​Les anciens de l'aviation honorent Paul Bernard


Tahiti, le 2 décembre 2019 - Les anciens de la compagnie des Transports aériens intercontinentaux, de la compagnie RAI et de l’Aviation civile à Tahiti ont commémoré mercredi dernier le 59e anniversaire de l’arrivée du premier vol commercial à Tahiti-Faa’a.
 
Les anciens de la compagnie Transports aériens intercontinentaux (TAI), du Réseau aérien interinsulaire (RAI) et de l’Aviation civile ayant travaillé ensemble à la mise en place des infrastructures destinées à accueillir les premiers avions long-courriers à Tahiti, ainsi qu’à leur maintenance,  se sont réunis mercredi dernier à l’aéroport de Tahiti-Faa’a, au pied de la stèle de Paul Bernard, pour commémorer l’ouverture de la piste et l’arrivée du premier gros porteur à Tahiti. L'occasion comme chaque année d'honorer la mémoire du président-fondateur de la TAI, Paul Bernard, à l’origine de l’ouverture du ciel polynésien à la compagnie privée française qui assurait déjà les liaisons entre la métropole et l’Extrême-Orient. Dans les années 1950, ce visionnaire souhaitait déjà "que s’accomplisse le tour du monde sur les ailes françaises".  Il obtint du gouvernement français la prolongation de la ligne Paris-Saigon jusque vers la côte ouest des Etats-Unis, permettant ainsi de désenclaver par voie aérienne la Polynésie française et de l'ouvrir au reste du monde.

Le 16 octobre 1960, la Polynésie s’éveillait au transport aérien international

Le 16 octobre 1960 le premier DC7-C de la TAI se posait enfin sur le sol de Tahiti après avoir durant deux ans assuré les vols entre Paris et la Polynésie avec une arrivée à Bora-Bora. Ce jour-là fut jour de liesse mais Paul Bernard ne put malheureusement pas profiter de cet instant mémorable. Grand résistant, chef du réseau Alliance qui compta jusqu’à 3000 membres, dénoncé à la Gestapo, torturé, déporté en Allemagne, Paul Bernard souffrait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale des séquelles de maltraitances lors de ses différentes incarcérations. Il devait disparaître quelques jours avant l'inauguration de la piste de Tahiti-Faa’a.
 
Ce moment de recueillement annuel est aussi un instant consacré au souvenir de tous ceux, aujourd’hui disparus, qui ont contribué à la grande et belle épopée de la navigation commerciale aérienne en Polynésie. Parmi les derniers disparus, fut ainsi évoquée, mercredi, la mémoire de Michel Thion, de Noël Winchester et du plus ancien technicien de la TAI arrivé en Polynésie, Gérard Guilleminot.

Rédigé par avec J.-C Soulier le Lundi 2 Décembre 2019 à 15:18 | Lu 1405 fois