​Le CA de la CPS fait machine arrière sur la prime


Économie - Deux fois épinglée par la CTC pour ses dépenses, la CPS s’apprêtait malgré tout à verser une prime de 210 000 francs à ses agents. Un projet refusé par le conseil d’administration, malgré l’insistance de son président, Patrick Galenon.
 

La proposition de délibération octroyant une prime maximale de 210 000 francs à chaque salarié de la CPS que Tahiti Infos a dévoilé mercredi soir n’a finalement pas été votée par le conseil d’administration de la caisse jeudi. Une – petite – majorité des membres du CA ont finalement préféré faire machine arrière, probablement après le tôlé généré sur les réseaux sociaux et dans l’opinion publique.
 
Interrogé sur la question, Patrick Galenon, président du conseil d’administration, a expliqué hier matin que “la délibération a été rejetée”. Plaidant pour le “mal expliqué”, Patrick Galenon a défini cette prime comme “une aide au pouvoir d’achat” pour combler l’absence d’augmentation des salaires l’année dernière. Oubliant que Tahiti Infos s’était procuré la délibération, Patrick Galenon a stipulé de plus que cette prime était faite pour être échelonnée sur trois années. Une donnée dont il n’est pourtant aucunement fait mention dans la délibération qui a été soumise au conseil d’administration. “Les explications n’étant pas suffisantes, le conseil d’administration l’a rejetée”, a-t-il déploré. “On voulait que cette prime soit mise en place sur 2024, 2025 et 2026, sans augmentation de salaire.” Mélangeant allégrement les casquettes de syndicaliste et de président du conseil d’administration de la CPS, Patrick Galenon s’embourbe par la suite dans les explications et les suites à donner à cette proposition de prime. “Maintenant, on va voir avec les salariés pour négocier une augmentation de salaire”, plaide un Galenon, plus CSTP-FO que PCA de la CPS.
 
Hier après-midi, le conseil d’administration se poursuivait. Patrick Galenon, qui vit ses derniers mois comme président de ce CA, avait déjà dans l’idée de “diminuer la prime”, ou la changer en négociation annuelle. “Si vous augmentez les salaires de 2% par an, au bout de 3 ans, cela fait 6%... Si vous mettez les 210 000 francs, vous ne serez jamais aux 6% au bout des trois ans. C’était mieux d’avoir 210 000 étalés sur trois ans.”

Rédigé par BP avec VUP le Jeudi 9 Novembre 2023 à 19:42 | Lu 9028 fois