​Le collectif de crise adopté à l’unanimité


Yvonnick Raffin, le ministre des finances, jeudi à Tarahoi.
Tahiti, le 7 octobre 2021 - Le collectif budgétaire n°4 a été adopté à l’unanimité, jeudi à l’assemblée. La modification des comptes de l’exercice en cours intègre principalement les 35,8 milliards de Fcfp du second prêt garanti par l’État.
 
Les élus de Tarahoi ont adopté jeudi à l’unanimité le quatrième et dernier collectif budgétaire présenté par le gouvernement cette année. Une ultime modification du budget primitif votée pour l’exercice 2021 dont l’enjeu, comme l’a rappelé le grand argentier du gouvernement Fritch, est de "mettre la bonne quantité de crédits au bon endroit et au bon moment".
 
Cette modification budgétaire intègre principalement dans les comptes de l’exercice en cours le PGE2, prêt de 35,8 milliards de Fcfp consenti par l’Agence française de développement et garanti par l’État. Il formalise aussi près de 1,4 milliard de contributions apportées à l’effort budgétaire par 29 cabinets ministériels et établissements publics. En outre, deux amendements proposés jeudi par le groupe Tapura et adoptés à l’unanimité viennent abonder de 650 millions de Fcfp les ressources de ce collectif budgétaire, grâce à un prélèvement sur le budget de l’assemblée de la Polynésie française.
 
En dépense, le PGE2 sert à financer un nouveau prêt de trésorerie octroyé à la Caisse de prévoyance sociale (CPS) pour un montant de 7,4 milliards de Fcfp. Une aide exceptionnelle de 6 milliards de Fcfp est en outre apportée à la compagnie aérienne Air Tahiti Nui en plus des 2,1 milliards déjà accordés l’année dernière. Le reste des 22,4 milliards de Fcfp du prêt garanti par l'État est reversé "de manière exceptionnelle" au budget de fonctionnement du Pays pour servir au financement des actions du "plan de relance" pour 2021 à 2023. L’écriture est autorisée par Paris qui a accepté le mois dernier de déroger à la "règle d'or" qui impose en principe que les fonds issus de prêts aillent au budget d'investissement. Ce collectif affecte par ailleurs 2,3 milliards de Fcfp aux dépenses de santé déjà engagées dans le cadre de la crise Covid.
 
"C’est un collectif budgétaire spécifique, atypique et exceptionnel", a commenté le ministre en charge du budget, jeudi à l’issue de ce vote unanime : "Tout le monde a été sensible aux problématiques de la compagnie aérienne, de la CPS et de la Santé."
 
Le débat budgétaire pour l’exercice 2022 doit s’ouvrir le 21 octobre prochain à Tarahoi, à la prochaine séance de la session en cours.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 7 Octobre 2021 à 20:32 | Lu 1260 fois