En septembre, un premier décrochage de l’indicateur du climat des affaires se faisait ressentir pour le deuxième trimestre de 2023. Il devrait se confirmer au troisième trimestre.
Tahiti, le 22 novembre 2023 - L’indicateur du climat des affaires, après un effondrement sans précédent lors de la crise Covid, a connu un rebond historique en 2022. Mais force est de constater que même si tous les voyants économiques sont au vert, l’ambiance, depuis la bascule des territoriales 2023, est à nouveau à la morosité, tout au mieux à l’attentisme. Selon nos informations, l’indicateur du climat des affaires serait encore à la baisse en fin d’année.
En mai 2023, au lendemain des territoriales, l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) expliquait que “dans le Pacifique, la Polynésie française affiche un indicateur du climat des affaires supérieur à sa moyenne de longue période. Celui-ci témoigne en effet, depuis 2021, d’une bonne orientation globale de l’activité, en particulier dans les secteurs des services et du tourisme”. Une courbe fortement à la hausse, malgré une inflation galopante.
Dans ses perspectives pour l’année 2023, l’IEOM relayait alors le ressenti des patrons “confiants, mais prudents”. “Les perspectives sont particulièrement bien orientées à Mayotte (avec la poursuite ou le lancement de la construction de nombreuses infrastructures indispensables au développement du territoire) et en Polynésie française (qui bénéficie du fort rebond de l’activité touristique avec une fréquentation dépassant désormais les niveaux d’avant-crise)”, expliquait la synthèse annuelle de conjoncture.
L’indicateur du climat des affaires (ICA), véritable baromètre de la confiance des entreprises dans l’avenir politique, institutionnel et sociétal des entreprises dans leur capacité à se développer, pointait alors à 114,4. Un taux qui n’était même pas atteint en 2019, année faste avant la crise Covid.
En mai 2023, au lendemain des territoriales, l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) expliquait que “dans le Pacifique, la Polynésie française affiche un indicateur du climat des affaires supérieur à sa moyenne de longue période. Celui-ci témoigne en effet, depuis 2021, d’une bonne orientation globale de l’activité, en particulier dans les secteurs des services et du tourisme”. Une courbe fortement à la hausse, malgré une inflation galopante.
Dans ses perspectives pour l’année 2023, l’IEOM relayait alors le ressenti des patrons “confiants, mais prudents”. “Les perspectives sont particulièrement bien orientées à Mayotte (avec la poursuite ou le lancement de la construction de nombreuses infrastructures indispensables au développement du territoire) et en Polynésie française (qui bénéficie du fort rebond de l’activité touristique avec une fréquentation dépassant désormais les niveaux d’avant-crise)”, expliquait la synthèse annuelle de conjoncture.
L’indicateur du climat des affaires (ICA), véritable baromètre de la confiance des entreprises dans l’avenir politique, institutionnel et sociétal des entreprises dans leur capacité à se développer, pointait alors à 114,4. Un taux qui n’était même pas atteint en 2019, année faste avant la crise Covid.
Une chute brutale
Cependant, une cassure s’est produite. Après une année de retour de la confiance, cette dernière s’est ébréchée. En septembre dernier, l’ICA faiblissait à 110,8 avec un effritement de la confiance des entreprises.
Selon nos informations, cette tendance à la baisse devrait se confirmer dans les mois qui viennent, paradoxalement avec une activité économique qui poursuit son rebond, toujours tirée par les bons chiffres du tourisme et le fléchissement de l’inflation. La chute de l’ICA serait aux alentours de 4 points pour descendre à 106. Une perte brutale de confiance de près de 9 points des chefs d’entreprise sur neuf mois qui s’expliquerait par l’arrêt ou la mise en pause de nombreux chantiers (Village tahitien, lycée de Moorea, etc.) et les tergiversations à l’assemblée de la Polynésie française, parfois plus préoccupée par les problématiques institutionnelles liées à la demande d’indépendance du Tavini, que par le développement économique du Pays. Une telle baisse de près de 9 points en deux trimestres a rarement été enregistrée.
À noter que ce sondage des entreprises a été réalisé avant la présentation du budget et des lois fiscales qui les accompagnent et surtout avant la levée du bouclier du Medef sur le sujet. Selon nos informations, ces premiers chiffres seraient davantage la traduction d’un attentisme des entreprises, sauf pour celles du BTP qui feraient part de leur vive inquiétude. Il ne s’agit là bien sûr que d’un ressenti, mais un ressenti qui en dit long.
Selon nos informations, cette tendance à la baisse devrait se confirmer dans les mois qui viennent, paradoxalement avec une activité économique qui poursuit son rebond, toujours tirée par les bons chiffres du tourisme et le fléchissement de l’inflation. La chute de l’ICA serait aux alentours de 4 points pour descendre à 106. Une perte brutale de confiance de près de 9 points des chefs d’entreprise sur neuf mois qui s’expliquerait par l’arrêt ou la mise en pause de nombreux chantiers (Village tahitien, lycée de Moorea, etc.) et les tergiversations à l’assemblée de la Polynésie française, parfois plus préoccupée par les problématiques institutionnelles liées à la demande d’indépendance du Tavini, que par le développement économique du Pays. Une telle baisse de près de 9 points en deux trimestres a rarement été enregistrée.
À noter que ce sondage des entreprises a été réalisé avant la présentation du budget et des lois fiscales qui les accompagnent et surtout avant la levée du bouclier du Medef sur le sujet. Selon nos informations, ces premiers chiffres seraient davantage la traduction d’un attentisme des entreprises, sauf pour celles du BTP qui feraient part de leur vive inquiétude. Il ne s’agit là bien sûr que d’un ressenti, mais un ressenti qui en dit long.
