Tahiti le 05 mars 2022 - C'est sans surprise que Heiura-les-Verts apporte son soutien au candidat Europe écologie à la présidentielle, Yannick Jadot. Le parti local a développé samedi les différents accords pris avec le parti national, comme la reconnaissance de la position de la Polynésie aux avant-postes des effets du changement climatiques et de la valorisation de la biodiversité, la reconnaissance et réparation du préjudice des victimes des essais nucléaires ou encore la reconnaissance de la résolution de l'ONU relative au processus d'autodétermination.
Heiura-Les-Verts a présenté samedi matin au parc Vairai à Punaauia une partie du comité de soutien au candidat Europe Ecologie les Verts, Yannick Jadot, pour la présidentielle. Selon la tête de file de Heiura-Les-Verts, Jacky Bryant, des accords ont été pris avec le secrétaire général national Julien Bayrou, concernant les conséquences du changement climatique, les priorités liées à la transition énergétique, la reconnaissance et la réparation du préjudice des victimes des essais nucléaires, ou encore l'accession de la Polynésie à sa souveraineté politique.
Jacky Bryant a rappelé que Heiura-Les-Verts a une convention avec Les Verts depuis de nombreuses années. "On n'est pas dans un exercice qui est d'essayer de créer des dispositions pour lesquelles nous n'aurions pas débattu, expliqué ou échangé depuis toutes ces années." L'ancien ministre explique également que dans le groupe des Verts, le secrétaire général ne devient pas "de facto le candidat de la liste". "Cela a toujours été une démarche démocratique" avec l'organisation de primaire. L'occasion d'un tâcle au président Emmanuel Macron, rappelant que l'inaction du président sortant a été condamnée par le Conseil d'État "pour non action en faveur de l'environnement".
"Focaliser uniquement sur le solaire, on n'y arrivera pas"
Pour le leader de Heiura-Les-Verts, il est impératif de mettre en place une Loi du Pays pour protéger la production de l'énergie renouvelable sinon selon lui "on n'y arrivera pas". Il prend pour exemple la concession Nord appartenant à EDT. Il assure que "à chaque fois qu'on va produire de l'énergie" et que cela "est remis dans le circuit, vous êtes obligé de payer à EDT et donc on ne gagne rien". Pour lui, la seule commune qui a fait de la résistance c'est Uturoa. "Elle nous fait la démonstration qu'une commune peut gérer cela."
Heiura-Les-Verts a présenté samedi matin au parc Vairai à Punaauia une partie du comité de soutien au candidat Europe Ecologie les Verts, Yannick Jadot, pour la présidentielle. Selon la tête de file de Heiura-Les-Verts, Jacky Bryant, des accords ont été pris avec le secrétaire général national Julien Bayrou, concernant les conséquences du changement climatique, les priorités liées à la transition énergétique, la reconnaissance et la réparation du préjudice des victimes des essais nucléaires, ou encore l'accession de la Polynésie à sa souveraineté politique.
Jacky Bryant a rappelé que Heiura-Les-Verts a une convention avec Les Verts depuis de nombreuses années. "On n'est pas dans un exercice qui est d'essayer de créer des dispositions pour lesquelles nous n'aurions pas débattu, expliqué ou échangé depuis toutes ces années." L'ancien ministre explique également que dans le groupe des Verts, le secrétaire général ne devient pas "de facto le candidat de la liste". "Cela a toujours été une démarche démocratique" avec l'organisation de primaire. L'occasion d'un tâcle au président Emmanuel Macron, rappelant que l'inaction du président sortant a été condamnée par le Conseil d'État "pour non action en faveur de l'environnement".
"Focaliser uniquement sur le solaire, on n'y arrivera pas"
Pour le leader de Heiura-Les-Verts, il est impératif de mettre en place une Loi du Pays pour protéger la production de l'énergie renouvelable sinon selon lui "on n'y arrivera pas". Il prend pour exemple la concession Nord appartenant à EDT. Il assure que "à chaque fois qu'on va produire de l'énergie" et que cela "est remis dans le circuit, vous êtes obligé de payer à EDT et donc on ne gagne rien". Pour lui, la seule commune qui a fait de la résistance c'est Uturoa. "Elle nous fait la démonstration qu'une commune peut gérer cela."
La tête de file de Heiura-Les-Verts, Jacky Bryant.
Autre problème concernant le solaire : le stockage et surtout le devenir des batteries arrivées en fin de vie. Il souligne que dans les marchés qui ont été lancés, cette problématique doit être encadrée, "parce que sinon cela ne sert à rien". Il rappelle d'ailleurs que le programme "Photom" mis en place dans les années 1990 pour l'installation de panneaux solaires notamment aux Tuamotu a causé des ravages : "Vous avez des batteries qui traînent partout dans les cocoteraies. Tout le monde s'en fout, les communes ne veulent pas en entendre parler, le Pays dit que c'est l'État qui est intervenu, et l'État dit qu'il a remis au Pays". Hors de question pour le leader de Heiura-les-Verts que cette situation se répète.
"L'option, c'est l'énergie thermique des mers"
Pour pallier ces soucis de stockage de batteries arrivées en fin de vie, c'est l'énergie thermique des mers (ETM) qui est la solution pour Jacky Bryant. "Elle a l'avantage d'être une énergie permanente, perpétuelle", assure-t-il, même si les études laissent pour l'heure cette solution à l'état de prototype. Selon lui, l'ETM ne s'arrête jamais contrairement au solaire ou au vent. Il souligne que c'est une des discussions qu'il a eu avec leur candidat aux présidentielles Yannick Jadot. Mais selon lui, il est important qu'une agence fasse de "la recherche" puis que l'on réfléchisse à sa mise en place au fenua. Il propose qu'une agence soit financée pour une partie par des privés et par les autorités du Pays et de l'Etat. Il prend pour exemple le second prêt garanti par l'État au Pays à hauteur de 36 milliards de Fcfp, dont 6 milliards ont été affectés à la compagnie Air Tahiti Nui. Il demande que cette "règle puisse être appliquée dans des domaines qui nous paraissent stratégiques et notamment dans l'investissement des ETM".
Les maladies transgénérationnelles
L'écologiste déplore que certains de nos élus veulent juste avoir leur "petite signature" au bas d'une loi "comme si leur nom avait de l'importance pour les victimes qui souffrent". Pour lui, il n'y a aucun doute, il faut que la liste des maladies radio-induites soit revue et étendue comme aux États-Unis. Autre problématique soulevée par Jacky Bryant, celle des maladies transgénérationnelles. Il prend pour exemple la catastrophe de Tchernobyl où, selon lui, le nombre d'enfants avec des handicaps dus à l'exposition de leurs parents a explosé. Au Japon, il en est de même avec Hiroshima et Fukushima toujours selon lui : "On retrouve un développement anormal de la deuxième génération qui ont développé des maladies et sont porteurs de handicap". Pour Heiura-Les-Verts, le problème de la prise en charge de ces familles ne doit pas être "sujet à discussion". La prise en charge doit selon lui être "automatique".
"Un secteur tertiaire hyper développé"
Pour le leader du parti vert au fenua, le secteur tertiaire est "hyper développé" il en est de même pour l'éducation. Mais selon lui, ces secteurs sont également "hyper oxygénés par les transferts d'argent de l'État". Il fait référence à l'annonce faite par le haut-commissaire relative aux dépenses effectuées par l'État en Polynésie en 2021 à hauteur de 214 milliards de Fcfp. Jacky Bryant considère "navrant" que l'État et le Pays "continuent à manipuler les Polynésiens sur ces transferts d'argent (...) cela devient écœurant". Selon lui, 40% des importations sont d'origine française, les sociétés d'assurance ont leur maison mère en métropole, le salaire des militaires et celui du milieu éducatif "retournent en France". Conclusion "les 214 milliards retournent en France", assure l'écolo qui demande à l'État et au Pays "d'arrêter d'infantiliser les polynésiens".
"L'option, c'est l'énergie thermique des mers"
Pour pallier ces soucis de stockage de batteries arrivées en fin de vie, c'est l'énergie thermique des mers (ETM) qui est la solution pour Jacky Bryant. "Elle a l'avantage d'être une énergie permanente, perpétuelle", assure-t-il, même si les études laissent pour l'heure cette solution à l'état de prototype. Selon lui, l'ETM ne s'arrête jamais contrairement au solaire ou au vent. Il souligne que c'est une des discussions qu'il a eu avec leur candidat aux présidentielles Yannick Jadot. Mais selon lui, il est important qu'une agence fasse de "la recherche" puis que l'on réfléchisse à sa mise en place au fenua. Il propose qu'une agence soit financée pour une partie par des privés et par les autorités du Pays et de l'Etat. Il prend pour exemple le second prêt garanti par l'État au Pays à hauteur de 36 milliards de Fcfp, dont 6 milliards ont été affectés à la compagnie Air Tahiti Nui. Il demande que cette "règle puisse être appliquée dans des domaines qui nous paraissent stratégiques et notamment dans l'investissement des ETM".
Les maladies transgénérationnelles
L'écologiste déplore que certains de nos élus veulent juste avoir leur "petite signature" au bas d'une loi "comme si leur nom avait de l'importance pour les victimes qui souffrent". Pour lui, il n'y a aucun doute, il faut que la liste des maladies radio-induites soit revue et étendue comme aux États-Unis. Autre problématique soulevée par Jacky Bryant, celle des maladies transgénérationnelles. Il prend pour exemple la catastrophe de Tchernobyl où, selon lui, le nombre d'enfants avec des handicaps dus à l'exposition de leurs parents a explosé. Au Japon, il en est de même avec Hiroshima et Fukushima toujours selon lui : "On retrouve un développement anormal de la deuxième génération qui ont développé des maladies et sont porteurs de handicap". Pour Heiura-Les-Verts, le problème de la prise en charge de ces familles ne doit pas être "sujet à discussion". La prise en charge doit selon lui être "automatique".
"Un secteur tertiaire hyper développé"
Pour le leader du parti vert au fenua, le secteur tertiaire est "hyper développé" il en est de même pour l'éducation. Mais selon lui, ces secteurs sont également "hyper oxygénés par les transferts d'argent de l'État". Il fait référence à l'annonce faite par le haut-commissaire relative aux dépenses effectuées par l'État en Polynésie en 2021 à hauteur de 214 milliards de Fcfp. Jacky Bryant considère "navrant" que l'État et le Pays "continuent à manipuler les Polynésiens sur ces transferts d'argent (...) cela devient écœurant". Selon lui, 40% des importations sont d'origine française, les sociétés d'assurance ont leur maison mère en métropole, le salaire des militaires et celui du milieu éducatif "retournent en France". Conclusion "les 214 milliards retournent en France", assure l'écolo qui demande à l'État et au Pays "d'arrêter d'infantiliser les polynésiens".