​Le "SOS" des "harcelés de l’Epic Vanille de Tahiti"


Tahiti le 19 octobre 2022 – Plusieurs employés de l'Epic Vanille ont adressé un courrier au président Edouard Fritch pour dénoncer le "harcèlement" dont ils s'estiment victimes par leur directrice Emma Maraea et son directeur technique Hareau Brotherson. Ils demandent qu’un audit soit mené. De son côté, la directrice de l'établissement public affirme ne pas être au courant et assure que "tout va bien" dans son établissement.
 
Plusieurs employés de l’Epic Vanille ont envoyé un "SOS" au président du Pays, Edouard Fritch, à travers un courrier dénonçant "l’institutionnalisation" du harcèlement moral de leur directrice Emma Maraea et de son directeur technique Hareau Brotherson. Selon eux, ce harcèlement est "dû à la dénonciation des copinages" au sein de leur établissement. "Les harcelés de l’Epic Vanille de Tahiti" soulignent également que leur ministre de tutelle, Tearii Alpha, et son directeur de cabinet sont au courant de cette situation, comme leur délégué du personnel. Mais rien n’y fait. Contactée, Emma Maraea se dit surprise et affirme que "tout va bien" au sein de son établissement et réfute le moindre "harcèlement". Elle concède tout de même que la réorganisation annuelle de son service n'a pas été appréciée par tous ses agents : "Quand on sait qu’il y a des personnes qu’il faut mettre à la place d’autres personnes, ce n’est pas harceler ça. Cela fait partie de mon rôle".
 
Les salariés de l’Epic vanille de Tahiti signataires soulignent que c’est le signalement "des entraves" ou encore "l’inaction devant des faits graves" signalées à leur direction, avec copie à leur ministre de tutelle, qui a abouti à ce "harcèlement". Ceci, selon eux, pour "faire taire les empêcheurs de tourner en rond". Selon eux, la direction porte par exemple atteinte à "l’image de marque de la vanille de Tahiti" en commercialisant de la vanille "frelatée" et impropre à la consommation. Un signalement, au travers d’un courrier, a même été envoyé au ministère. Sur ce sujet, la directrice de l’établissement feint d’abord de ne pas connaître le sujet. "Je ne suis pas au courant de cela." Puis s'explique finalement : "Je vois qui est derrière ce courrier. (…). Il n’y a pas de suite à cette affaire (…). Un agent basé à Tahiti a utilisé cette affaire là pour envenimer". Elle assure qu’aucune vanille "frelatée" n’a été vendue et que seuls les préparateurs ainsi que les exportateurs ont le droit de vendre la vanille. "Nous, on n’en a pas le droit".
 
Les salariés à l'origine du courrier au président du Pays estiment en conclusion que leur établissement a "sombré dans le népotisme" et "les passe-droits". Ils demandent à Edouard Fritch de les recevoir et également de faire un audit sur leur établissement.   
 


Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mercredi 19 Octobre 2022 à 20:38 | Lu 8294 fois