Une délégation d'au moins six élus s'est déplacé à Rapa Nui pour discuter des microplastiques
Tahiti, le 3 avril 2024 - Sans faire de bruit, une délégation d’au mois six élus s’est déplacée à l’île de Pâques pour participer au Rapa Nui Pacific Leaders Summit 2024. Un sommet qui doit déboucher sur la rédaction d’un texte commun des pays du Pacifique contre la pollution plastique de l’océan.
La population s’est étonnée des multiples déplacements du président du Pays, Moetai Brotherson, et de son gouvernement hors de Polynésie française. Le gros lot est intervenu le mois dernier quand près d’un tiers de l’exécutif était en déplacement en même temps.
Mais quid de ces déplacements d’élus qui ne font pas de bruit, comme ce rendez-vous au Rapa Nui Pacific Leaders Summit 2024 sur l’île de Pâques. Un forum soutenu par les Nations unies qui se tient sur trois jours les 3, 4 et 5 avril, auquel des élus comme les époux Tetuanui, la première, Lana, sénatrice, et le second, Cyril, président du syndicat pour la promotion des communes, le maire de Nuku Hiva, Benoît Kautai, le maire de Makemo, Félix Tokoragi, ou encore le maire de Uturoa, Matahi Brotherson, et le maire de Bora Bora, Gaston Tong Sang, se sont joints. L’ambassadeur de France dans le Pacifique était lui aussi sur place.
Aucune communication sur le départ, aucune communication non plus sur l’objet de ce déplacement. Des élus dans la nature qui travaillent pour votre bien, mais sans vous le dire. Le gouvernement de Moetai Brotherson en est absent, malgré l’invitation reçue. “La vice-présidente n’était pas disponible, Vannina Crolas est à Hawaii, quant au président, il rentre tout juste de Singapour”, expliquait ce mercredi le service communication de la caserne Bruat.
La population s’est étonnée des multiples déplacements du président du Pays, Moetai Brotherson, et de son gouvernement hors de Polynésie française. Le gros lot est intervenu le mois dernier quand près d’un tiers de l’exécutif était en déplacement en même temps.
Mais quid de ces déplacements d’élus qui ne font pas de bruit, comme ce rendez-vous au Rapa Nui Pacific Leaders Summit 2024 sur l’île de Pâques. Un forum soutenu par les Nations unies qui se tient sur trois jours les 3, 4 et 5 avril, auquel des élus comme les époux Tetuanui, la première, Lana, sénatrice, et le second, Cyril, président du syndicat pour la promotion des communes, le maire de Nuku Hiva, Benoît Kautai, le maire de Makemo, Félix Tokoragi, ou encore le maire de Uturoa, Matahi Brotherson, et le maire de Bora Bora, Gaston Tong Sang, se sont joints. L’ambassadeur de France dans le Pacifique était lui aussi sur place.
Aucune communication sur le départ, aucune communication non plus sur l’objet de ce déplacement. Des élus dans la nature qui travaillent pour votre bien, mais sans vous le dire. Le gouvernement de Moetai Brotherson en est absent, malgré l’invitation reçue. “La vice-présidente n’était pas disponible, Vannina Crolas est à Hawaii, quant au président, il rentre tout juste de Singapour”, expliquait ce mercredi le service communication de la caserne Bruat.
Guerre contre le microplastique
Pendant deux jours de travaux (le troisième étant réservé aux visites des sites sacrés de Rapa Nui et à une opération de nettoyage), les représentants du Fenua sur place échangeront donc sur l’“état actuel de la contamination dans l'Océan Pacifique”, “l’intégration des connaissances scientifiques et traditionnelles”, “la conception de stratégies pour le contrôle de la contamination marine” ou encore “le financement et les aspects juridiques pour la protection océanique” pour conclure par la rédaction d’une déclaration commune.
Lors de la première journée, c’est le maire de Makemo, Félix Tokoragi, qui a pris la parole lors de la séquence de discussion pour échanger autour des problématiques des îles basses et des atolls du Pacifique. Des propos immédiatement suivis par ceux de l’ambassadeur de la France dans le Pacifique Sud, qui a axé son discours sur la lutte de l’État français contre la prolifération des plastiques sous toutes leurs formes.
L’après-midi, c’est la sénatrice Lana Tetuanui qui prenait la parole. “Le mal est déjà là”, a-t-elle expliqué, toujours au sujet des microplastiques dans le Pacifique, “mais il y a aussi les enjeux stratégiques et les différentes politiques de tous les États qui sont présents dans le Pacifique. Il y a beaucoup d’enjeux. Nous avons le drapeau de la Polynésie devant nous (en miniature sur les tables, NDLR) mais nous devrions aussi avoir le drapeau de la France.” “Ce qui nous rassemble ici, c’est notre culture, c’est Ma’ohi Nui, c’est le triangle polynésien. En 2024, il faut arrêter de parler, arrêter de réfléchir. Il faut des actions fortes.”
Un discours conclu par une pique à l’attention du gouvernement Brotherson et du Tavini. “Je salue ici nos amis des Nations unies”, a-t-elle lancé à la délégation venue de New York. “Vous pensez avoir des amis en Polynésie, mais ils sont absents aujourd’hui. Nous, nous avons fait 30 heures d’avion pour être là. J’espère que nous aurons quelque chose de concret à ramener en Polynésie.”
Lors de la première journée, c’est le maire de Makemo, Félix Tokoragi, qui a pris la parole lors de la séquence de discussion pour échanger autour des problématiques des îles basses et des atolls du Pacifique. Des propos immédiatement suivis par ceux de l’ambassadeur de la France dans le Pacifique Sud, qui a axé son discours sur la lutte de l’État français contre la prolifération des plastiques sous toutes leurs formes.
L’après-midi, c’est la sénatrice Lana Tetuanui qui prenait la parole. “Le mal est déjà là”, a-t-elle expliqué, toujours au sujet des microplastiques dans le Pacifique, “mais il y a aussi les enjeux stratégiques et les différentes politiques de tous les États qui sont présents dans le Pacifique. Il y a beaucoup d’enjeux. Nous avons le drapeau de la Polynésie devant nous (en miniature sur les tables, NDLR) mais nous devrions aussi avoir le drapeau de la France.” “Ce qui nous rassemble ici, c’est notre culture, c’est Ma’ohi Nui, c’est le triangle polynésien. En 2024, il faut arrêter de parler, arrêter de réfléchir. Il faut des actions fortes.”
Un discours conclu par une pique à l’attention du gouvernement Brotherson et du Tavini. “Je salue ici nos amis des Nations unies”, a-t-elle lancé à la délégation venue de New York. “Vous pensez avoir des amis en Polynésie, mais ils sont absents aujourd’hui. Nous, nous avons fait 30 heures d’avion pour être là. J’espère que nous aurons quelque chose de concret à ramener en Polynésie.”