​L’Arago en relâche opérationnelle à Ua Pou


Ua Pou, le 10 septembre 2020 - Après huit jours en mer, le patrouilleur de 1000 tonnes des forces armées françaises a fait une pause de trois jours à Ua Pou.
 
Après huit jours en mer, l'Arago a fait une escale de trois jours à Ua Pou, qui a permis à ses 35 membres d’équipage de se remettre de la houle très forte de ces derniers jours, établir un contact avec les habitants de l’île, profiter des activités de même que de certaines des spécialités de l'île comme les citrons ou le miel. Cela fait six fois depuis 1997 que le navire passe à Ua Pou et la dernière visite date de 2018.
 
L’Arago a un lien un peu spécial avec l’archipel des Marquises puisque le navire est parrainé par l’île de Nuku-Hiva et la ville de Taiohae en est la marraine. Et vu qu’il a l’habitude d’y faire escale lors de ses patrouilles dans les eaux marquisiennes, cette fois-ci l’équipe qui compte 6 polynésiens sur 35 membres d’équipage -lequel change tous les trois ans-, a décidé de venir découvrir l’île aux cailloux fleuris.
 
La mission première du patrouilleur est de faire la police des pêches, donc de vérifier les papiers de chaque bateau de pêche rencontré, s’informer sur son itinéraire, ce qu’il pêche ou encore contrôler sa cargaison. Dans ses missions secondaires, on trouve la reconnaissance des îles et atolls non habités afin de s’assurer qu’il n’y ait pas d’activité illicite sur ces derniers par exemple ; ou encore maintenir un contact permanent avec la population des îles de Polynésie française.
 
Le commandant de l’Arago, le Lieutenant de vaisseau Geoffroy se veut rassurant quant à la pêche illégale qui serait pratiquée par des bateaux étrangers dans les eaux poissonneuses de l’archipel des Marquises. Selon lui, les navires étrangers respectent les délimitations de la ZEE PF [ndlr. zone économique exclusive de Polynésie française] et ils n’ont encore jamais été témoins d’un flagrant délit par l’un de ces bateaux. Il existe effectivement deux zones de pêche assez prisées à l’Ouest et à l’Est des Iles Marquises, en dehors de la ZEE, mais à partir du moment où un bateau étranger est en transit entre ces deux zones, il est obligé d’émettre un signal VMS [Ndlr, Vessel Monitoring System, système de surveillance des navires par satellite] qui parvient aux navires et aux avions de la force armée française postés en Polynésie.
 
Enfin, Covid oblige, le commandant confirme que c’est une relâche un peu particulière. Avant de partir, chaque membre de l’équipage a respecté deux semaines d’isolement à domicile avec un test à l’issue et ils ont tous été confirmés négatifs avant de prendre la mer.

Rédigé par Eve Delahaut le Jeudi 10 Septembre 2020 à 08:25 | Lu 1136 fois