​Il menace sa famille avec une machette


Tahiti, le 12 janvier 2024 - Un chauffeur de bus a été condamné jeudi en comparution immédiate à deux ans de prison ferme pour des violences commises sur son beau-frère et pour des menaces de mort.
 
Le tribunal correctionnel a jugé jeudi en comparution immédiate un chauffeur de bus âgé de 30 ans qui était poursuivi pour des violences commises sur son beau-frère ainsi que pour des menaces de mort. Le 12 décembre dernier, les agents de la Direction territoriale de la police nationale étaient intervenus au domicile du trentenaire après avoir été appelés par la sœur de ce dernier. Arrivées sur place, les forces de l'ordre avaient interpellé l'individu, ivre, qui semblait “très énervé”.
 
Entendu après avoir été placé en cellule de dégrisement, l'homme avait expliqué qu'il ne se souvenait pas d'avoir mis un coup de poing à son beau-frère et d'avoir menacé de mort sa sœur et ses enfants. Il était ressorti des éléments de l'enquête que le prévenu n'avait en fait pas supporté que sa sœur et sa famille viennent s'installer dans la maison où il vivait. Le jour des faits et alors qu'il venait de boire une bouteille de whisky, il s'était donc disputé avec la jeune femme avant de s'en prendre à son beau-frère qu'il avait poursuivi avec une machette possédant une lame de plus de 30 cm.
 
Risque de réitération
 
Déjà condamné à trois reprises pour des violences intrafamiliales, le chauffeur de bus a donc de nouveau comparu devant la justice jeudi. Alors qu'il était jugé en état de récidive légale, il a expliqué à la barre qu'il n'avait, en effet, pas apprécié que la famille de sa sœur vienne s'installer dans la maison où il vit qui appartient à leur mère. “Ils ont un chez-eux”, a-t-il affirmé avant d'assurer qu'il regrettait ses actes. Entendue à son tour, sa sœur a expliqué que c'était l'alcool qui le rendait violent. Affirmant que sans cela, son frère se comportait normalement, la jeune femme a finalement choisi de ne pas demander de dommages et intérêts car cela ne ferait pas “avancer la situation”.
 
Face à ces “multiples faits de violence”, le procureur de la République a retenu un seul “élément positif” dans cette affaire : le fait que le prévenu a reconnu les faits. Il a ensuite dénoncé un “contexte extrêmement important avec des éléments qui laissent penser que le risque de réitération est important”. Affirmant que le chauffeur de bus était “incapable de gérer sa frustration, son impulsivité et sa violence”, le représentant du ministère public a requis deux ans de prison ferme à son encontre ainsi qu'une interdiction de contact avec les victimes.
 
Mis devant le fait accompli
 
Pour la défense du trentenaire, Me Betty Hayoun a ensuite demandé au tribunal de tenir compte du fait que ces violences avaient été commises dans un “contexte particulier” : “Sa sœur est venue s'installer dans la maison sans en parler avec lui. Il a été mis devant le fait accompli et n'a pas eu son mot à dire, il y a tout de même de quoi s'énerver.” L'avocate a également expliqué à la barre que son client, qui a certes un “problème avec l'alcool”, avait besoin de conserver son emploi. Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet.
 

Rédigé par Garance Colbert le Vendredi 12 Janvier 2024 à 09:58 | Lu 4208 fois