​L’État se place aux côtés des communes


Tahiti, le 19 septembre 2024 - À l’occasion de l’organisation du congrès des communes à Tubuai qui s’achevait ce jeudi, le haut-commissaire de la République, Éric Spitz, a pris la parole face aux tāvana pour renforcer la place de l’État à leurs côtés.

 
Organisation des Jeux olympiques, parcours de la flamme, inscription des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco, lors du congrès des communes, le haut-commissaire Éric Spitz a balayé une année 2024 lors de laquelle l’État a été “très heureux d’avoir pu contribuer à la réussite”.

 
Filant le sujet de cette inscription, Éric Spitz a confirmé que la Polynésie française a vocation à prendre une grande place lors de la prochaine conférence mondiale des Nations unies sur l’océan à Nice en juin 2025. “Avec le président Brotherson, nous avons pour objectif d’y faire entendre la voix de la Polynésie à travers la mise en lumière d’un vrai modèle polynésien de développement et de préservation de l’océan”, a-t-il assuré. “Nous avons commencé à travailler sur le thème qui nous semblait le plus évident, celui de la préservation des récifs coralliens, qui irrigue la vie d’une très grande partie des Polynésiens et qui porte aussi, plus largement, une promesse de développement pour l’économie de la Polynésie.”

 
De fait, l’organisation prochaine de la remise des trophées To’a Reef 2024, qui récompensent les meilleures initiatives en la matière, dans tous les archipels, dans tous les établissements scolaires, donnera le coup de départ de cette représentation polynésienne à l’international.

L’écologie en toile de fond

La préservation des océans s’accompagne, pour l’État, d’une prise de position sur la transition énergétique. Le fonds de transition énergétique, ou fonds Macron, a pu financer depuis 2023, huit projets, pour un soutien total de plus d’un milliard de francs.
 
Même chose pour le fonds vert, pour l’accélération de la transition écologique des territoires, où, là encore, “les aides de l’État ont dépassé le milliard de francs, avec un niveau d’exécution exemplaire par rapport aux autres territoires”, expliquait le haut-commissaire dans sa prise de parole.
 
Enfin, les communes sont aussi accompagnées via le partenariat avec le Pays, dans le cadre du volet communal du contrat de développement et de transformation 2024-2027. Le nouveau contrat signé le 23 juillet dernier “apportera un soutien de plus de 7 milliards de francs pour l’investissement dans les services publics environnementaux : assainissement des eaux usées, alimentation en eau potable et gestion des déchets”, rappelle-t-il alors que parallèlement, le Pays a entamé des démarches pour étudier la reprise de la compétence de la gestion des déchets par le Pays.

Ne pas avoir peur d’investir

Rejoignant le constat fait chaque année par l’Agence française de développement que les communes polynésiennes restent frileuses en investissement, le haut-commissaire a lui aussi exhorté les tāvana à lancer des projets. “Aujourd’hui, l’épargne cumulée des communes s’élève à plus de 4 milliards et le niveau d’endettement moyen des communes est situé en dessous de 15%. S’il s’agissait d’un budget de père de famille, on pourrait s’en féliciter. Mais pour des collectivités, cette tendance, qui se confirme, est plutôt inquiétante et doit vous inciter à développer des stratégies pluriannuelles d’investissement, y compris en ayant recours à l’emprunt, qui est un levier indispensable pour vos communes”, a-t-il expliqué à la tribune.

Rédigé par Bertrand PREVOST le Jeudi 19 Septembre 2024 à 19:17 | Lu 1601 fois