​La Dépêche condamnée à payer six ans d'arriérés de loyers


Tahiti, le 30 août 2021 – A l'issue d'un litige débuté il y a plus de six ans, le tribunal de première instance de Papeete vient de prononcer la résiliation du bail de location de l'ancien siège de La Dépêche de Tahiti situé au pont de la Fautaua et fixé à plus de 60 millions de Fcfp le montant des six années d'arriérés de loyers dus par la société.

Le tribunal de première instance de Papeete a tranché le 18 août dernier le litige opposant, depuis plus de six ans, la Société d'information et de communication (SIC) éditant le journal La Dépêche de Tahiti et le propriétaire du siège du quotidien historiquement installé sur les bords de la Fautaua à Papeete. Un siège aujourd'hui laissé vacant par la rédaction du journal, réinstallée dans de nouveaux locaux à Arue. La SIC La Dépêche, déjà sous le coup d'une procédure de redressement judiciaire, est condamné à régler plus de 60 millions de Fcfp d'arriérés de loyers, pour moitié intégrés au passif de la société dans le cadre de son redressement judiciaire et pour l'autre exigibles immédiatement avec "exécution provisoire de la décision". Le bail de location est par ailleurs résilié et le tribunal a ordonné l'expulsion de "tous les occupants" de l'immeuble sous huitaine, avec "au besoin le concours de la force publique".
 
A l'origine de ce litige, peu de temps après son rachat du journal en 2014, l'actuel patron de La Dépêche de Tahiti, Dominique Auroy, avait contesté le prix des loyers du siège du quotidien à son propriétaire en raison des travaux de rénovation à prévoir sur place. Un avenant réduisant le loyer à 900 000 Fcfp par mois avait été passé en mars 2015 avec le propriétaire –la société civile immobilière du "Pont de la Fautaua"– peu de temps après le rachat du quotidien, en mars 2015, en raison des "charges importantes engagées pour le maintien des locaux dans un état conforme à leur usage ainsi qu'à leur mise aux normes de sécurité et d'hygiène". Dès le début 2016, la société civile propriétaire avait réclamé les loyers impayés de l'année précédente. Une action contestée par la société éditrice du journal et passée de procédures en procédures, jusqu'à la décision du tribunal de première instance de Papeete, six années plus tard…
 

Rédigé par Antoine Samoyeau le Lundi 30 Aout 2021 à 16:45 | Lu 4241 fois