève le dernier avenant à la convention de concession de distribution publique d’énergie électrique de Tahiti. Dette du Pays à laquelle viendra s’ajouter le manque à gagner enregistré par EDT Engie entre le 1er novembre et le 31 décembre derniers. Cet avenant n°18, approuvé lors d’un conseil des ministres le 4 février dernier, renvoie la fixation des modalités de remboursement par la collectivité de ce dû de près de 2 milliards de francs à un avenant 19 qui devra être finalisé avant le 15 août prochain et "dans l’hypothèse où, pour quelque motif que ce soit, ledit avenant n’aurait pu entrer en vigueur à la date butoir (…) la créance EDT serait alors exigible sans délai". D'une manière ou d'une autre, les usagers de Tahiti Nord devront certainement faire face collectivement à cette incontournable créance.
Or depuis mars 2016, les tarifs de l’électricité sont restés inchangés, sur Tahiti Nord, alors que le prix des combustibles n’a pratiquement pas cessé d’augmenter. Une autre augmentation des charges non répercutée sur le tarif de l’électricité est celle correspondant à la redevance de transport facturé par la SAEM Transport d’énergie électrique en Polynésie (TEP) à la société EDT.
Entre le 1er janvier 2016 et le 31 octobre 2018, "l’écart entre recettes encaissées par le concessionnaire et charges décaissées au titre des combustibles et du transport (…) constitue une dette de la Polynésie envers son concessionnaire dont le montant est définitivement arrêté à 1,85 milliard Fcfp", relève le dernier avenant à la convention de concession de distribution publique d’énergie électrique de Tahiti. Dette du Pays à laquelle viendra s’ajouter le manque à gagner enregistré par EDT Engie entre le 1er novembre et le 31 décembre derniers. Cet avenant n°18, approuvé lors d’un conseil des ministres le 4 février dernier, renvoie la fixation des modalités de remboursement par la collectivité de ce dû de près de 2 milliards de francs à un avenant 19 qui devra être finalisé avant le 15 août prochain et "dans l’hypothèse où, pour quelque motif que ce soit, ledit avenant n’aurait pu entrer en vigueur à la date butoir (…) la créance EDT serait alors exigible sans délai". D'une manière ou d'une autre, les usagers de Tahiti Nord devront certainement faire face collectivement à cette incontournable créance.