Tahiti, le 8 février 2024 - Entendue au Sénat mercredi dernier pour son expérience en tant qu’ancienne ministre des Outre-mer, Brigitte Girardin n’a pas été tendre avec les gouvernements métropolitains passés, et l’actuel.
Lors de son audition au Sénat, mercredi, l’ancienne ministre des Outre-mer, Brigitte Girardin, a expliqué que “l’État doit refonder son action outre-mer après des années de gestion au fil de l’eau sans vision à long terme”. “L’État doit se réorganiser pour se concentrer sur ses missions régaliennes qu’il doit remplir plus efficacement”, a-t-elle critiqué en donnant par la suite sa version de l’évolution des relations entre l’État et les collectivités ultramarines.
Il faut, selon elle, “un ministère de plein exercice” et l’instauration d’un “préfet maritime”. Une nouveauté que préconisait déjà la Cour des comptes en 2019 qui voulait transformer les trois postes de Comsup de la Martinique, de La Réunion et de la Polynésie française en postes de préfets maritimes, ce qui permettrait ensuite “de créer un grand ministère des Outre-mer et de la Mer”.
Enfin, côté statutaire, elle souhaite des évolutions pour tendre vers plus d’autonomie “comme en Polynésie française”, précise-t-elle. Elle estime que cette autonomie devra être accompagnée par l’État. “L’autonomie n’est pas un gros mot et ne signifie en aucun cas un désengagement financier de l’État ou une absence de contrôle des fonds publics. L’exemple polynésien en est l’illustration. L’État ne doit plus imposer sa politique dans les matières non régaliennes.”
Enfin, si elle souhaite le maintien d’un régime spécifique de défiscalisation, elle s’est aussi montrée réticente à la préférence locale dans certains corps de métiers de l’administration. “Cette question me met un peu mal à l’aise. Nos compatriotes ultramarins fonctionnaires ont vocation, comme tous les fonctionnaires, à servir dans l’ensemble du territoire. Je ne suis pas sûre qu’affecter les policiers et les magistrats dans leurs territoires soit forcément une bonne chose et cela nuirait à leur volonté de promotion.”
Sur la partie strictement financière, l’ancienne ministre plaide pour sa part pour la mise en place d’un nouveau dispositif de défiscalisation et d’exonération de charges sociales. “On a prolongé chaque année la loi de 2003 prévue pour 15 ans. Chaque collectivité pourrait prétendre à des mesures différentiées selon sa propre stratégie de développement.”
Son idée serait d’inclure dans ces nouvelles mesures fiscales la rénovation hôtelière. “L’État doit éviter le saupoudrage et cibler les secteurs les plus porteurs”, préconise-t-elle.
Lors de son audition au Sénat, mercredi, l’ancienne ministre des Outre-mer, Brigitte Girardin, a expliqué que “l’État doit refonder son action outre-mer après des années de gestion au fil de l’eau sans vision à long terme”. “L’État doit se réorganiser pour se concentrer sur ses missions régaliennes qu’il doit remplir plus efficacement”, a-t-elle critiqué en donnant par la suite sa version de l’évolution des relations entre l’État et les collectivités ultramarines.
Il faut, selon elle, “un ministère de plein exercice” et l’instauration d’un “préfet maritime”. Une nouveauté que préconisait déjà la Cour des comptes en 2019 qui voulait transformer les trois postes de Comsup de la Martinique, de La Réunion et de la Polynésie française en postes de préfets maritimes, ce qui permettrait ensuite “de créer un grand ministère des Outre-mer et de la Mer”.
Enfin, côté statutaire, elle souhaite des évolutions pour tendre vers plus d’autonomie “comme en Polynésie française”, précise-t-elle. Elle estime que cette autonomie devra être accompagnée par l’État. “L’autonomie n’est pas un gros mot et ne signifie en aucun cas un désengagement financier de l’État ou une absence de contrôle des fonds publics. L’exemple polynésien en est l’illustration. L’État ne doit plus imposer sa politique dans les matières non régaliennes.”
Enfin, si elle souhaite le maintien d’un régime spécifique de défiscalisation, elle s’est aussi montrée réticente à la préférence locale dans certains corps de métiers de l’administration. “Cette question me met un peu mal à l’aise. Nos compatriotes ultramarins fonctionnaires ont vocation, comme tous les fonctionnaires, à servir dans l’ensemble du territoire. Je ne suis pas sûre qu’affecter les policiers et les magistrats dans leurs territoires soit forcément une bonne chose et cela nuirait à leur volonté de promotion.”
Sur la partie strictement financière, l’ancienne ministre plaide pour sa part pour la mise en place d’un nouveau dispositif de défiscalisation et d’exonération de charges sociales. “On a prolongé chaque année la loi de 2003 prévue pour 15 ans. Chaque collectivité pourrait prétendre à des mesures différentiées selon sa propre stratégie de développement.”
Son idée serait d’inclure dans ces nouvelles mesures fiscales la rénovation hôtelière. “L’État doit éviter le saupoudrage et cibler les secteurs les plus porteurs”, préconise-t-elle.