Tahiti, le 5 octobre 2021 – La direction de l'environnement a rappelé mardi les risques liés à l'importation d'espèces animales ou végétales extérieures à la Polynésie française, à l'occasion de la découverte de deux caméléons à Tahiti ces dernières semaines.
La direction de l'environnement (Diren) a réagi mardi à l'annonce par TNTV de la découverte de deux caméléons à quelques semaines d'intervalle à Tahiti. Le premier à Taravao et le second sur les hauteurs de Papeete. La Diren qui indique avoir pris en charge les animaux et les avoir confiés à un vétérinaire “pour des analyses et afin de vérifier qu’ils ne présentent aucune infection ou maladie pouvant contaminer les espèces locales”. Suivis au niveau médical, les animaux sont soignés dans l’attente de pouvoir les renvoyer vers un pays d’accueil, mieux à même de les prendre en charge. La Diren qui profite de l'occasion pour rappeler l'interdiction de toute importation d’espèce animale et végétale en Polynésie, ces introductions étant “dangereuses pour notre fenua”.
Des précédents problématiques
“Même mignon ou inoffensif dans leur pays d’origine, un animal ou une plante peut générer des catastrophes écologiques pour notre biodiversité unique et fragile”, souligne la Diren qui prend l'exemple du Miconia, qui ne pose “aucun problème” en Amérique Centrale d'où il est originaire, mais dont l'importation en Polynésie en 1937 par Harrison Smith comme plante ornementale pour le Jardin Botanique de Papeari a conduit aujourd'hui à ce “cancer vert” du fenua qui s’est imposé au détriment des plantes endémiques.
Autre exemple pris par la Diren, celui de l’escargot géant africain, importé en 1967 par un entrepreneur pour sa chair. Mais face à l’échec commercial de cette nouvelle viande, des spécimens ont été relâchés dans la nature où ils se sont transformés rapidement en “peste agricole”. Une infestation qu'une introduction d'escargot rose de Floride a tenté d’éradiquer en 1974 à Tahiti et en 1977 à Moorea… Hélas, avec pour effet que ce second escargot se transforma en prédateur des ‘areho, espèces d’escargot endémiques et uniques au monde. En moins de dix ans, l’escargot rose de Floride a réussi à s’installer sur onze îles polynésiennes et à détruire 55 espèces de ‘areho sur les 60 recensées en Polynésie française.
Menaces pour la biodiversité
Sans compter les maladies et autres nuisibles agricoles déjà importés, la Diren recense aujourd’hui 39 espèces végétales et 13 espèces animales qui menacent la biodiversité polynésienne. “Introduites de manière volontaire ou accidentelle, ces espèces menacent désormais nos trésors de biodiversité ainsi que nos activités économiques et notre santé.” Les autorités rappellent donc qu'en cas de découverte d'une espèce rare, il est recommandé de contacter la brigade municipale de la commune, la gendarmerie la plus proche ou la Direction de l’environnement au 40 47 66 49 ou de se manifester sur les réseaux sociaux.
La direction de l'environnement (Diren) a réagi mardi à l'annonce par TNTV de la découverte de deux caméléons à quelques semaines d'intervalle à Tahiti. Le premier à Taravao et le second sur les hauteurs de Papeete. La Diren qui indique avoir pris en charge les animaux et les avoir confiés à un vétérinaire “pour des analyses et afin de vérifier qu’ils ne présentent aucune infection ou maladie pouvant contaminer les espèces locales”. Suivis au niveau médical, les animaux sont soignés dans l’attente de pouvoir les renvoyer vers un pays d’accueil, mieux à même de les prendre en charge. La Diren qui profite de l'occasion pour rappeler l'interdiction de toute importation d’espèce animale et végétale en Polynésie, ces introductions étant “dangereuses pour notre fenua”.
Des précédents problématiques
“Même mignon ou inoffensif dans leur pays d’origine, un animal ou une plante peut générer des catastrophes écologiques pour notre biodiversité unique et fragile”, souligne la Diren qui prend l'exemple du Miconia, qui ne pose “aucun problème” en Amérique Centrale d'où il est originaire, mais dont l'importation en Polynésie en 1937 par Harrison Smith comme plante ornementale pour le Jardin Botanique de Papeari a conduit aujourd'hui à ce “cancer vert” du fenua qui s’est imposé au détriment des plantes endémiques.
Autre exemple pris par la Diren, celui de l’escargot géant africain, importé en 1967 par un entrepreneur pour sa chair. Mais face à l’échec commercial de cette nouvelle viande, des spécimens ont été relâchés dans la nature où ils se sont transformés rapidement en “peste agricole”. Une infestation qu'une introduction d'escargot rose de Floride a tenté d’éradiquer en 1974 à Tahiti et en 1977 à Moorea… Hélas, avec pour effet que ce second escargot se transforma en prédateur des ‘areho, espèces d’escargot endémiques et uniques au monde. En moins de dix ans, l’escargot rose de Floride a réussi à s’installer sur onze îles polynésiennes et à détruire 55 espèces de ‘areho sur les 60 recensées en Polynésie française.
Menaces pour la biodiversité
Sans compter les maladies et autres nuisibles agricoles déjà importés, la Diren recense aujourd’hui 39 espèces végétales et 13 espèces animales qui menacent la biodiversité polynésienne. “Introduites de manière volontaire ou accidentelle, ces espèces menacent désormais nos trésors de biodiversité ainsi que nos activités économiques et notre santé.” Les autorités rappellent donc qu'en cas de découverte d'une espèce rare, il est recommandé de contacter la brigade municipale de la commune, la gendarmerie la plus proche ou la Direction de l’environnement au 40 47 66 49 ou de se manifester sur les réseaux sociaux.