Tahiti le 5 décembre 2024. Hier, nos confrères de RadioFrance, ont réalisé un sujet sur les essais nucléaires en Polynésie française et sur la promesse du président de la République, Emmanuel Macron, d’ouvrir les archives des essais nucléaires. Des archives toujours aussi difficiles à obtenir.
Une ouverture sur le forme, mais pas sur le fond puisqu’un groupe de chercheurs rattaché au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), qui, depuis 2022, tente de faire la lumière sur l'héritage de l'histoire nucléaire en Polynésie française, rencontre des difficultés, notamment en raison de l'accès restreint à ces archives.
Effectivement, si l'armée et la diplomatie estiment avoir déclassifié 13 000 documents, le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) n'en a délivré que 400. Le constat est dès lors sans appel : les Polynésiens deviennent plus suspicieux vis-à-vis de la France et de ses réelles intentions concernant la déclassification de ces archives.
Pour la première fois, Manatea Taiarui doctorant à l'Université de Polynésie française, soutenu pourtant financièrement par l’armée, témoigne sur les ondes de nos confrères. « Depuis 1984, l'histoire des essais nucléaires fait partie des programmes scolaires, mais il n'y a pas assez de documents ni de sources validées à présenter aux élèves. Les choses changent progressivement, mais il reste des efforts à faire, surtout au CEA », considère-t-il.
Alors qu’il y a deux semaines, le groupe communiste à l'Assemblée nationale a relancé la commission d'enquête sur les répercussions de trente ans d'essais nucléaires français en Polynésie, la sortie des archives patine toujours. "Ces méthodes dilatoires et déloyales accréditent la thèse du secret et alimentent des théories complotistes" s'inquiète l'historien Renaud Meltz, qui pilote le groupe de recherche CNRS sur l'héritage des essais nucléaires en Polynésie, sur RadioFrance. "On ne peut écrire qu’une histoire asymétrique. Depuis plus de deux ans, ce que l’on constate, c'est que l’armée et la diplomatie jouent le jeu, mais pas le Commissariat à l’énergie atomique, le CEA, qui fait preuve de mauvaise et de déloyauté vis-à-vis de notre volonté d’écrire une histoire indépendante du Centre d’expérimentation du pacifique (qui a porté ces essais nucléaires entre 1966 et 1996 ndlr). Résultat, les populations en Polynésie sont encore plus suspicieuses qu’avant, vis-à-vis de la France", déplore-t-il.
Une ouverture sur le forme, mais pas sur le fond puisqu’un groupe de chercheurs rattaché au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), qui, depuis 2022, tente de faire la lumière sur l'héritage de l'histoire nucléaire en Polynésie française, rencontre des difficultés, notamment en raison de l'accès restreint à ces archives.
Effectivement, si l'armée et la diplomatie estiment avoir déclassifié 13 000 documents, le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) n'en a délivré que 400. Le constat est dès lors sans appel : les Polynésiens deviennent plus suspicieux vis-à-vis de la France et de ses réelles intentions concernant la déclassification de ces archives.
Pour la première fois, Manatea Taiarui doctorant à l'Université de Polynésie française, soutenu pourtant financièrement par l’armée, témoigne sur les ondes de nos confrères. « Depuis 1984, l'histoire des essais nucléaires fait partie des programmes scolaires, mais il n'y a pas assez de documents ni de sources validées à présenter aux élèves. Les choses changent progressivement, mais il reste des efforts à faire, surtout au CEA », considère-t-il.
Alors qu’il y a deux semaines, le groupe communiste à l'Assemblée nationale a relancé la commission d'enquête sur les répercussions de trente ans d'essais nucléaires français en Polynésie, la sortie des archives patine toujours. "Ces méthodes dilatoires et déloyales accréditent la thèse du secret et alimentent des théories complotistes" s'inquiète l'historien Renaud Meltz, qui pilote le groupe de recherche CNRS sur l'héritage des essais nucléaires en Polynésie, sur RadioFrance. "On ne peut écrire qu’une histoire asymétrique. Depuis plus de deux ans, ce que l’on constate, c'est que l’armée et la diplomatie jouent le jeu, mais pas le Commissariat à l’énergie atomique, le CEA, qui fait preuve de mauvaise et de déloyauté vis-à-vis de notre volonté d’écrire une histoire indépendante du Centre d’expérimentation du pacifique (qui a porté ces essais nucléaires entre 1966 et 1996 ndlr). Résultat, les populations en Polynésie sont encore plus suspicieuses qu’avant, vis-à-vis de la France", déplore-t-il.