Tahiti le 12 novembre 2023. Le secrétaire d’État à la mer, Hervé Berville, est allé voir à Tetiaroa dimanche les différentes problématiques que la Polynésie française doit affronter aujourd’hui. Le tourisme écoresponsable, le développement de la pêche et la préservation de la biodiversité.
Lors de la visite du secrétaire d’État à la mer, Hervé Berville, dimanche sur l’atoll de Tetiaroa, la problématique de la pêche a été évoquée avec les explications sur le rāhui et la difficile corrélation entre les pêcheurs de Arue qui doivent respecter le rāhui de Tetiaroa et les pêcheurs d’autres communes qui viendraient régulièrement remplir filets et glacières. À ce sujet, la réflexion du Pays et de la mairie de Arue se tournerait sur la mise en place d’une aire marine protégée au cœur même de Tetiaroa afin de préserver l’écosystème de l’atoll.
La thématique du changement climatique est aussi entrée en ligne de compte. Tetiaroa fait partie de ces atolls directement concernés par la hausse du niveau des océans. Les effets sont par endroits déjà visibles avec des “marches” qui se créent suite à la disparition des bandes de sable. Ces “marches” empêchent les tortues à certains endroits de pouvoir aller pondre plus loin dans les terres, ce qui les fait rebrousser chemin ou prendre le risque de pondre dans des zones inondables au gré des houles et de perdre la totalité du nid.
Cette visite express de l’atoll aura marqué le secrétaire d’État qui pouvait constater in situ les différentes problématiques évoquées à Paris ou encore lors du récent Forum des îles du Pacifique Sud à Rarotonga.
Au cours de ses entretiens, Hervé Berville a réaffirmé la volonté ferme de la France de ne pas exploiter les fonds marins en Polynésie française. “Nous sommes contre l’exploitation minière des fonds marins”, a-t-il vivement expliqué. “C’est vital. C’est le combat du siècle. Comment protéger nos océans, nos poissons, nos coraux si nous nous lançons dans une activité qui aura des dommages irréversibles sur les écosystèmes marins ?”
Ce lundi, c’est une nouvelle séquence pêche qui attend le secrétaire d’État à la mer avec de nombreuses visites du Port autonome, ainsi que la signature du lancement du comité stratégique de la mer à la présidence.
Il quittera le fenua mardi après avoir discuté avec des étudiants sur la thématique des océans et des grands fonds marins, puis une visite à l’Ifremer à la Presqu’île de Tahiti.
Lors de la visite du secrétaire d’État à la mer, Hervé Berville, dimanche sur l’atoll de Tetiaroa, la problématique de la pêche a été évoquée avec les explications sur le rāhui et la difficile corrélation entre les pêcheurs de Arue qui doivent respecter le rāhui de Tetiaroa et les pêcheurs d’autres communes qui viendraient régulièrement remplir filets et glacières. À ce sujet, la réflexion du Pays et de la mairie de Arue se tournerait sur la mise en place d’une aire marine protégée au cœur même de Tetiaroa afin de préserver l’écosystème de l’atoll.
La thématique du changement climatique est aussi entrée en ligne de compte. Tetiaroa fait partie de ces atolls directement concernés par la hausse du niveau des océans. Les effets sont par endroits déjà visibles avec des “marches” qui se créent suite à la disparition des bandes de sable. Ces “marches” empêchent les tortues à certains endroits de pouvoir aller pondre plus loin dans les terres, ce qui les fait rebrousser chemin ou prendre le risque de pondre dans des zones inondables au gré des houles et de perdre la totalité du nid.
Cette visite express de l’atoll aura marqué le secrétaire d’État qui pouvait constater in situ les différentes problématiques évoquées à Paris ou encore lors du récent Forum des îles du Pacifique Sud à Rarotonga.
Au cours de ses entretiens, Hervé Berville a réaffirmé la volonté ferme de la France de ne pas exploiter les fonds marins en Polynésie française. “Nous sommes contre l’exploitation minière des fonds marins”, a-t-il vivement expliqué. “C’est vital. C’est le combat du siècle. Comment protéger nos océans, nos poissons, nos coraux si nous nous lançons dans une activité qui aura des dommages irréversibles sur les écosystèmes marins ?”
Ce lundi, c’est une nouvelle séquence pêche qui attend le secrétaire d’État à la mer avec de nombreuses visites du Port autonome, ainsi que la signature du lancement du comité stratégique de la mer à la présidence.
Il quittera le fenua mardi après avoir discuté avec des étudiants sur la thématique des océans et des grands fonds marins, puis une visite à l’Ifremer à la Presqu’île de Tahiti.
Hervé Berville “Le Pacifique est un concentré de challenges”
Monsieur le secrétaire d’État, que vous apporte une visite comme celle-ci à Tetiaroa ?
“Beaucoup de choses parce que ça démontre qu’ici s’inventent des solutions remarquables qui sont parties du terrain, pour répondre à l’enjeu d’un tourisme durable. C’est important car nous avons besoin de continuer à nous améliorer. Ça répond aussi aux questions des enjeux de l’environnement autour de l’océan. C’est le grand combat de notre siècle que d’allier activité économique et préservation de la biodiversité. Ce qu’ils ont fait ici, c’est d’abord de l’initiative privée qu’il faut saluer. Ils arrivent à trouver des solutions très concrètes comme ce Swac. Ce sont des solutions qui respectent l’environnement. Ils inscrivent tout cela dans le respect de la culture polynésienne et dans les traditions. La manière dont cela a été fait ici est un exemple, non seulement pour le pays mais pour le monde entier. (…) Je viens ici pour écouter, voir est soutenir le travail effectué et l’amplifier au niveau national et international. La France va accueillir le sommet des Nations unies pour les océans à Nice et nous allons valoriser ce qu’il se fait ici. Nous aurons un temps spécifique pour discuter du Pacifique et de ses enjeux. Ce sera un moment important.”
Ces projets sont potentiellement exportables mais demandent des financements conséquents. La puissance publique peut-elle les accompagner ?
“Bien sûr. C’est souhaitable. Je me suis rendu il y a neuf mois à La Réunion. On me parlait déjà du Swac là-bas. Nous allons accompagner La Réunion dans la mise en œuvre d’un Swac. Nous avons aussi présenté ce système à la Jamaïque. Nous faisons un accompagnement financier et diplomatique. On a là une excellence française à exporter et valoriser.”
Protéger l’océan, c’est aussi protéger les fonds marins...
“Nous avons une position très claire. Nous sommes contre l’exploitation minière des fonds marins. C’est vital. C’est le combat du siècle. Comment protéger nos océans, nos poissons, nos coraux si nous nous lançons dans une activité qui aura des dommages irréversibles sur les écosystèmes marins ?”
Ce matin (dimanche, NDLR), vous avez évoqué les deux précédentes COP qui n’étaient pas satisfaisantes, notamment concernant le Pacifique. Vous souhaitez que la prochaine ne soit pas manquée ?
“Je serai avec le président de la République le 2 décembre à la COP 28 à Dubaï et nous aurons un moment dédié aux océans et au Pacifique. Dans le Pacifique se jouent les enjeux des fonds marins, des ressources de thons ou de certaines îles qui risquent de disparaître du fait du changement climatique. Le Pacifique est un concentré de challenges."
Moetai Brotherson : “Tirer le tourisme vers le haut”
Les projets écotouristiques comme l’hôtel The Brando, vous souhaitez les voir se développer sur d’autres atolls ?
“Le type d’installation que l’on a ici, c’est ce qu’on aimerait répliquer. Ce sont des investissements conséquents et il faut avoir les moyens de ces installations. Cela correspond à une clientèle très haut de gamme mais on a besoin d’unités comme celle-ci qui tirent le tourisme vers le haut.”
Il a été question des répercussions du réchauffement climatique. Cela vous inquiète ?
“Ça me préoccupe. On voit déjà certains atolls touchés dans leurs lentilles d’eau douce. On voit que l’érosion du littoral gène les tortues. Il faut peut-être se poser la question de la réintroduction d’espèces originelles végétales dans ces atolls comme le miki miki qui est plus adapté à la protection du littoral que le cocotier.”
On parle rāhui, surconsommation, mais aussi développement de la filière pêche. Comment conjuguer le tout ?
“Ce n’est pas forcément très compliqué. On a l’exemple du rāhui mis en place à Tautira. Ils ont mis en place un rāhui à deux niveaux avec un cœur interdit de pêche et des périphériques où l’on peut pêcher selon les périodes. On peut faire des combinaisons.”