​Les PTOM français réaffirment leur union dans la diversité


PAPEETE, 1er mars 2019 - La ministre des Outre-mer s’est exprimée vendredi en clôture du 17e forum des Pays et Territoires d’outre-mer pour souligner le soutien apporté par l’Union européenne dans ses collectivités affiliées. Face aux incertitudes que présente la perspective du Brexit, les PTOM français de l’UE souhaitent poursuivre leurs relations avec leurs partenaires britanniques. 
 
"Je crois, en notre nom à tous, a souligné le président Edouard Fritch vendredi lors de la conférence de presse donnée en clôture du 17e Forum des PTOM de l'UE, qu’il y aura un avant-Papeete et un après-Papeete. Et je crois que l’après-Papeete c’est l’expression par tous les membres qui étaient autour de la table, de cette grande solidarité qui s’est développée entre les Pays et Territoires d’outre-mer de l’Europe. Je crois que les PTOM britanniques resterons nos amis, nos partenaires, malgré l’éventuelle sortie de l’Angleterre de l’Union européenne. Ils resteront nos partenaires."
 
Pour Jean-Louis d’Anglebermes, vice-président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, "si les parents se séparent, les enfants veulent rester ensemble. Nous sommes avant tout des iliens". Un principe également appuyé par Stéphane Lenormand, le président du Conseil territorial de Saint-Pierre-et-Miquelon : "S’il faut garder une image du travail accompli, c’est que nous nous sommes comportés comme des Européens. (…) Cette unité, elle se nourrit et s’enrichit de la diversité."

"L’Europe, c’est aussi des routes, de l’eau et de l’assainissement, du développement"

Sur un plan financier à partir de 2021, pour le 12e FED, comme l’a rappelée la ministre des Outre-mer, lors de ce point presse donné en présence des représentants de cinq PTOM français de l'UE (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Barthélémy et Saint-Pierre-et-Miquelon), l’éventualité d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’espace européen ne devrait pas avoir d’impact sur les moyens alloués aux PTOM de l’UE restants. "Aujourd’hui, (…) les fonds réservés aux PTOM britanniques correspondent à la contribution de la Grande-Bretagne au FED."
 
Surtout, Annick Giradin a souligné à l'issue de ce 17e Forum des PTOM de UE qu’"à la veille des élections européennes, (…) il nous faut affirmer aujourd’hui plus que jamais que l’Europe restera au service de la paix dans l’ensemble des bassins et dans l’ensemble de ses actions" et que "l’Europe, c’est aussi des routes, de l’eau et de l’assainissement, du développement. C’est le quotidien de l’ensemble de nos populations"
 
La Polynésie aura pu bénéficier, sur la période 2014-2020 du 11eFonds européen de développement "d’une enveloppe jamais atteinte lors des FED précédents", rappelle Edouard Fritch. Celle-ci est de 3,6 milliards Fcfp. "Si Bora Bora a aujourd’hui un drapeau bleu, c’est parce que la communauté européenne est intervenue, lourdement. Si nous avons eu un bel hôpital à Mamao, dans les années 70, merci la Communauté européenne. Si nous avons un passeport qui nous permet aujourd’hui d’être reconnus comme des citoyens venant de quelque part, c’est grâce à la Communauté européenne. (…)". Pour le chef de l’exécutif polynésien, ces moyens sont autant d'"impôts que nous ne lèverons pas auprès de nos populations".

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Vendredi 1 Mars 2019 à 18:53 | Lu 1012 fois