L'abri de survie sera construit sur le site actuel de la mairie de Hao qui doit être détruite. Les travaux devraient commencer en 2023.
Hao, le 28 septembre 2021- Une délégation État-Pays s'est rendue à Hao du 23 au 26 septembre afin d'effectuer, entre autres, des repérages techniques pour le futur abri de survie prévu en lieu et place de l'actuelle mairie du village de Otepa.
Le 30 mars 2021, une convention spécifique a été signée par le Président de la Polynésie française Édouard Fritch, le premier ministre Jean Castex et le ministre des outre-mer Sébastien Lecornu, afin de poursuivre l'installation d'abris de survie dans 17 communes des Tuamotu. Cette convention, en cofinancement État-Pays pour un montant de 50 millions d'euros (soit environ 6 milliards de Fcfp) prévoit tout de même une participation des communes bénéficiaires à hauteur de 5% du coût total, lorsque le financement des opérations est sous maîtrise d'ouvrage communale.
Abriter la population en cas de catastrophe naturelle
Face à la menace cyclonique qui plane chaque année sur les îles de la Polynésie Française, et à plus forte raison sur les îles basses comme les atolls, ces abris surélevés et construits en béton armé, possèdent également des réserves d'eau et sont autonomes en électricité grâce à des panneaux solaires. Ils permettent d'éviter les drames humains en mettant la population à l'abri de ces catastrophes naturelles.
Hao a déjà connu par le passé le passage du cyclone Nano le 28 janvier 1983, il avait à l'époque produit des vents supérieurs à 160 km/h et généré des vagues de 15 mètres lorsqu'elles ont atteint l'atoll et de 4 mètres dans le lagon. La saison 1982/1983 a été marquée par le passage de six cyclones en Polynésie Française (Lisa, Nano, Orama, Reva, Veena et William). Nano a été le deuxième cyclone à traverser l'archipel des Tuamotu. Ni morts, ni blessés n'avaient été à déplorer à l'époque car tous les habitants avaient pu être évacués par l'armée. Il avait cependant fait des dégâts matériels et l'armée était également intervenue, en procédant au nettoyage de l'atoll afin de dégager les infrastructures portuaires et aéroportuaires.
Capacité de 340 personnes
Les temps ont changé, une évacuation serait bien plus difficile à mettre en place sans la présence de l'armée sur place. C'est pourquoi les abris de survie sont aujourd'hui la solution retenue. Ils répondent aux normes cycloniques connues. Celui de Hao aura une capacité d'environ 340 personnes.
Frédéric Sautron, chef de la subdivision administrative des Tuamotu-Gambier, Terii Seaman, chef de la circonscription des Tuamotu-Gambier, représentant respectivement l'État et le Pays étaient en déplacement sur l'atoll du 23 au 26 septembre. Ils étaient accompagnés de techniciens et d'experts afin d'entamer l'étude de faisabilité technique de ce projet qui se veut fonctionnel.
Par “fonctionnel”, il faut comprendre qu'en temps normal, il devra être occupé par les services administratifs communaux, ce qui empêchera sa dégradation et qu'en cas de cyclone, il devra passer en mode survie pour accueillir la population.
Selon Frédéric Sautron, “si l'étude est concluante (contraintes techniques, études géotechniques, foncier etc.), les travaux de ce nouvel abri pourront débuter en 2023 pour une durée de 18 mois de chantier. Il reste en effet des obstacles à surmonter avant de voir les premiers coups de pelle”.
Interrogations sur les frais de démolition de la mairie
Une partie de la population sur place s'interroge néanmoins sur deux points principaux que sont l'emplacement de l’abri et le coût de démolition de l'actuelle mairie, endroit choisi pour sa construction. Un questionnement légitime puisque l'actuelle mairie est construite de plain-pied et permet donc aux plus anciens et aux personnes à mobilité réduite d'accéder facilement aux services communaux. Le coût supplémentaire de démolition “pris en charge par la commune” selon la tāvana de Hao Yseult Butcher-Ferry, peut paraître une dépense inutile au vu du manque cruel d'emploi et de la cherté de la vie sur l'atoll.
Hao qui compte environ 1 250 habitants, compte plusieurs sites qui font partie du plan d'évacuation d'urgence en cas de catastrophes naturelles, c'est le cas du collège, de l'école primaire ou encore du centre médical. Ce nouvel abri de survie viendra renforcer la protection des habitants de l'atoll. Il permettra aussi une augmentation de la capacité d'accueil de l'île, sachant que la démographie devrait augmenter avec l'établissement très prochainement d'un régiment du service militaire adapté (RSMA), voulu et annoncé par le Président de la République Emmanuel Macron.
“Ce n'est plus un projet mais une réalité”
Comme l'explique Frédéric Sautron “l’abri de survie aujourd'hui n'est plus un projet, mais une réalité. Une réalité qui a trouvé sont emplacement en lieu et place de l'ancienne mairie, aux normes et capable d'accueillir 300 à 400 personnes, ainsi toute la population pourra s'abriter. Ce bâtiment a été voulu utile au quotidien donc ce sera une mairie avec ses bureaux, ses services, ses archives, mais qui sera configuré pour accueillir la population lorsqu'un cyclone sera annoncé sur la trajectoire de l'atoll. Tout ça, c'est une procédure à mettre en œuvre qui s'appelle un plan communal de sauvegarde et dont la directrice des opérations est la tāvana lorsqu'un événement climatique majeur arrive. Nous sommes dans une période de changement climatique et nous devons avoir une vision très réaliste des choses pour faire face en cas de catastrophes naturelles”.
Après des années de désillusion, la population de Hao espère être enfin sur la voie des concrétisations de projets.
Le 30 mars 2021, une convention spécifique a été signée par le Président de la Polynésie française Édouard Fritch, le premier ministre Jean Castex et le ministre des outre-mer Sébastien Lecornu, afin de poursuivre l'installation d'abris de survie dans 17 communes des Tuamotu. Cette convention, en cofinancement État-Pays pour un montant de 50 millions d'euros (soit environ 6 milliards de Fcfp) prévoit tout de même une participation des communes bénéficiaires à hauteur de 5% du coût total, lorsque le financement des opérations est sous maîtrise d'ouvrage communale.
Abriter la population en cas de catastrophe naturelle
Face à la menace cyclonique qui plane chaque année sur les îles de la Polynésie Française, et à plus forte raison sur les îles basses comme les atolls, ces abris surélevés et construits en béton armé, possèdent également des réserves d'eau et sont autonomes en électricité grâce à des panneaux solaires. Ils permettent d'éviter les drames humains en mettant la population à l'abri de ces catastrophes naturelles.
Hao a déjà connu par le passé le passage du cyclone Nano le 28 janvier 1983, il avait à l'époque produit des vents supérieurs à 160 km/h et généré des vagues de 15 mètres lorsqu'elles ont atteint l'atoll et de 4 mètres dans le lagon. La saison 1982/1983 a été marquée par le passage de six cyclones en Polynésie Française (Lisa, Nano, Orama, Reva, Veena et William). Nano a été le deuxième cyclone à traverser l'archipel des Tuamotu. Ni morts, ni blessés n'avaient été à déplorer à l'époque car tous les habitants avaient pu être évacués par l'armée. Il avait cependant fait des dégâts matériels et l'armée était également intervenue, en procédant au nettoyage de l'atoll afin de dégager les infrastructures portuaires et aéroportuaires.
Capacité de 340 personnes
Les temps ont changé, une évacuation serait bien plus difficile à mettre en place sans la présence de l'armée sur place. C'est pourquoi les abris de survie sont aujourd'hui la solution retenue. Ils répondent aux normes cycloniques connues. Celui de Hao aura une capacité d'environ 340 personnes.
Frédéric Sautron, chef de la subdivision administrative des Tuamotu-Gambier, Terii Seaman, chef de la circonscription des Tuamotu-Gambier, représentant respectivement l'État et le Pays étaient en déplacement sur l'atoll du 23 au 26 septembre. Ils étaient accompagnés de techniciens et d'experts afin d'entamer l'étude de faisabilité technique de ce projet qui se veut fonctionnel.
Par “fonctionnel”, il faut comprendre qu'en temps normal, il devra être occupé par les services administratifs communaux, ce qui empêchera sa dégradation et qu'en cas de cyclone, il devra passer en mode survie pour accueillir la population.
Selon Frédéric Sautron, “si l'étude est concluante (contraintes techniques, études géotechniques, foncier etc.), les travaux de ce nouvel abri pourront débuter en 2023 pour une durée de 18 mois de chantier. Il reste en effet des obstacles à surmonter avant de voir les premiers coups de pelle”.
Interrogations sur les frais de démolition de la mairie
Une partie de la population sur place s'interroge néanmoins sur deux points principaux que sont l'emplacement de l’abri et le coût de démolition de l'actuelle mairie, endroit choisi pour sa construction. Un questionnement légitime puisque l'actuelle mairie est construite de plain-pied et permet donc aux plus anciens et aux personnes à mobilité réduite d'accéder facilement aux services communaux. Le coût supplémentaire de démolition “pris en charge par la commune” selon la tāvana de Hao Yseult Butcher-Ferry, peut paraître une dépense inutile au vu du manque cruel d'emploi et de la cherté de la vie sur l'atoll.
Hao qui compte environ 1 250 habitants, compte plusieurs sites qui font partie du plan d'évacuation d'urgence en cas de catastrophes naturelles, c'est le cas du collège, de l'école primaire ou encore du centre médical. Ce nouvel abri de survie viendra renforcer la protection des habitants de l'atoll. Il permettra aussi une augmentation de la capacité d'accueil de l'île, sachant que la démographie devrait augmenter avec l'établissement très prochainement d'un régiment du service militaire adapté (RSMA), voulu et annoncé par le Président de la République Emmanuel Macron.
“Ce n'est plus un projet mais une réalité”
Comme l'explique Frédéric Sautron “l’abri de survie aujourd'hui n'est plus un projet, mais une réalité. Une réalité qui a trouvé sont emplacement en lieu et place de l'ancienne mairie, aux normes et capable d'accueillir 300 à 400 personnes, ainsi toute la population pourra s'abriter. Ce bâtiment a été voulu utile au quotidien donc ce sera une mairie avec ses bureaux, ses services, ses archives, mais qui sera configuré pour accueillir la population lorsqu'un cyclone sera annoncé sur la trajectoire de l'atoll. Tout ça, c'est une procédure à mettre en œuvre qui s'appelle un plan communal de sauvegarde et dont la directrice des opérations est la tāvana lorsqu'un événement climatique majeur arrive. Nous sommes dans une période de changement climatique et nous devons avoir une vision très réaliste des choses pour faire face en cas de catastrophes naturelles”.
Après des années de désillusion, la population de Hao espère être enfin sur la voie des concrétisations de projets.
De gauche à droite : Frédéric Sautron, Yseult Butcher-Ferry maire de Hao, Fabrice Avenel, chef de corps du RSMA-PF et Terii Seaman, en déplacement sur l'atoll en repérage du projet.