PAPEETE, 21 mai 2019 - Tearii Alpha, le maire de Teva i Uta et ministre de l'économie verte dans le gouvernement d'Edouard Fritch, est en 34e position sur la liste Renaissance, soutenue par La République en Marche pour les élections européennes.
34e sur la liste LREM. Auriez-vous souhaité être positionné avec de plus grandes chances d’être élu ?
Le plus important, c’est d’être sur la bonne liste et d’avoir la certitude que c’est cette liste-là qui va porter, demain, la voix de la Polynésie française à Bruxelles. Le choix que nous avons fait au Tapura Huiraatira, c’est d’accepter d’être sur la liste défendue par le président de la République, sans avoir d’accord politique avec La République en Marche, mais en considérant qu’en étant sur cette liste tous les projets que la France va porter demain à Bruxelles, seront validés par le gouvernement central et portés par le président Macron. Nous espérons que la voix polynésienne, et celle que nous défendrons pour la Pacifique, seront ainsi plus audibles. Voilà l’intérêt de cette élection, pour moi. Et non pas de regarder mon numéro par rapport à celui du voisin.
Vous avez défini la "bonne liste" au regard du soutien apporté par le gouvernement central ?
Oui, c’est la liste qui fera gagner la Polynésie pour les cinq prochaines années, en proposant des projets qui seront réalisés et qui sont réalisables.
Ça ne vous gêne pas de ne pas être en position éligible ?
Il n’y a que le Très Haut qui connait les résultats d’avance. Les sondages n’ont jamais été la vérité du vote. Laissez les électeurs s’exprimer et nous nous verrons au jour de l’élection.
Cette liste Renaissance, conduite par Nathalie Loiseau, recueille autour de 22 % des intentions de vote.
Il faut comprendre cette élection. Ce n’est pas une élection du débat national. C’est une élection pour le Parlement européen. Pour avoir des députés qui porteront l’ambition de l’Europe, demain. Cette élection, c’est la voix de la France, portée par Emmanuel Macron et ce n’est que celle-là. Ce ne sont pas ni Marine Le Pen, ni Mélenchon, ni Sarkozy, ni Hollande, qui iront défendre la France à Bruxelles jusqu’en 2022. Je ne pense pas que l’on se soit trompé de liste par rapport à cela.
En quoi est-ce que le message porté par les eurodéputés LREM sera-t-il bénéfique à la Polynésie ?
Le programme se décline en trois points. D’abord, protéger nos intérêts environnementaux et sanitaires. La planète est menacée par le développement économique sauvage de certains pays émergents. L’Europe est la seule puissance qui ait envie de rester dans le leadership de cette économie verte. A nous de présenter des projets qui rentrent dans cet objectif (tourisme, aquaculture, énergies renouvelables, agriculture biologique, etc.) et de faire l’effort de construire notre ambition avec l’Europe.
Le deuxième objectif, c’est celui de l’Europe sociale avec une équité dans la fiscalité à l’échelle européenne. Quel est l’intérêt pour nous ? Nous sommes détenteurs d’un passeport européen – espérons que ça dure encore longtemps –, mais nous devons préparer nos jeunes à la mondialisation, à travers la mobilité scolaire et universitaire, à travers la formation professionnelle, puisque l’Europe va renforcer ce volet. Nous sommes éligibles.
Le troisième intérêt est celui d’une Europe qui soit le régulateur de la mondialisation. Les sites pédopornographiques, les sites terroristes, les sites d’incitation à la violence, etc., de Polynésie française nous ne pouvons rien maîtriser. Nous avons la chance d’avoir une Union européenne qui a l’ambition de protéger ses citoyens. (…) C’est une chance pour la Polynésie d’être dans ce grand réseau.
Pour terminer, l’Europe veut protéger ses spécificités régionales. Nous avons le Made in fenua. Nous nous battons pour exister avec des labels très polynésiens. Notre intérêt est que ce label trouve un équivalent européen pour être mieux protégé à travers le monde. Voilà l’intérêt de participer à l’ambition européenne, dans une liste soutenue par le président de la République et par le gouvernement national. Ce sont eux qui feront avancer ces sujets au niveau du Conseil de l’Europe.
Les parlementaires Tapura vous reprochent ce rapprochement avec LREM alors qu’ils collaborent traditionnelle avec l’UDI.
Rien ne nous indique de rester bloqué sur le positionnement de nos parlementaires, qui sont dans un groupe parlementaire à Paris. Le parti politique de nos parlementaires s’appelle Tapura Huiraatira. Ce sont les électeurs de Polynésie qui ont soutenu ces parlementaires. Le président Fritch et le conseil politique du Tapura ont choisi, pour l’Europe, de soutenir le président Macron, parce que c’est cette voix forte qui nous sera utile demain, et qui nous permettra d’être plus audibles dans tout ce qu’on défendra demain.
Ce choix, annonce-t-il de nouvelles collaborations au Parlement français ?
Je n’en sais rien. Il faut poser la question aux parlementaires qui ne participent pas à cette campagne.
Vous comprenez qu’ils ne se joignent pas à l’effort de campagne à vos côtés ?
Pas du tout. Je ne cherche pas à entretenir une quelconque polémique. Vous savez, en politique il faut faire des choix. Le choix fait par le Tapura de soutenir la liste LREM a été fait à l’unanimité des présents. C’est vrai que les parlementaires n’étaient pas là. Nous avons fait ce choix et nous l’assumerons pour les élections européennes. Ne mélangeons pas les échéances. Chaque élection a son intérêt. Pour la France, nous avons intérêt d’être à l’UDI, pour avoir une voix audible. En Europe c’est La République en Marche qui sera notre relai pour la voix polynésienne.
Vous pensez faire quel score en Polynésie avec la liste Renaissance, samedi ?
Les élections ne se gagnent pas avant. Il faut attendre le scrutin. Je me présente sur cette liste pour faire un appel à tous les Polynésiens. Ce n’est pas une élection partisane, entre les bleus, les rouges, les verts et les orange. C’est une élection pour être intégré dans le réseau européen, qui est important pour notre développement et notre ancrage dans le Pacifique. Et je lance un appel à tous les électeurs : le passeport européen, tout le monde en profite aujourd’hui. Les fonds européen, tout le monde en profitera demain. Et la chance que nous avons, c’est que nos objectifs locaux de développement durable sont complètement convergents avec ceux de l’Europe.
La qualité du résultat des urnes, samedi, vous en tiendrez compte pour les échéances électorales futures ?
Personnellement, je crois que toutes les élections sont différentes. Evidemment qu’il y a des blocks qui soutiennent les partis locaux. Mais utiliser une élection européenne pour faire des estimations aux communales, me parait un résumé un peu trop rapide de l’électorat.
Vous ne le ferez pas au Tapura ?
En tout cas, moi, à Mataiea je ne le ferai pas. Evidemment que l’on est toujours plus rassuré quand on gagne toutes les élections que lorsque l’on en perd une, intermédiaire.
En mars prochain, serez-vous candidat pour les municipales à Teva i Uta ?
Il y aura nécessairement une campagne spécifique. Attendons ce moment-là pour en parler. Aujourd’hui, je suis candidat n°34 sur la liste Renaissance. C’est le ticket qui sera n°2, sur la table le jour du scrutin. Je me bats pour cette liste. J’ai la chance d’intégrer le réseau du président de la République, à travers ce choix fait par le Tapura Huiraatira, voici quelques semaines. Et c’est pour faire gagner la Polynésie française.
34e sur la liste LREM. Auriez-vous souhaité être positionné avec de plus grandes chances d’être élu ?
Le plus important, c’est d’être sur la bonne liste et d’avoir la certitude que c’est cette liste-là qui va porter, demain, la voix de la Polynésie française à Bruxelles. Le choix que nous avons fait au Tapura Huiraatira, c’est d’accepter d’être sur la liste défendue par le président de la République, sans avoir d’accord politique avec La République en Marche, mais en considérant qu’en étant sur cette liste tous les projets que la France va porter demain à Bruxelles, seront validés par le gouvernement central et portés par le président Macron. Nous espérons que la voix polynésienne, et celle que nous défendrons pour la Pacifique, seront ainsi plus audibles. Voilà l’intérêt de cette élection, pour moi. Et non pas de regarder mon numéro par rapport à celui du voisin.
Vous avez défini la "bonne liste" au regard du soutien apporté par le gouvernement central ?
Oui, c’est la liste qui fera gagner la Polynésie pour les cinq prochaines années, en proposant des projets qui seront réalisés et qui sont réalisables.
Ça ne vous gêne pas de ne pas être en position éligible ?
Il n’y a que le Très Haut qui connait les résultats d’avance. Les sondages n’ont jamais été la vérité du vote. Laissez les électeurs s’exprimer et nous nous verrons au jour de l’élection.
Cette liste Renaissance, conduite par Nathalie Loiseau, recueille autour de 22 % des intentions de vote.
Il faut comprendre cette élection. Ce n’est pas une élection du débat national. C’est une élection pour le Parlement européen. Pour avoir des députés qui porteront l’ambition de l’Europe, demain. Cette élection, c’est la voix de la France, portée par Emmanuel Macron et ce n’est que celle-là. Ce ne sont pas ni Marine Le Pen, ni Mélenchon, ni Sarkozy, ni Hollande, qui iront défendre la France à Bruxelles jusqu’en 2022. Je ne pense pas que l’on se soit trompé de liste par rapport à cela.
En quoi est-ce que le message porté par les eurodéputés LREM sera-t-il bénéfique à la Polynésie ?
Le programme se décline en trois points. D’abord, protéger nos intérêts environnementaux et sanitaires. La planète est menacée par le développement économique sauvage de certains pays émergents. L’Europe est la seule puissance qui ait envie de rester dans le leadership de cette économie verte. A nous de présenter des projets qui rentrent dans cet objectif (tourisme, aquaculture, énergies renouvelables, agriculture biologique, etc.) et de faire l’effort de construire notre ambition avec l’Europe.
Le deuxième objectif, c’est celui de l’Europe sociale avec une équité dans la fiscalité à l’échelle européenne. Quel est l’intérêt pour nous ? Nous sommes détenteurs d’un passeport européen – espérons que ça dure encore longtemps –, mais nous devons préparer nos jeunes à la mondialisation, à travers la mobilité scolaire et universitaire, à travers la formation professionnelle, puisque l’Europe va renforcer ce volet. Nous sommes éligibles.
Le troisième intérêt est celui d’une Europe qui soit le régulateur de la mondialisation. Les sites pédopornographiques, les sites terroristes, les sites d’incitation à la violence, etc., de Polynésie française nous ne pouvons rien maîtriser. Nous avons la chance d’avoir une Union européenne qui a l’ambition de protéger ses citoyens. (…) C’est une chance pour la Polynésie d’être dans ce grand réseau.
Pour terminer, l’Europe veut protéger ses spécificités régionales. Nous avons le Made in fenua. Nous nous battons pour exister avec des labels très polynésiens. Notre intérêt est que ce label trouve un équivalent européen pour être mieux protégé à travers le monde. Voilà l’intérêt de participer à l’ambition européenne, dans une liste soutenue par le président de la République et par le gouvernement national. Ce sont eux qui feront avancer ces sujets au niveau du Conseil de l’Europe.
Les parlementaires Tapura vous reprochent ce rapprochement avec LREM alors qu’ils collaborent traditionnelle avec l’UDI.
Rien ne nous indique de rester bloqué sur le positionnement de nos parlementaires, qui sont dans un groupe parlementaire à Paris. Le parti politique de nos parlementaires s’appelle Tapura Huiraatira. Ce sont les électeurs de Polynésie qui ont soutenu ces parlementaires. Le président Fritch et le conseil politique du Tapura ont choisi, pour l’Europe, de soutenir le président Macron, parce que c’est cette voix forte qui nous sera utile demain, et qui nous permettra d’être plus audibles dans tout ce qu’on défendra demain.
Ce choix, annonce-t-il de nouvelles collaborations au Parlement français ?
Je n’en sais rien. Il faut poser la question aux parlementaires qui ne participent pas à cette campagne.
Vous comprenez qu’ils ne se joignent pas à l’effort de campagne à vos côtés ?
Pas du tout. Je ne cherche pas à entretenir une quelconque polémique. Vous savez, en politique il faut faire des choix. Le choix fait par le Tapura de soutenir la liste LREM a été fait à l’unanimité des présents. C’est vrai que les parlementaires n’étaient pas là. Nous avons fait ce choix et nous l’assumerons pour les élections européennes. Ne mélangeons pas les échéances. Chaque élection a son intérêt. Pour la France, nous avons intérêt d’être à l’UDI, pour avoir une voix audible. En Europe c’est La République en Marche qui sera notre relai pour la voix polynésienne.
Vous pensez faire quel score en Polynésie avec la liste Renaissance, samedi ?
Les élections ne se gagnent pas avant. Il faut attendre le scrutin. Je me présente sur cette liste pour faire un appel à tous les Polynésiens. Ce n’est pas une élection partisane, entre les bleus, les rouges, les verts et les orange. C’est une élection pour être intégré dans le réseau européen, qui est important pour notre développement et notre ancrage dans le Pacifique. Et je lance un appel à tous les électeurs : le passeport européen, tout le monde en profite aujourd’hui. Les fonds européen, tout le monde en profitera demain. Et la chance que nous avons, c’est que nos objectifs locaux de développement durable sont complètement convergents avec ceux de l’Europe.
La qualité du résultat des urnes, samedi, vous en tiendrez compte pour les échéances électorales futures ?
Personnellement, je crois que toutes les élections sont différentes. Evidemment qu’il y a des blocks qui soutiennent les partis locaux. Mais utiliser une élection européenne pour faire des estimations aux communales, me parait un résumé un peu trop rapide de l’électorat.
Vous ne le ferez pas au Tapura ?
En tout cas, moi, à Mataiea je ne le ferai pas. Evidemment que l’on est toujours plus rassuré quand on gagne toutes les élections que lorsque l’on en perd une, intermédiaire.
En mars prochain, serez-vous candidat pour les municipales à Teva i Uta ?
Il y aura nécessairement une campagne spécifique. Attendons ce moment-là pour en parler. Aujourd’hui, je suis candidat n°34 sur la liste Renaissance. C’est le ticket qui sera n°2, sur la table le jour du scrutin. Je me bats pour cette liste. J’ai la chance d’intégrer le réseau du président de la République, à travers ce choix fait par le Tapura Huiraatira, voici quelques semaines. Et c’est pour faire gagner la Polynésie française.