​Législatives 2022 - Bernard Teriitahi : "Exemplarité des élus"


Tahiti, le 31 mai 2022 – Candidat aux élections législatives sur la troisième circonscription, découvrez le portrait et le programme de Bernard Teriitahi.
 
Le candidat
 
Bernard Teriitahi est né le 20 mars 1971 et vit à “la cité ouvrière de Hamuta” à Pira'e. Il se souvient qu'à la place de la mairie actuelle de Pirae, il y avait “un grand champ de bétail”. Ce dernier a fait toute sa scolarité à Pira'e. Ses parents sont tous deux originaires de Taha'a et ont eu dix enfants. Lui et sa grande sœur ont surtout grandi à Pueu, car élevés par Urarii Mehao et mama Pupu. Bernard Teriitahi et orphelin à 13 ans et sa vie bascule. “J'ai été balancé de famille en famille, c'est la vie polynésienne (...). Sur le plan scolaire, ça a été un échec total car de famille en famille ce n'est pas le top, et tu n'es pas forcément le mieux aimé. De mon échec scolaire, j'ai essayé de passer le Bac et je l'ai raté”. Bernard Teriitahi s'engage dans l'armée et obtient finalement l'équivalence du Bac. De retour au fenua, il s'inscrit à l'université de Polynésie et obtient une licence en 2016. “C'était une satisfaction pour moi. J'avais 48 ans quand je suis retourné sur les bancs de l'école. Ça n'a pas été facile, mais je voulais absolument prendre une revenche sur mon échec scolaire. Quand on a la volonté, on y arrive. J'ai voulu continuer en master, mais je pense que je me suis assez cramé les neurones”, s'amuse le candidat.
 
Après plusieurs années dans l'armée, il a deux propositions. “J'avais le choix entre rue de Varenne donc Matignon, et l'hôtel de Brienne, le cabinet du ministre de la Défense.” Il fait le choix d'aller auprès du ministre de la Défense et sera collaborateur du directeur de cabinet. “C'est déjà pas mal pour une personne qui sort du milieu dans lequel j'ai vécu. C'est un peu comme si j'étais au MFR et du jour au lendemain je suis transféré à la présidence.” En 2004, il entre à la Délégation de la Polynésie à Paris et continue à travailler avec Tauturu ia na et Nini Topata. En 2008, Bernard Teriitahi décide de revenir au fenua et est embauché à Tahiti Nui Rava'i. Il est aujourd'hui employé dans la société qui gère le port de pêche, en tant que responsable d'exploitation.
 
Son programme
 
Remettre la population au centre de l'intérêt général, c'est ce que désire le candidat Bernard Teriitahi. “Les élus n'ont pensé qu'à leurs propres intérêts, raison pour laquelle les électeurs ne vont plus aux urnes”. Bernard Teriitahi est favorable à la mise en place d'un suffrage universel direct pour l'élection du président de la Polynésie française, un moyen selon lui pour que la population revienne aux urnes et surtout d'éviter “les renversements de gouvernement comme en 2004 et qui a coûté des milliards à la population”. Il prône également le non-cumul des mandats et considère que le président du Pays ne devrait pas être tāvana. “Nous avons un exemple concret, comment cette personne, super-man soit-elle, peut gérer le Pays correctement ou sa commune”. L'exemplarité des élus est tout aussi important pour lui. “Ils ont pondu des lois qui ne les concernaient pas, ils étaient au-dessus des lois.”
 
Sur le plan statutaire et institutionnel, Bernard Teriitahi considère que la France a toute sa place au fenua, notamment pour la surveillance de notre zone économique exclusive. “Nous n'avons pas les moyens de surveiller les cinq millions de kilomètres carrés de notre océan”. Même si pour Bernard Teriitahi, le président de la Polynésie doit pouvoir dialoguer et négocier avec les pays du bassin du Pacifique. Pour lui, la France a “le devoir” d'accompagner le développement de la Polynésie. “C'est grâce à nous qu'elle est une force nucléaire.”
 
Où siégera-t-il ?

“La gauche ou la droite n'ont aucune signification pour moi. Je siégerai là où l'intérêt de la Polynésie le demande.”
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mardi 31 Mai 2022 à 20:52 | Lu 844 fois