Bora Bora, le 1er mai 2021 - D’octobre 2020 à mai 2021, la Communication non-violente (CNV) est enseignée aux élèves de Bora Bora. Le bilan provisoire est prometteur et semble entrevoir un avenir plus serein dans les établissements scolaires de la Perle du Pacifique.
L’année scolaire 2020-21 marque un tournant pour les élèves de Bora Bora en termes de rapport avec autrui. L’association Ia vai ma noa Bora Bora, présidée par Tehani Maueau, a mis sur pied un projet dont le sujet sensible est la violence. Comme son nom l’indique, la CNV, permet d’« apprendre à résoudre ses conflits sans violence et de manière autonome en utilisant le message clair. » L’intervenante, Lydie Prud’homme, a visité les établissements scolaires afin de délivrer ce message clair dans les classes. Cette action n’a pas la prétention de régler tous les conflits, les plus importants nécessitant l’intervention d’un adulte ; mais de petites disputes solutionnées peuvent éviter des heurts plus graves.
Pour instaurer un climat de confiance, Lydie commence par rassurer les élèves en leur disant que la gestion des émotions n’est pas toujours facile à dompter. Elle définit avec eux les différents types de violence et leurs origines (dans les établissements scolaires et à la maison), recueille des témoignages, puis construit la structure du message clair à délivrer. Des cartes de mise en situation sont distribuées et le « jeu de rôles » peut commencer afin de résoudre le problème.
Pour légitimer son action, Lydie se base sur certaines compétences du bulletin officiel de l’éducation nationale, du socle commun, mais également sur Éduscol, site Web officiel du ministère de l’Education nationale.
L’année scolaire 2020-21 marque un tournant pour les élèves de Bora Bora en termes de rapport avec autrui. L’association Ia vai ma noa Bora Bora, présidée par Tehani Maueau, a mis sur pied un projet dont le sujet sensible est la violence. Comme son nom l’indique, la CNV, permet d’« apprendre à résoudre ses conflits sans violence et de manière autonome en utilisant le message clair. » L’intervenante, Lydie Prud’homme, a visité les établissements scolaires afin de délivrer ce message clair dans les classes. Cette action n’a pas la prétention de régler tous les conflits, les plus importants nécessitant l’intervention d’un adulte ; mais de petites disputes solutionnées peuvent éviter des heurts plus graves.
Pour instaurer un climat de confiance, Lydie commence par rassurer les élèves en leur disant que la gestion des émotions n’est pas toujours facile à dompter. Elle définit avec eux les différents types de violence et leurs origines (dans les établissements scolaires et à la maison), recueille des témoignages, puis construit la structure du message clair à délivrer. Des cartes de mise en situation sont distribuées et le « jeu de rôles » peut commencer afin de résoudre le problème.
Pour légitimer son action, Lydie se base sur certaines compétences du bulletin officiel de l’éducation nationale, du socle commun, mais également sur Éduscol, site Web officiel du ministère de l’Education nationale.
Un bilan encourageant
Les élèves réceptifs deviennent plus autonomes dans la gestion des conflits. Ils développent leur expression orale et leur communication. Pour l’agresseur, c’est un bon outil pour stimuler l’empathie. Quant aux enseignants, cela leur permet d’améliorer le climat scolaire et de mieux travailler avec les apprenants.
Le CJA (centre des jeunes adolescents), les écoles élémentaires de Faanui et de Namaha 3 ont profité de cette opération. Le bilan a fière allure. Par exemple, les élèves de l’école de Faanui disent à 92% avoir pratiqué le message clair avec beaucoup d’efficacité depuis la formation et pas seulement à l'école (44% l'ont fait à la maison).
Malheureusement, il est impossible d’assister à l’intervention actuellement en cours de Lydie avec les classes de 6ème du lycée polyvalent Ihi-Tea No Vavau de Bora Bora (du lundi 26 avril au jeudi 20 mai 2021), car la direction n’a pas jugé bon de médiatiser cette intervention dans ses murs, le proviseur adjoint précisant que "c’est une intervention anecdotique au regard de ce qui est déjà entrepris dans cet établissement". La violence dans les établissements scolaires ne semble pourtant pas être anecdotique et Bora Bora n’échappe pas à la règle, notamment au cœur de cette institution en proie à des emportements difficilement maîtrisables et péniblement maîtrisés.