Tahiti le 10 avril 2025. La nouvelle session administrative s’est ouverte hier à l’assemblée de la Polynésie française. Une session qui devrait voir de nombreux textes étudiés avec, pour le président de l’assemblée, comme le président du Pays, une ligne directrice : le coût de la vie.
"La lutte contre la vie chère est le combat le plus urgent et le plus légitime", a rappelé jeudi aux représentants de l’assemblée et au gouvernement Antony Géros, président de l’assemblée. "Ce combat touche à la dignité, à la santé, au pouvoir d’achat et au droit à vivre décemment de tous nos concitoyens", a-t-il expliqué à la tribune lors de l’ouverture de la session administrative.
Et comme un appel du pied au gouvernement, mais aussi comme une réponse au Medef, Tony Géros est allé plus loin. "Nous ne pouvons plus nous contenter de demi-mesures" a-t-il martelé, expliquant qu’il était désormais temps de prendre "des actions courageuses". "Plusieurs propositions devront être mises en œuvre par l’assemblée, mais il faut maintenir le dialogue avec nos partenaires", a-t-il toutefois tempéré, demandant que "la cherté de la vie" ne soit plus 'une fatalité." "Nous y veillerons", a-t-il conclu en assurant que cette année 2025 sera "une gouvernance plus proche des réalités locales".
Reste à voir dans le concret désormais si l’acharnement à proposer des textes qui promeuvent une indépendance contre laquelle plus de la moitié des citoyens ont voté aux dernières territoriales passera effectivement au second plan.
A la suite de ce discours d’introduction du président de l’assemblée, le président du Pays a pris la parole à la tribune. Et il n’était pas venu les mains vides. Tout d’abord, une fois n’est pas coutume, c’est discours en main que le président du Pays s’est présenté jeudi, préférant les données fermes aux envolées improvisées et parfois peu maîtrisées. Mais surtout, il a annoncé une série de mesures qu’il souhaite mettre en forme dès cette année.
Saluant une année 2024 "satisfaisante", tant au niveau de l’emploi (+2,4%), qu’au niveau de l’indicateur du climat des affaires qui avait pourtant drastiquement fléchi après son élection en 2023, le président du pays s’est projeté sur l’année en cours. "Il est essentiel que la population puisse s’inscrire en plus grand nombre dans l’activité économique", espère-t-il même si 50 000 personnes demeurent aujourd’hui sans emploi. "Nous ne relâcherons pas nos efforts et continuerons à conforter ces chiffres pour 2025."
"La lutte contre la vie chère est le combat le plus urgent et le plus légitime", a rappelé jeudi aux représentants de l’assemblée et au gouvernement Antony Géros, président de l’assemblée. "Ce combat touche à la dignité, à la santé, au pouvoir d’achat et au droit à vivre décemment de tous nos concitoyens", a-t-il expliqué à la tribune lors de l’ouverture de la session administrative.
Et comme un appel du pied au gouvernement, mais aussi comme une réponse au Medef, Tony Géros est allé plus loin. "Nous ne pouvons plus nous contenter de demi-mesures" a-t-il martelé, expliquant qu’il était désormais temps de prendre "des actions courageuses". "Plusieurs propositions devront être mises en œuvre par l’assemblée, mais il faut maintenir le dialogue avec nos partenaires", a-t-il toutefois tempéré, demandant que "la cherté de la vie" ne soit plus 'une fatalité." "Nous y veillerons", a-t-il conclu en assurant que cette année 2025 sera "une gouvernance plus proche des réalités locales".
Reste à voir dans le concret désormais si l’acharnement à proposer des textes qui promeuvent une indépendance contre laquelle plus de la moitié des citoyens ont voté aux dernières territoriales passera effectivement au second plan.
A la suite de ce discours d’introduction du président de l’assemblée, le président du Pays a pris la parole à la tribune. Et il n’était pas venu les mains vides. Tout d’abord, une fois n’est pas coutume, c’est discours en main que le président du Pays s’est présenté jeudi, préférant les données fermes aux envolées improvisées et parfois peu maîtrisées. Mais surtout, il a annoncé une série de mesures qu’il souhaite mettre en forme dès cette année.
Saluant une année 2024 "satisfaisante", tant au niveau de l’emploi (+2,4%), qu’au niveau de l’indicateur du climat des affaires qui avait pourtant drastiquement fléchi après son élection en 2023, le président du pays s’est projeté sur l’année en cours. "Il est essentiel que la population puisse s’inscrire en plus grand nombre dans l’activité économique", espère-t-il même si 50 000 personnes demeurent aujourd’hui sans emploi. "Nous ne relâcherons pas nos efforts et continuerons à conforter ces chiffres pour 2025."
1000 prêts à taux 0
Alors, comme le président de l’assemblée avant lui l’avait noté, c’est sur le pouvoir d’achat que le président du Pays était attendu. "La semaine prochaine débutera la transmission des premiers textes pour soutenir le pouvoir d’achat des classes moyennes", a-t-il assuré. "Le premier secteur concerné sera le logement" avec un objectif à "1000 prêts à taux 0".
Des mesures qui seront prises en concertation avec les acteurs économiques. Des tournées sont même promises "pour que tous les acteurs concernés aient les éléments budgétaires pertinents", a explique le président du Pays.
En plus de la "vingtaine de textes" qui attendent d’être étudiés par l’assemblée, Moetai Brotherson a annoncé de nouveaux projets.
Un toilettage de la TDL sera présenté. Une réforme attendue de longue date sur une taxe génératrice d’augmentation des prix en contrepartie une prétendue défense de la production locale. "Ce projet aura l’impact d’alléger les prix d’une certaine catégorie de produits mis à la consommation, restituant ainsi du pouvoir d’achat aux consommateurs", affirme le président. Une compensation du fret aérien et maritime "sur une sélection de produits" devrait impacter les archipels.
Autres nouveautés, "l’abaissement à 1000 francs du timbre pour repasser son permis de conduire". Une mesure souhaitée l’année dernière par la députée Nicole Sanquer qui en avait proposé la gratuité. L’abaissement au "taux 0 TVA du transport interinsulaire aérien de marchandises et des évacuations sanitaires" ainsi que "l’admission à un taux réduit de TVA aux barquettes et couverts jetables, autres que plastiques."
Toujours sur les prix, le gouvernement réfléchit à débuter un travail sur le "mécanisme de modération des marges ».
Du côté des investissements, le gouvernement propose aussi de supprimer les AMI (appel à manifestation d’intérêt) du régime des investissements indirects pour une procédure simplifiée, "facilitant la candidature des porteurs de projets", espère Moetai Brotherson.
Enfin, la réforme de la PSG va enfin commencer à être présentée, accompagnée d’un projet de lutte contre le tabagisme et les addictions.
D’autres mesures sont encore à l’étude et seront présentées lors de la session budgétaire "en fin d’année", a-t-il expliqué en conclusion de son discours.
Des mesures qui seront prises en concertation avec les acteurs économiques. Des tournées sont même promises "pour que tous les acteurs concernés aient les éléments budgétaires pertinents", a explique le président du Pays.
En plus de la "vingtaine de textes" qui attendent d’être étudiés par l’assemblée, Moetai Brotherson a annoncé de nouveaux projets.
Un toilettage de la TDL sera présenté. Une réforme attendue de longue date sur une taxe génératrice d’augmentation des prix en contrepartie une prétendue défense de la production locale. "Ce projet aura l’impact d’alléger les prix d’une certaine catégorie de produits mis à la consommation, restituant ainsi du pouvoir d’achat aux consommateurs", affirme le président. Une compensation du fret aérien et maritime "sur une sélection de produits" devrait impacter les archipels.
Autres nouveautés, "l’abaissement à 1000 francs du timbre pour repasser son permis de conduire". Une mesure souhaitée l’année dernière par la députée Nicole Sanquer qui en avait proposé la gratuité. L’abaissement au "taux 0 TVA du transport interinsulaire aérien de marchandises et des évacuations sanitaires" ainsi que "l’admission à un taux réduit de TVA aux barquettes et couverts jetables, autres que plastiques."
Toujours sur les prix, le gouvernement réfléchit à débuter un travail sur le "mécanisme de modération des marges ».
Du côté des investissements, le gouvernement propose aussi de supprimer les AMI (appel à manifestation d’intérêt) du régime des investissements indirects pour une procédure simplifiée, "facilitant la candidature des porteurs de projets", espère Moetai Brotherson.
Enfin, la réforme de la PSG va enfin commencer à être présentée, accompagnée d’un projet de lutte contre le tabagisme et les addictions.
D’autres mesures sont encore à l’étude et seront présentées lors de la session budgétaire "en fin d’année", a-t-il expliqué en conclusion de son discours.
L’ensemble des propositions de textes annoncées
- Mise en place du prêt à taux 0
- Toilettage de la TDL
- Réforme du code des assurances
- Compensation du fret aérien et maritime sur une sélection de produits
- Généralisation de la retenue à la source sur toute prestation matériellement fournie
- Abaissement du droit de timbre à 1000 francs pour la repasse du permis de conduire
- 0 TVA sur le transport interinsulaire aérien de marchandises et évacuations sanitaires
- Taux réduit de TVA sur les barquettes et vaisselles jetables autre que plastiques
- Suppression du régime d’AMI au régime des investissements indirects
- Simplification du régime des investissements directs
- Mise en place d’une déduction fiscale majorée pour les entreprises recourant au service des SISAE (Schéma d'insertion sociale par l'activité économique)
- Projet Aratai Ora pour la prévention
- Premier volet de la réforme de la PSG
- Lutte contre le tabagisme et les addictions
- Rénovation du statut général des fonctionnaires
- Amélioration du régime d’indemnisation des heures supplémentaires dans les structures de santé
- Facilitation de reclassement des agents déclarés inaptes
- Adaptation des règles relatives à l’organisation des élections professionnelles
- Révision des cadres d’emploi des filières sociales et santé
- Modernisation du code du travail
- Réforme de l’ICRA (Insertion par la création ou la reprise d'activité)