​Elle enfonce le crâne de son mari avec un marteau


Tahiti, le 09 janvier 2023 – Lundi, au palais de justice de Papeete, quatre affaires de violences conjugales ont été jugées. Dans l’une d’elles, une femme est accusée d’avoir frappé son mari à coups de marteau à deux reprises.

Au palais de justice de Papeete, quatre des huit affaires de comparutions immédiates de ce lundi étaient liées à des violences conjugales. Toutes d’une rare violence pour des dossiers de ce genre, à l'image de cette femme, originaire de Mahina, accusée d’avoir frappé son mari à deux reprises à coups de marteau, lui provoquant un enfoncement crânien de 1 cm. Des blessures qui ont entrainé huit jours d’ITT pour la victime. Elle avait déjà condamnée pour des faits similaires de violence avec arme blanche à l’encontre de son ancien conjoint en 2015. Cinq années après, en 2020, c’est pour des violences sur mineur qu’elle avait été condamnée.
Les circonstances des actes sont floues. Il s’agirait cependant d’une dispute ayant mal tourné, la prévenue s’étant défendue en disant avoir eu “peur que son mari ne la frappe” et qu’ainsi, elle avait assené ces coups pour se défendre. Elle a demandé sa remise en liberté en attendant la date du renvoi de l’affaire, pour s’occuper de son enfant de 15 mois. Le tribunal a finalement choisi de la maintenir en détention provisoire, en raison du risque majeur de récidive.
 
Fracture du nez et étranglement
 
Parmi les autres affaires de violences conjugales jugées lundi, deux autres ont choqué par leur violence. Le premier à passer à la barre est un jeune homme, accusé d’avoir frappé et tenté d’étrangler sa conjointe, sous les yeux de sa fille, le 30 novembre dernier à Punaauia. Des actes commis sous l’emprise d’ice, qu’il a reconnus devant le tribunal, et qui ont entrainé cinq jours d’ITT pour la victime. En détention depuis, il plaide coupable. Lui aussi condamné de nombreuses fois pour des faits similaires de violences conjugales, il a plusieurs séjours en prison à son actif. L’affaire a été renvoyée le 20 février prochain. En attendant, le prévenu est maintenu en détention.

L’autre affaire est celle d’un homme qui est accusé d’avoir fracturé le nez de sa femme, enceinte de 7 mois et de l’avoir étranglée par la suite, lors d’un accès de colère. Les faits sont récents puisqu’ils remontent seulement au 7 janvier. Le quadragénaire, mécanicien pour la marine marchande, avait déjà été condamné de nombreuses fois pour conduite en état d’ivresse. Une nouvelle fois sous l’emprise de l’alcool, l’agresseur aurait donné un coup de tête à sa femme après qu’elle a tenté de prendre son téléphone, puis une fois au sol, il l’aurait étranglée. Il a été condamné à 1 an de prison dont 8 avec sursis. Il a été placé sous le régime de semi-liberté pour lui permettre de continuer à exercer son métier.
 

Rédigé par Thibault Segalard le Lundi 9 Janvier 2023 à 19:40 | Lu 2601 fois