​La refonte de la DJS et de la DPDJ suspendue


Tahiti le 4 septembre 2024.  « Il n’y aura pas de retour en arrière », avait fermement martelé la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nahema Temarii, jeudi dernier dans l'amphithéâtre de l'Institut de la jeunesse et des sports de Polynésie française (IJSPF), au sujet du projet de restructuration de ces administrations. En son absence pourtant – la ministre est en déplacement à Fidji – le dossier a été passé de « marche avant » à « neutre ».
 

Plus question désormais d’un passage en force pour une restructuration en janvier 2025 de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) et de la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ).


Sous les coups de boutoir de la centrale CSTP-FO, de ses juristes, et des agents de la DJS, une réunion en effet s’est déroulée lundi après-midi à 14 heures entre le directeur de cabinet de la ministre, Lionel Lao, et, s’il n’y a pas de retour en arrière, le dossier a pris un sérieux coup de frein. Ce dernier aurait « présenté ses excuses » aux agents « sur la façon dont a été géré le dossier », confiait-on ce mercredi à Tahiti Infos.


« Il y a maintenant une volonté de dialogue et on sent que le cabinet de la ministre est à notre écoute », explique la centrale syndicale. « Mais pour l’heure, les travaux sont suspendus. »


Une suspension confirmée par Lionel Lao par téléphone ce mercredi et appuyée par courrier de sa main envoyé aux agents de la Direction de la jeunesse et des sports. « Nous avons décidé, avec les agents présents, de renouer le dialogue et de prendre le temps nécessaire pour travailler sur une meilleure organisation de notre administration », explique le courrier. Les agents, de la DJS, notamment, n’étaient pas fondamentalement contre la philosophie de cette nouvelle organisation, mais sur la forme, son passage en force les avait plongés dans la colère. « Concrètement », poursuit le courrier, « le programme qui vous a été présenté en réunion en date du jeudi 29 août 2024 n’est plus d’actualité. »


Des agents de différents services doivent désormais être nommés par leurs collègues pour faire partie d’un collège de réflexion qui accompagnera cette mutation de la DJS et de la DPDJ. Un collège dans lequel ils souhaitent discuter directement avec Lionel Lao et Pure Nena, mais plus avec la ministre.

Rédigé par Bertrand PREVOST le Mercredi 4 Septembre 2024 à 10:56 | Lu 1896 fois