En attendant, l’état de ces fameux axes secondaires continue de se dégrader (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 19 août 2024 – Criblées de trous, au grand dam des usagers, les routes intérieures de Taravao seront-elles enfin rénovées ? Interrogé à ce sujet, le ministre des Grands travaux et de l’Équipement, Jordy Chan, annonce que 350 millions de francs ont été budgétisés pour la réfection des routes à Taravao, dont ces fameux axes secondaires. Les premiers travaux pourraient être lancés entre fin 2024 et début 2025, en commençant par la route de “Mama Choux”, dont le statut territorial est désormais confirmé.
Mi-avril, la commune de Taiarapu-Est et la communauté de communes Terehēamanu ont adressé un courrier au président de la Polynésie française pour solliciter une “réhabilitation en urgence” des routes intérieures de Taravao, argumentant que ces voiries ne seraient pas communales. Quatre mois plus tard, où en est ce dossier ?
Du côté des usagers, on s’impatiente. Un groupe de riverains mécontents a souhaité témoigner, à la façon d’un appel au secours sur fond de colère et d’incompréhension face à cette situation qui persiste et s’aggrave, tandis que la Presqu’île poursuit son développement. “Ça fait plus de quarante ans que j’habite là, que j’emmène mes enfants, et maintenant mes petits-enfants par le centre, et vraiment, il y a des trous partout !”, déplore Odile. “Quand on peut, on évite ces routes et on fait le grand tour. Elles sont devenues accidentogènes : il ne faudrait pas attendre un drame pour remédier au problème. Tout ce qu’on demande, c’est d’être pris en considération et qu’on ne laisse pas des voies publiques dans cet état. Il y a des services administratifs et de grandes enseignes qui sont desservis par ces routes, qui sont aussi empruntées par des bus”, remarquent Martine et Hélène. “La population subit ! J’ai abîmé un pneu et la direction de ma voiture. C’est encore plus dangereux pour les deux-roues et les vélos, surtout quand il pleut, car on ne voit pas les trous”, poursuit une autre usagère. “C’est une honte vis-à-vis de la population de Taravao. Ça fait des années que ça dure et rien n’est fait. Ce ne sont plus des nids-de-poule, ce sont des cratères !”, enchérit une autre. En sachant qu’à Taravao, d’autres routes sont concernées, comme celles du belvédère ou encore du cimetière.
350 millions disponibles
Si l’idée d’une manifestation commence même à germer, elle ne sera peut-être pas nécessaire. Interrogé à ce sujet, le ministre des Grands travaux et de l’Équipement est conscient des enjeux. “C’est un dossier sur lequel on avait déjà commencé à travailler, suite à une visite de la commune. On a identifié les routes qui appartiennent au Pays, en rouge, sur lesquelles on a la responsabilité de les maintenir à niveau pour assurer la sécurité des usagers et permettre une circulation fluide. Par contre, sur toutes les routes en bleu, la situation est moins claire. Notre lecture, jusqu’à la réception du courrier, était que ces routes étaient communales. On doit faire une analyse juridique pour déterminer à qui est la propriété de ces routes. Si elles appartiennent au Pays, à ce moment-là, ce sera à nous de faire les travaux nécessaires”, confirme Jordy Chan.
En attendant que ce point soit éclairci, une bonne nouvelle, comme une lumière au bout du tunnel, point à l’horizon, suite au collectif budgétaire de fin juillet. “On a budgétisé 350 millions de francs pour procéder à la réfection des routes sur Taravao”, annonce le ministre. Concernant les délais d’exécution – car c’est ce qui intéresse les usagers concernés –, les premiers travaux pourraient être lancés entre fin 2024 et début 2025, en commençant par la route de “Mama Choux”, dont le statut territorial est désormais confirmé. Selon l’issue des recherches et les éventuelles régularisations, les autres axes (McDonald’s, Fare Rata, pharmacie) pourraient suivre. Dans la mesure du possible, ces travaux devraient être l’occasion d’aménager des espaces de circulation adaptés aux cyclistes et aux piétons.
Mi-avril, la commune de Taiarapu-Est et la communauté de communes Terehēamanu ont adressé un courrier au président de la Polynésie française pour solliciter une “réhabilitation en urgence” des routes intérieures de Taravao, argumentant que ces voiries ne seraient pas communales. Quatre mois plus tard, où en est ce dossier ?
Du côté des usagers, on s’impatiente. Un groupe de riverains mécontents a souhaité témoigner, à la façon d’un appel au secours sur fond de colère et d’incompréhension face à cette situation qui persiste et s’aggrave, tandis que la Presqu’île poursuit son développement. “Ça fait plus de quarante ans que j’habite là, que j’emmène mes enfants, et maintenant mes petits-enfants par le centre, et vraiment, il y a des trous partout !”, déplore Odile. “Quand on peut, on évite ces routes et on fait le grand tour. Elles sont devenues accidentogènes : il ne faudrait pas attendre un drame pour remédier au problème. Tout ce qu’on demande, c’est d’être pris en considération et qu’on ne laisse pas des voies publiques dans cet état. Il y a des services administratifs et de grandes enseignes qui sont desservis par ces routes, qui sont aussi empruntées par des bus”, remarquent Martine et Hélène. “La population subit ! J’ai abîmé un pneu et la direction de ma voiture. C’est encore plus dangereux pour les deux-roues et les vélos, surtout quand il pleut, car on ne voit pas les trous”, poursuit une autre usagère. “C’est une honte vis-à-vis de la population de Taravao. Ça fait des années que ça dure et rien n’est fait. Ce ne sont plus des nids-de-poule, ce sont des cratères !”, enchérit une autre. En sachant qu’à Taravao, d’autres routes sont concernées, comme celles du belvédère ou encore du cimetière.
350 millions disponibles
Si l’idée d’une manifestation commence même à germer, elle ne sera peut-être pas nécessaire. Interrogé à ce sujet, le ministre des Grands travaux et de l’Équipement est conscient des enjeux. “C’est un dossier sur lequel on avait déjà commencé à travailler, suite à une visite de la commune. On a identifié les routes qui appartiennent au Pays, en rouge, sur lesquelles on a la responsabilité de les maintenir à niveau pour assurer la sécurité des usagers et permettre une circulation fluide. Par contre, sur toutes les routes en bleu, la situation est moins claire. Notre lecture, jusqu’à la réception du courrier, était que ces routes étaient communales. On doit faire une analyse juridique pour déterminer à qui est la propriété de ces routes. Si elles appartiennent au Pays, à ce moment-là, ce sera à nous de faire les travaux nécessaires”, confirme Jordy Chan.
En attendant que ce point soit éclairci, une bonne nouvelle, comme une lumière au bout du tunnel, point à l’horizon, suite au collectif budgétaire de fin juillet. “On a budgétisé 350 millions de francs pour procéder à la réfection des routes sur Taravao”, annonce le ministre. Concernant les délais d’exécution – car c’est ce qui intéresse les usagers concernés –, les premiers travaux pourraient être lancés entre fin 2024 et début 2025, en commençant par la route de “Mama Choux”, dont le statut territorial est désormais confirmé. Selon l’issue des recherches et les éventuelles régularisations, les autres axes (McDonald’s, Fare Rata, pharmacie) pourraient suivre. Dans la mesure du possible, ces travaux devraient être l’occasion d’aménager des espaces de circulation adaptés aux cyclistes et aux piétons.
“Si elles appartiennent au Pays, ce sera à nous de faire les travaux nécessaires”, confirme Jordy Chan, au sujet des routes intérieures de Taravao.
En rouge, les routes territoriales. En bleu, les routes dont le statut est à l’étude.