¡ Noche de tango en Paea !


Crédit : Barefoot Studios.
TAHITI, le 13 février 2023 - La compagnie Libertango propose un spectacle unique et original ce samedi. Pendant un peu plus d’une heure, comédien, musiciens et danseurs vont raconter une histoire du tango. L’occasion de (re)découvrir cette “émotion qui se danse”.

“Le temps d’un tango”, tel est le titre du spectacle que la compagnie Libertango va proposer samedi 18 février. Il devrait durer une heure à une heure et quart et parlera “de tango, d’amour, de passion, de rythme, de cadence, de souffle et de poésie”, décrit Nathalie Angelo. Danseuse et professeure de danse, passionnée par “cette émotion qui se danse” comme elle désigne le tango, elle est la fondatrice de la compagnie.

Pour samedi, elle a imaginé une histoire qui va parler du tango, rapporter des anecdotes, présenter des auteurs qui ont écrit des chansons à danser. “Ces textes sont d’une incroyable poésie.” Sur scène se trouveront trois musiciens : Inga Pan au violon, Jérôme Ferlat à la guitare et Guillaume Jestin à la contrebasse. Il y aura également le comédien Daniel Biheauro venu pour l’occasion de Nouvelle-Calédonie. “J’ai vécu là-bas et monté plusieurs spectacles auxquels il a participé”, explique Nathalie Angelo. “Nous nous connaissons bien.” En plus, il y aura la vingtaine de danseurs de la compagnie Libertango.

Coup de foudre

Nathalie Angelo est passionnée de tango découvert alors qu’elle avait 25 ans. Elle est née dans une famille unie par la musique et la danse. “Il y a en a dans toutes nos réunions familiales. J’ai pour ma part commencé le flamenco quand j’avais deux ans.” Ensuite, elle a suivi une formation classique au conservatoire de Toulouse. L’un de ses oncles a créé une association de tango à Bordeaux. “J’ai essayé, par curiosité. Cela a été comme un coup de foudre, une véritable rencontre.” Elle a fait le nécessaire pour se former en France mais aussi en Argentine, en Australie, aux États-Unis. Elle continue à apprendre, “rien n’est jamais acquis, le tango grandit en permanence, il est en mouvement permanent”. Elle part à la rencontre de maestros, des maîtres dans la discipline qui, tous, ont une approche très personnelle. “Chacun a sa propre identité, sa manière de s’exprimer.” Elle enseigne depuis 10 ans.

1er festival de tango du Pacifique


La compagnie Libertango est née en 2019. Son objectif étant de promouvoir le tango d’un point de vue technique et artistique. Pour ce faire, des cours sont proposés et des événements organisés. Libertango a monté le premier festival du tango du Pacifique. Il a eu lieu en 2019 à Tahiti. Des grands noms de la discipline ont répondu à l’invitation comme Carlos et Mirella Santos, un couple habitué de la 2e place au mondial du tango, ou bien encore Paola Aguiera et Leo Auzea. Ils ont donné des cours et assuré des représentations. “On avait l’intention d’organiser un festival chaque année, mais le covid nous a coupé dans notre élan”, indique Nathalie Angelo qui compte bien relancer l’opération cette fin d’année. Elle annonce, en attendant, la venue de Santiago Giachello début avril pour 15 jours de stage.

Une danse d’improvisation

Le tango est une danse sociale née à la fin du XIXe siècle en Argentine dans la région du Rio de la Plata. Elle repose sur trois piliers : la musique, le tanguero (le cavalier) et la tangueras (la cavalière). Il s’agit “de marcher à deux et ne plus former qu’un”. C’est “un échange constant d’énergie”. Des pas de base, les fondamentaux axés sur les appuis et l’équilibre des danseurs, s’enchaînent de manière improvisée. Les pas ne sont pas fixés à l'avance pour être répétés de manière séquentielle, les deux partenaires marchent ensemble vers une direction impromptue. Le tango n’est pas chorégraphié comme peut l’être la danse classique par exemple.

Le tanguero offre des possibilités de mouvement, de rythme et de cadence à sa partenaire qui donne, en retour, sa propre énergie et toute sa sensibilité. Lors de milonga (le milonga est à la fois le bal mais aussi la musique, ici il s’agit du bal) “on vit des moments extrêmement forts”, affirme Nathalie Angelo. Les danseurs forment des couples pendant trois ou quatre morceaux avant de changer de partenaires, et ainsi de suite toute une soirée durant.

En somme, le tango est une danse à la fois puissante et subtile, riche, élégante, poétique et c’est de tout cela dont Libertango veut parler samedi.


Pratique

Samedi 18 février à 19 heures au Centre Culturel Manu Iti de Paea.
Tarif : 2 500 Fcfp, gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Billetterie les jeudis de 18h30-21h au Centre de Danse Vanessa Roche et le soir du spectacle sur place à partir de 18 heures.

Contacts

Contact : 89.40.50.80 / 89.355.781
Libertangotahiti@gmail.com
FB : Libertango Tahiti

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 13 Février 2023 à 16:35 | Lu 1461 fois