​Législatives 2022 – Sandra Manutahi Levy Agami : "Un avenir aux jeunes"


Tahiti, le 29 mai 2022 – Candidate aux législatives sur la deuxième circonscription, découvrez le portrait et le programme de Sandra Manutahi Levy Agami.
 
La candidate
 
C'est en 1976, que Sandra Manutahi Levy Agami et sa famille reviennent au fenua pour s'installer sur leurs terres à Paea. Après avoir travaillé à Makatea, ils s'expatrient en Nouvelle-Calédonie où est née la candidate. À 5 ans, sa famille décide de revenir au fenua pour s'installer à Mara'a. Elle suit sa scolarité à Papeete, notamment à Anne-Marie Javouhey puis à La Mennais. Après son Bac en Sciences économiques et sociales en 1989, elle s'inscrit en licence de Droit, option Common Law, à l'université française du Pacifique, et fait la connaissance de son mari, Bruno Levy-Agami, avec qui elle aura deux enfants.
 
Chef de service au sein du ministère de la Justice en 1997, elle "est repérée par Gaston Flosse" et nommée directrice de cabinet en 2002 au ministère de l'Artisanat. "Je m'intéresse au statut d'autonomie (...) et me lance en 2007 avec Te Mana Toa que je fonde avec des jeunes de mon âge". En 2008 elle entre à Tarahoi avec le To Tatou Ai’a de Gaston Tong Sang et rejoindra le Tahoeraa cinq ans plus tard. Elle fonde ensuite Vahine Orama pour les droits des femmes. En 2018, elle ne siège plus à l'assemblée et retourne travailler pour le ministère de la Justice, en poursuivant son mandat associatif. Elle retourne sur les bancs de l'école, à l'Ecole Nationale d'Administration en 2021 (ENA), puis à l'Institut National du Service Public en 2022 (INSP). "Je veux le meilleur pour mon Pays", explique Sandra Levy Agami. En 2021, elle décide de revenir en politique mais sans étiquette. Car "notre Polynésie va mal et que la solution c'est de nous lever". Le Covid doit, selon elle, nous servir de leçon et surtout "préparer l’avenir sur des bases plus saines" afin de "rendre nos familles indépendantes".
 
Son programme
 
"Donner un avenir aux jeunes dans leur pays" est la priorité numéro un de Sandra Manutahi Levy Agami. Il est nécessaire selon elle d'"édifier les passerelles vers les grandes écoles pour nos étudiants et nos sportifs de haut niveau". Elle est pour l’ouverture d’un lycée, et non d'une université, de la Mer, afin de former nos jeunes à ces métiers d’avenir. Elle propose de transférer les compétences dévolues aux communes telles que la gestion des déchets, la potabilité de l'eau et le traitement des eaux usées, au Pays.

Elle affirme que “les communes portent cela difficilement” et que certains vont “supplier le Pays d'intervenir financièrement car ils n'ont pas les moyens”. C'est une “demande” des maires, qui “ont peur” d'être sanctionnés à cause de la date limite à respecter. Elle considère cela comme étant une “inégalité et une injustice (...). C'est une volonté politique et je ne serais pas étonnée que ce genre de dispositions arrive juste avant les élections territoriales”. Selon elle, le vote à l'unanimité des élus de l'assemblée pour lutter contre la spéculation immobilière au fenua –la taxe à 1 000% pour les résidents depuis moins de dix ans– est “malhonnête, complètement électoraliste et illégale”.
 
Où siégera-t-elle ?
 
Elle siégera dans le groupe qui "pourra faire avancer au mieux les dossiers polynésiens". Elle compte travailler avec les deux autres députés "en lien avec le gouvernement en place, en attendant le changement de gouvernement en 2023".
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Dimanche 29 Mai 2022 à 20:18 | Lu 965 fois