​"Nous sommes des partenaires" rétorque le SFP à Jacques Raynal


Jacques Raynal vendredi en marge de la réunion de concertation en vue d'une fin de conflit social dans le secteur de la santé publique.
PAPEETE, 4 septembre 2019 - Le Syndicat de la fonction publique signe une tribune, mardi, pour répondre à une déclaration du ministre de la Santé à propos "des attaques en justice" faites suite à l’avancement litigieux d’agents de catégorie D.

"Nous ne sommes pas vos ennemis, monsieur, mais des partenaires sociaux" rétorque mardi Vadim Toumaniantz, secrétaire général du Syndicat de la fonction publique (SFP), en réponse à une déclaration faite vendredi sur Radio 1 par Jacques Raynal.

Lors des tentatives de résolution de la grève à l’hôpital, le représentant de l’exécutif s’était trouvé confronté aux demandes d’avancement en catégorie C de certains agents de la filière technique, ou d’intégration d’Agents non-titulaires (ANT) employés depuis plusieurs années sous statut précaire de droit privé. Le ministre de la Santé avait affirmé sa volonté de "regarder (…) les possibilités (…) dans le cadre de la réglementation ». Jacques Raynal justifiait ce principe par souci de sécurité juridique « parce qu’il y a eu des attaques en justice, et notamment du Syndicat de la fonction publique"

"Pour notre part, nous regrettons cette situation où les tribunaux nous servent de lieux de dialogue social", réplique le SFP en soulignant que le litige évoqué par le ministre concerne des intégrations hors concours dans l’administration. La méthode avait été retoquée par le tribunal administratif parce que contraire aux dispositions (article 53) de la délibération de 1995 portant statut de la fonction publique du territoire.

"Le SFP n’est pas contre la promotion interne, affirme en outre le communiqué diffusé mardi. Il en souhaite le développement pour tous les agents et de façon équitable. Par exemple, lorsqu’un concours est raté, ou que l’agent en CDD ne s’y présente pas, il n’appartient pas à l’administration de chercher d’autres voies pour titulariser tout de même le candidat défaillant."

Le SFP tacle en outre : "comme l’a fort bien noté la Cour des comptes, en aucune façon le recrutement en ANT ne devrait devenir la norme." Au CHPF, ces contrats précaires concernent pourtant 425 agents, soit 22 % des postes budgétaires.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 4 Septembre 2019 à 11:06 | Lu 1793 fois