PAPEETE, le 22 décembre 2015 - Le yoga du rire a ses adeptes, de l’Inde (son lieu de naissance) aux Etats-Unis, en passant par l’Europe et… Tahiti. Odile Dubois propose deux séances par semaine, l’une à la Maison de la culture et l’autre dans les jardins du musée de Tahiti et ses îles. L’objectif ? Se détendre, décharger son stress voire, affirment les adeptes, soigner certains maux.
"L’objectif d’une séance de yoga du rire", explique Odile Dubois, l’animatrice, "c’est de retrouver par l’exercice le rire naturel et spontané de l’enfant, le rire du cœur, le rire simple qui ne se moque pas. C’est lui qui permet de se décharger de son anxiété, de se sentir mieux. Les bienfaits du rire sur la santé sont nombreux."
Concrètement, une séance commence par de grandes respirations pour "lâcher son stress". Suivent des exercices pour prendre conscience de son corps, des automassages pour prendre conscience plus particulièrement de ses articulations, un travail d’ancrage, des exercices de cross-crawl "qui font travailler les deux hémisphères du cerveau de façon à rétablir l’équilibre". Enfin, viennent les rires.
"En général, dans une séance il y a dix rires", précise Odile Dubois, "sachant qu’il en existe 40 au total : grave, silencieux, aigu, etc." Lors de la première séance, "les rires sont parfois un peu gênés", admet l’animatrice. "C’est pourquoi nous commençons toujours par un rire en regardant le ciel, pour ne pas nous croiser les uns les autres. Ensuite, au fil de la séance, les rires sont de plus en plus spontanés. La moquerie n’a pas lieu d’être, le rire moqueur n’a pas d’effets bénéfiques."
Un premier club en 1995
Le yoga du rire est "l’œuvre" du docteur indien Madan Kataria. "Il s’est aperçu, lors de sa pratique, que les patients qui riaient guérissaient plus vite que ceux qui ne riaient pas. Il s’est intéressé à la question, a cherché des preuves scientifiques et, une fois ses observations validées, a mis au point avec sa femme, professeure de yoga, des exercices pour déclencher le rire." Le premier club de rire a vu le jour en 1995, dans un parc de Mumbai, en Inde. Depuis, le concept a conquis la planète entière. Il existerait désormais près d’un millier de clubs à la surface du globe.
Odile Dubois a mis les pieds dans un club de rire en France un peu par hasard. "Je traversais une période très difficile. Une amie m’a invitée à suivre une séance, je ne connaissais pas le concept. J’y suis allée sans trop y croire. À la fin de la première séance, alors que nous étions tous allongés en soleil, un tonnerre de rire s’est échappé de moi sans que je puisse le contrôler. L’animatrice m’a dit : "C‘est normal, ton corps se libère." L’amie m’a invitée à poursuivre les séances. Je l’ai suivie. Je me suis aperçue que mes douleurs disparaissaient pendant les deux ou trois jours qui suivaient les séances. J’ai fini par être convaincue de leur intérêt."
Premières séances tahitiennes en août 2014
Odile Dubois pose les pieds en Polynésie en mars 2005. Elle s’installe aux Marquises, à Nuku Hiva. En novembre 2005, elle rentre en France pour suivre une formation et devenir animatrice de séances de yoga du rire. "Aux Marquises, j’ai proposé quelques séances, mais il n’y avait pas suffisamment de monde." Odile Dubois a finalement quitté la Terre des hommes pour Tahiti où elle est arrivée en septembre 2013. Elle a ouvert son club en août 2014, inscrit dans l’annuaire francophone du yoga du rire. Depuis, huit stagiaires en moyenne se retrouvent autour d’elle les lundis et les jeudis.
"L’objectif d’une séance de yoga du rire", explique Odile Dubois, l’animatrice, "c’est de retrouver par l’exercice le rire naturel et spontané de l’enfant, le rire du cœur, le rire simple qui ne se moque pas. C’est lui qui permet de se décharger de son anxiété, de se sentir mieux. Les bienfaits du rire sur la santé sont nombreux."
Concrètement, une séance commence par de grandes respirations pour "lâcher son stress". Suivent des exercices pour prendre conscience de son corps, des automassages pour prendre conscience plus particulièrement de ses articulations, un travail d’ancrage, des exercices de cross-crawl "qui font travailler les deux hémisphères du cerveau de façon à rétablir l’équilibre". Enfin, viennent les rires.
"En général, dans une séance il y a dix rires", précise Odile Dubois, "sachant qu’il en existe 40 au total : grave, silencieux, aigu, etc." Lors de la première séance, "les rires sont parfois un peu gênés", admet l’animatrice. "C’est pourquoi nous commençons toujours par un rire en regardant le ciel, pour ne pas nous croiser les uns les autres. Ensuite, au fil de la séance, les rires sont de plus en plus spontanés. La moquerie n’a pas lieu d’être, le rire moqueur n’a pas d’effets bénéfiques."
Un premier club en 1995
Le yoga du rire est "l’œuvre" du docteur indien Madan Kataria. "Il s’est aperçu, lors de sa pratique, que les patients qui riaient guérissaient plus vite que ceux qui ne riaient pas. Il s’est intéressé à la question, a cherché des preuves scientifiques et, une fois ses observations validées, a mis au point avec sa femme, professeure de yoga, des exercices pour déclencher le rire." Le premier club de rire a vu le jour en 1995, dans un parc de Mumbai, en Inde. Depuis, le concept a conquis la planète entière. Il existerait désormais près d’un millier de clubs à la surface du globe.
Odile Dubois a mis les pieds dans un club de rire en France un peu par hasard. "Je traversais une période très difficile. Une amie m’a invitée à suivre une séance, je ne connaissais pas le concept. J’y suis allée sans trop y croire. À la fin de la première séance, alors que nous étions tous allongés en soleil, un tonnerre de rire s’est échappé de moi sans que je puisse le contrôler. L’animatrice m’a dit : "C‘est normal, ton corps se libère." L’amie m’a invitée à poursuivre les séances. Je l’ai suivie. Je me suis aperçue que mes douleurs disparaissaient pendant les deux ou trois jours qui suivaient les séances. J’ai fini par être convaincue de leur intérêt."
Premières séances tahitiennes en août 2014
Odile Dubois pose les pieds en Polynésie en mars 2005. Elle s’installe aux Marquises, à Nuku Hiva. En novembre 2005, elle rentre en France pour suivre une formation et devenir animatrice de séances de yoga du rire. "Aux Marquises, j’ai proposé quelques séances, mais il n’y avait pas suffisamment de monde." Odile Dubois a finalement quitté la Terre des hommes pour Tahiti où elle est arrivée en septembre 2013. Elle a ouvert son club en août 2014, inscrit dans l’annuaire francophone du yoga du rire. Depuis, huit stagiaires en moyenne se retrouvent autour d’elle les lundis et les jeudis.
Certains médecins recommandent de rire 10 à 15 minutes par jour
Le rire n’a pas seulement une fonction sociale chez l’humain. Il a aussi un impact sur la santé de celui qui en use et en abuse. Une étude, parue dans la revue scientifique américaine Neuron en décembre 2003 (vol. 40, p. 1041-1048, disponible en ligne, en anglais), menée par une équipe de scientifiques américains a montré que le rire aurait le même effet qu’une drogue. Seize volontaire ont passé un IRM (un appareil d’imagerie par résonance magnétique qui permet d’observer l’activité de toute ou partie du cerveau) alors qu’ils visionnaient des images, certaines drôles, d’autres non. À la vision des images drôles, les "centres de récompenses" situés dans la partie gauche du cerveau s’activaient. Ces zones sont impliquées dans la libération d’un messager de l’organisme, la dopamine. Ce messager joue un rôle important dans les sensations de plaisir. D’autres études, notamment celles menées par l’université du Maryland, à Baltimore, montrent que le sens de l’humour et le rire diminuent les risques de maladies cardiovasculaires. Les spécialistes sont unanimes : le rire réduit le stress, les tensions, masse l’organisme. La contraction du diaphragme provoquée par le rire stimule les organes alentours (foie, rate, estomac, intestin). Certains médecins recommandent de rire 10 à 15 minutes par jour. Ce qui était courant dans les années 1950. À notre époque, la moyenne tourne plutôt autour de 5 à 6 minutes par jour.
Le rire n’a pas seulement une fonction sociale chez l’humain. Il a aussi un impact sur la santé de celui qui en use et en abuse. Une étude, parue dans la revue scientifique américaine Neuron en décembre 2003 (vol. 40, p. 1041-1048, disponible en ligne, en anglais), menée par une équipe de scientifiques américains a montré que le rire aurait le même effet qu’une drogue. Seize volontaire ont passé un IRM (un appareil d’imagerie par résonance magnétique qui permet d’observer l’activité de toute ou partie du cerveau) alors qu’ils visionnaient des images, certaines drôles, d’autres non. À la vision des images drôles, les "centres de récompenses" situés dans la partie gauche du cerveau s’activaient. Ces zones sont impliquées dans la libération d’un messager de l’organisme, la dopamine. Ce messager joue un rôle important dans les sensations de plaisir. D’autres études, notamment celles menées par l’université du Maryland, à Baltimore, montrent que le sens de l’humour et le rire diminuent les risques de maladies cardiovasculaires. Les spécialistes sont unanimes : le rire réduit le stress, les tensions, masse l’organisme. La contraction du diaphragme provoquée par le rire stimule les organes alentours (foie, rate, estomac, intestin). Certains médecins recommandent de rire 10 à 15 minutes par jour. Ce qui était courant dans les années 1950. À notre époque, la moyenne tourne plutôt autour de 5 à 6 minutes par jour.
Contact
Odile Dubois : 87 76 39 55
[email protected]
Facebook : Rire à Tahiti
Séance tous les lundis à la Maison de la culture, reprise le 11 janvier 2016.
Séance tous jeudis près du musée de Tahiti et des îles, reprise le 7 janvier 2016.
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Séance tous les lundis à la Maison de la culture, reprise le 11 janvier 2016.
Séance tous jeudis près du musée de Tahiti et des îles, reprise le 7 janvier 2016.