Tahiti, le 8 novembre 2022 – Le tribunal correctionnel a condamné, mardi, un aquaculteur de 29 ans pour des violences commises le 11 juin 2021 à Reao dans les Tuamotu. Le prévenu, auquel il était reproché d'avoir tiré dans le dos d'un homme au cours d'une fête à l'aide d'un pupuhi, a été condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis assortis du maintien en détention.
Un homme de 29 ans jusque-là inconnu de la justice a été jugé par le tribunal correctionnel mardi pour des violences commises le 21 juin 2021 à Reao dans les Tumaotu. Ce jour-là en fin de matinée, le jeune homme s'était rendu à une "bringue" organisée par des amis à l'occasion de la fête des mères. Après avoir beaucoup bu, comme la quasi-totalité de la dizaine d'invités, le prévenu s'était énervé contre l'un des convives auquel il avait mis un coup de pied. Mis à l'écart de la maison où se déroulait la fête, le jeune homme était revenu au domicile de sa mère pour prendre son fusil de pêche sous-marine et était ensuite revenu sur les lieux de la fête. Il avait tiré dans le dos de l'un des autres invités qui avait reçu la flèche dans la cuisse et avait dû subir une lourde opération.
Placé en détention provisoire à Nuutania depuis les faits, le jeune aquaculteur a donc comparu devant le tribunal correctionnel mardi. Tout comme il l'avait déjà expliqué lors de sa garde à vue, le jeune homme, très calme à la barre, a indiqué qu'il n'avait plus aucun souvenir des faits car il était complètement ivre. “Je me souviens de m'être levé, d'être allé préparer le four tahitien chez ma sœur puis d'avoir commencé à boire”.Confronté à son amnésie et à la violence de son acte, le prévenu a ensuite exprimé des regrets en expliquant qu'il avait eu une enfance marquée par la violence de son père qui le jetait contre les murs pour le punir lorsqu'il désobéissait.
Stress post-traumatique
En l'absence de la victime, restée à Reao, son avocat, Me Loris Peytavit a rappelé que cette enquête avait initialement été ouverte pour tentative d'assassinat mais que l'affaire avait été correctionnalisée avec l'accord de la partie civile. Tel que l'a rappelé l'avocat, son client avait bénéficié d'une incapacité totale de travail de 21 jours après avoir été victime d'un pneumothorax et avoir subi une importante opération chirurgicale. Me Loris Peytavit a par ailleurs soutenu que son client souffre depuis les faits d'un syndrome de stress post-traumatique alors que ce n'était pas une “personne ancrée dans la violence”.
Pour le procureur de la République, qui a requis trois ans de prison dont un avec sursis à l'encontre du jeune aquaculteur, ce dernier avait “verbalisé” son intention de tuer et le drame avait été évité de peu car “il n'avait pas atteint sa cible”. “Aux assises, vous encouriez la perpétuité” a tonné le représentant du ministère public avant de concéder que les maltraitances subies par le prévenu durant son enfance pouvaient apporter une “explication” sans pour autant “justifier” les faits.
Afin d'appuyer la défense du prévenu, Me Adrien Huguet a rappelé lors de sa plaidoirie que l'expert psychiatre qui avait examiné le jeune homme avait relevé que ce dernier était “capable d'une vraie réflexion” et d'une “capacité d'introspection”. Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a condamné l'aquaculteur à quatre ans de prison dont deux avec sursis assortis du maintien en détention.
Un homme de 29 ans jusque-là inconnu de la justice a été jugé par le tribunal correctionnel mardi pour des violences commises le 21 juin 2021 à Reao dans les Tumaotu. Ce jour-là en fin de matinée, le jeune homme s'était rendu à une "bringue" organisée par des amis à l'occasion de la fête des mères. Après avoir beaucoup bu, comme la quasi-totalité de la dizaine d'invités, le prévenu s'était énervé contre l'un des convives auquel il avait mis un coup de pied. Mis à l'écart de la maison où se déroulait la fête, le jeune homme était revenu au domicile de sa mère pour prendre son fusil de pêche sous-marine et était ensuite revenu sur les lieux de la fête. Il avait tiré dans le dos de l'un des autres invités qui avait reçu la flèche dans la cuisse et avait dû subir une lourde opération.
Placé en détention provisoire à Nuutania depuis les faits, le jeune aquaculteur a donc comparu devant le tribunal correctionnel mardi. Tout comme il l'avait déjà expliqué lors de sa garde à vue, le jeune homme, très calme à la barre, a indiqué qu'il n'avait plus aucun souvenir des faits car il était complètement ivre. “Je me souviens de m'être levé, d'être allé préparer le four tahitien chez ma sœur puis d'avoir commencé à boire”.Confronté à son amnésie et à la violence de son acte, le prévenu a ensuite exprimé des regrets en expliquant qu'il avait eu une enfance marquée par la violence de son père qui le jetait contre les murs pour le punir lorsqu'il désobéissait.
Stress post-traumatique
En l'absence de la victime, restée à Reao, son avocat, Me Loris Peytavit a rappelé que cette enquête avait initialement été ouverte pour tentative d'assassinat mais que l'affaire avait été correctionnalisée avec l'accord de la partie civile. Tel que l'a rappelé l'avocat, son client avait bénéficié d'une incapacité totale de travail de 21 jours après avoir été victime d'un pneumothorax et avoir subi une importante opération chirurgicale. Me Loris Peytavit a par ailleurs soutenu que son client souffre depuis les faits d'un syndrome de stress post-traumatique alors que ce n'était pas une “personne ancrée dans la violence”.
Pour le procureur de la République, qui a requis trois ans de prison dont un avec sursis à l'encontre du jeune aquaculteur, ce dernier avait “verbalisé” son intention de tuer et le drame avait été évité de peu car “il n'avait pas atteint sa cible”. “Aux assises, vous encouriez la perpétuité” a tonné le représentant du ministère public avant de concéder que les maltraitances subies par le prévenu durant son enfance pouvaient apporter une “explication” sans pour autant “justifier” les faits.
Afin d'appuyer la défense du prévenu, Me Adrien Huguet a rappelé lors de sa plaidoirie que l'expert psychiatre qui avait examiné le jeune homme avait relevé que ce dernier était “capable d'une vraie réflexion” et d'une “capacité d'introspection”. Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a condamné l'aquaculteur à quatre ans de prison dont deux avec sursis assortis du maintien en détention.